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Une dizaine d'aspirants moniteurs chantent des chansons, préparent des jeux et discutent de discipline lors d’une formation pour le camp de jour de 24 h Chrono Sport à Québec. Tous issus de l’immigration, ils souhaitent travailler avec des jeunes de 7 à 13 ans qui font un parcours similaire au leur.
On les aide à apprendre le français, à se faire des amis et à s'adapter à la culture québécoise, parce que nous aussi, ça a été compliqué, dit d’une voix douce Samuel Bisimwa, 17 ans.
Seulement la moitié des aspirants seront retenus pour travailler avec la quarantaine de jeunes qui se rendront au camp. Chaque été, alors que même les camps de jour de la Ville de Québec s'arrachent des moniteurs, ce camp a plus de volontaires que de postes disponibles.
Selon Belcky Gutierrez, la responsable du camp de jour, une des raisons de son succès est qu’il y a une compréhension implicite entre l'expérience des jeunes et celle des animateurs.

Samuel Bisimwa a reçu de l'aide lors de son parcours d'immigration au Québec et souhaite redonner à sa communauté.
Photo : Radio-Canada / Marika Wheeler
C’est le "OK, tu vis la même chose que moi. Je sais comment tu te sens, puis toi, tu sais comment je me sens", explique Belcky Gutierrez, qui a elle-même immigré de la Colombie.
Pour Chris N’zi, 16 ans, travailler avec cette clientèle le rassure. Lors de ma première expérience, ce sera plus facile parce qu’on aura tous la même, dit-il.
Trou de service
L'organisme 24 h Chrono Sport tente d’aider la jeunesse dans son épanouissement grâce au sport, aux activités socioculturelles, au mentorat et au bénévolat. Le camp est venu combler un trou de service il y a cinq ans, explique le cofondateur Kevin Agossa.
Malheureusement, ces jeunes [issus de l’immigration], souvent, ont tendance à rester enfermés chez eux l'été, ce qui les empêche d’explorer, de découvrir la culture québécoise, les activités québécoises, le monde québécois, parce qu'ils restent souvent chez eux devant la télé ou entre eux, constate-t-il.

Kevin Agossa a fondé 24 h Chrono Sport avec son ami Briguel Mambu Dos Santos pour aider de jeunes immigrants de Québec à s'épanouir.
Photo : Radio-Canada / Marika Wheeler
Le camp d’été se déroule majoritairement au parc Victoria, dans le quartier Saint-Roch. Tous les matins, des ateliers de basketball ou de soccer occupent les jeunes, et ensuite, l'après-midi, des activités plus typiques d’un camp comme des jeux et des discussions meublent le temps.
Kevin Agossa voit le camp de jour comme un accélérateur d’intégration.
Dans ce long processus d’intégration, on fait gagner du temps, on fait gagner des années et c’est le but.
Cet été, pour la première fois, l'organisme s’associe avec le Centre multiethnique pour accueillir une vingtaine de jeunes allophones. Ce sont des jeunes qui viennent d’arriver au Québec et qui ne parlent pas français. Donc, à travers le sport, on va les aider à s'intégrer dans la société, explique Belcky Gutierrez.

Les jeunes font du sport et des activités culturelles en plus de jeux typiques dans les camps de jour.
Photo : Courtoisie: 24h Chrono Sport
Kevin Agossa pense que l’intégration vécue par les campeurs peut faire des petits à la maison. C’est parfois les enfants qui aident les parents à s'intégrer, alors si on aide les enfants, forcément, on aide aussi les parents, relate-t-il.
Les familles à faible revenu peuvent inscrire leurs enfants pour la somme symbolique de 20 $ par enfant pour l’été.