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Environ deux ans après le scandale concernant le vaste camouflage d'allégations d’abus sexuels dans le diocèse de Hearst, Mgr Pierre-Olivier Tremblay, évêque de Hearst-Moosonee, termine lundi à Cochrane une formation visant à « favoriser un environnement sain ».
C’est un reportage de l’émission Enquête qui avait révélé que le diocèse avait protégé jusqu’à tout récemment des abuseurs sexuels présumés.
Le reportage mentionnait une douzaine de prêtres et de bénévoles qui auraient commis des sévices sur une quarantaine de personnes, presque toutes mineures, entre les années 50 et 2010.
Ça a été un choc pour toute la communauté, ça a été un choc pour moi. […] Ça a été un bouleversement dans le ministère qui était le mien, souligne Mgr Tremblay.
Il se souvient s’être rapidement mis au travail.
Il explique qu’il fallait en premier retirer les prêtres et les bénévoles qui étaient visés par des allégations. Ensuite, travailler à la communication de ce qu’on voulait dire et comment on allait se présenter devant cette situation-là.
Première chose : la reconnaissance publique des faits. C’est vrai, il y a eu des abus. C’est arrivé et c’est arrivé à plusieurs reprises.
Mise en place de mesures
On était devant un phénomène d’ampleur qui nous a demandé de nous dire : ''Il faut que ça change; il faut que la culture change'', ajoute Mgr Tremblay tout en précisant avoir annoncé une série de mesures de prévention et un plan d’action pour la suite des choses.
On a rencontré 20 survivants d’abus. Ça a été des rencontres absolument bouleversantes, troublantes, touchantes.[…] J’ai demandé pardon au nom de l’institution de l’Église.
L’évêque de Hearst-Moosonee a indiqué dans une déclaration vouloir aller à la rencontre des gens de toutes les communautés chrétiennes de notre milieu.
Il indique également avoir nommé une nouvelle déléguée de l’évêque pour recevoir les plaintes et demandé à chaque paroisse de faire une nouvelle vérification des antécédents judiciaires de chaque employé et bénévole.

Mgr Pierre-Olivier Tremblay a été installé dans le diocèse de Hearst-Moosonee le 24 août 2022.
Photo : Radio-Canada / Jimmy Chabot
Réparations
Mgr Tremblay ajoute qu’il a mis en place depuis juin 2023 un processus extrajudiciaire qui est une proposition qui est faite aux survivants d’avoir une reconnaissance des faits avec une compensation.
Il souligne que cette entente à l’amiable ne demeure qu’une option que le diocèse présente aux survivants.
L’entente à l’amiable vise à offrir une réparation qui est faite dans un cadre qui soit discret, qui soit plus rapide. Les poursuites au civil peuvent prendre des années. Nous, en l’espace d’un an et demi, la majorité des situations sont réglées, stipule Mgr Tremblay.
Comme autre réparation, l’évêque affirme avoir rencontré des gens qui étaient en détresse après l’émission d’Enquête et offert du soutien financier pour qu’ils reçoivent l’accompagnement psychologique par des professionnels.
Socialement on assume notre part, on reconnaît notre part et on veut que ça change.
On a décidé d’offrir un soutien financier à deux organisations qui aident à la prévention des abus. Une qui est à Kapuskasing et l’autre à Sudbury, conclut-il.
Avec les informations de Frédéric Projean