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Il y a un an, l’avenir du musée de l’histoire du Nord dans le château Harry Oakes à Kirkland Lake semblait incertain. Il avait été fermé en raison des coûts d’entretien élevés. Rouvert en février 2025, après un effort collectif, des membres de la communauté notamment, des élèves, une enseignante et administrateurs témoignent du rôle crucial de l’établissement dans la préservation de l’histoire locale.
Notre ville est fondée sur l’industrie minière et l’or. Tout le monde devrait savoir pourquoi nous sommes une communauté aujourd’hui. C’est inspirant de voir d’où l’on vient, avec des figures comme Sir Harry Oakes, Alexis Rocheleau, élève de 11 e année à l’école composite du district de Kirkland Lake.

Alexis Rocheleau, élève de 9e année, découvre le rôle de Sir Harry Oakes dans l’histoire de Kirkland Lake.
Photo : Radio-Canada / Déborah St-Victor
Pour plusieurs jeunes de Kirkland Lake, le musée est bien plus qu’un lieu d’exposition : c’est un repère culturel et éducatif au cœur de leur communauté.
En plus de découvrir l’histoire minière locale, les jeunes visiteurs se réjouissent aussi des expositions d’art présentées au musée, qui leur offrent un espace pour explorer la créativité et les émotions.

Penny Anne Aurz (à droite ) et Alexis Autumn Whitsord (à gauche) , venues avec leur classe d’arts visuels d’études autochtones, explorent l’art comme moyen d’expression et de transmission culturelle.
Photo : Radio-Canada / Déborah St-Victor
Pour Penny Anne Aurz, venue avec sa classe d’arts visuels d’études autochtones, le musée est aussi un espace d’expression sensible. Je pense qu’il est très important que les gens puissent découvrir ce qu’est l’art. C’est un excellent moyen d’exprimer des sentiments et des émotions.
Alexis Autumn Whitsord, également présente avec la classe, insiste sur l'importance de comprendre la culture d’origine des œuvres qu’on observe au musée.
Elle souligne que le fait qu’elles soient réalisées sur du bois, avec des techniques variées, rend l’expérience particulièrement intéressante.

L’enseignante Isobel Donaldson veille à transmettre à ses élèves la mémoire minière à travers les expositions du musée Harry Oakes.
Photo : Radio-Canada / Déborah St-Victor
Leur professeure, Isobel Donaldson, souligne à quel point le musée est ancré dans l’histoire locale et personnelle de ses élèves.
Selon elle, ce lieu leur permet de tisser un lien concret avec leur passé, en découvrant l’histoire de Harry Oakes et en reconnaissant des visages familiers dans les anciens annuaires.
Lorsqu’ils réalisent que cette histoire fait partie de la leur, ajoute-t-elle, ils développent naturellement le désir de la protéger.
Des liens qui traversent les générations

Kelly Gallagher, conservatrice du musée de l’histoire du Nord, veille à faire rayonner l’histoire locale auprès des visiteurs et des générations futures.
Photo : Radio-Canada / Déborah St-Victor
La conservatrice du musée, Kelly Gallagher, souligne l’importance de tisser des liens avec la communauté et les visiteurs de passage.
Que ce soit quelqu’un qui revient à Kirkland Lake ou un nouveau venu, on voit dans leurs réactions à quel point ce musée fait revivre des souvenirs ou en créer de nouveau, dit-elle.
Même son de cloche du côté du conseil du Projet Oakes : Patrimoine, Arts et Tourisme (OPHAT), une association bénévole de défenseurs du patrimoine local.

Ann Black s’est mobilisée pour sauver le musée du Château après l’annonce de sa fermeture.
Photo : Radio-Canada / Déborah St-Victor
Membre engagée depuis plus de 15 ans, sa présidente Ann Black témoigne de son attachement au lieu et à son rôle central dans l’identité locale.
J’adore cet endroit. [...] Une ville doit reposer sur sa propre histoire et son propre patrimoine, déclare-t-elle.
Une maison chargée d’histoire

Mélange de styles Craftsman et Shingle, la maison se distinguait par un garage traversant à six places, intégré au sous-sol.
Photo : Radio-Canada / Déborah St-Victor
Le musée occupe l’ancienne demeure de Sir Harry Oakes, arrivé en 1911 à Kirkland Lake avec 2,65 $ dans sa poche . Il fonde la Lakeshore, devenue l’une des plus grandes mines d’or de Kirkland Lake, souligne Kelly Gallagher.
Après un incendie à la fin des années 1910, la maison est reconstruite en 1929. Bien que M. Oakes ait déménagé à Niagara Falls, il revenait toujours pour affaires, ajoute-t-elle.
L'effort collectif pour sauver le musée de Kirkland Lake
Lorsque la Ville de Kirkland Lake a demandé la résiliation de son bail pour le Château au printemps 2024, le conseil d’administration de la Fiducie du patrimoine ontarien a approuvé cette demande en octobre. Le château avait été acquis par la Fiducie en 1980.
Un certain nombre d’entre nous étaient profondément bouleversés par cette fermeture. Nous avons décidé qu’il fallait agir. Alors, nous avons commencé à formuler des plans , dit Ann Black, présidente d'Oakes Project Heritage.

Musée de l’histoire du Nord.
Photo : Radio-Canada / Déborah St-Victor
Le soutien déterminant est ensuite venu du secteur minier : des donateurs, dont Alamos Gold Inc., Agnico Eagle Mines ltée, Triple Flag Precious Metals Corp. et Franco-Nevada Corporation, ont promis un total de 900 000 $ sur trois ans, précise-t-elle.
Il faut maintenant s’assurer que nous pourrons continuer au-delà de ces trois années. [...] La recherche de financement est constante, dit-elle.
Un musée tourné vers l’avenir

Photo de la chambre de Nancy, la fille de Sir Harry Oakes.
Photo : Radio-Canada / Déborah St-Victor
Le musée prévoit une plus grande couverture numérique, une programmation plus interactive et soutient les artistes locaux, explique Ann Black.
Kelly Gallagher se dit fière de faire vivre l’histoire au Musée d’histoire du Nord. Chaque visite vise à engager la communauté, qu’on y vive depuis six générations ou qu’on soit nouvel arrivant dans la communauté, souligne-t-elle.
Le musée met en valeur la diversité locale, en rendant hommage aux familles ukrainiennes de Kirkland Lake et en préparant des projets de témoignages oraux avec la Première Nation Beaverhouse.
Depuis la pandémie, les classes reviennent au Musée. Pour Mme Gallagher, le but est simple, allumer une étincelle de curiosité chez les gens, conclut-elle.