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Un violent accident de la route vient de se produire entre un autobus scolaire et une camionnette. On dénombre une dizaine de victimes, certaines animées, d'autres non. La scène est chaotique, digne d'un film à sensations. À leur secours, une poignée de médecins, tentant de prodiguer les premiers soins avec des moyens limités, en zone éloignée.
Cette mise en scène fait partie d'un stage d'une dizaine de jours auquel 24 étudiants en médecine à l'Université Laval prennent part.
Communication, créativité et sang-froid sont sollicités de toutes parts pendant l'exercice, qui dure autour d'une vingtaine de minutes.
L'atelier d'intervention en zone isolée, organisée chaque année depuis sept ans à travers le Québec, permet aux étudiants au préexternat de mettre en pratique leurs acquis sur les bancs d'école dans un contexte où les ressources et les communications sont limitées.
On leur apprend à faire des attelles pour des fractures avec de l'équipement, ou sans équipement [...]. Et plus on avance dans le stage, plus on rentre dans des choses qui sont plus ciblées comme l'hypothermie, donne en exemple le Dr David Paré, coresponsable du stage de médecine en région isolée.

David Paré, qui est aussi urgentologue à l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec et professeur de clinique à la Faculté de médecine de l’Université Laval, donne des instructions aux étudiantes qui joueront des rôles de victimes.
Photo : Radio-Canada / Jean-Luc Blanchet
Le stage est très populaire année après année; autour de quarante noms remplissent chaque fois la liste d'attente pour participer aux ateliers, mis sur pied par les CISSS régionaux.
Le stage change d'endroit, ça a déjà été donné à Baie-Comeau, Murdochville, énumère la Dre Véronique Clapperton, médecin de famille et organisatrice de la formation.
On veut leur offrir une expérience d'exposition à ce qui se passe dans des milieux un peu plus isolés, qu'ils puissent avoir une expérience concrète dans des cas de réanimation et de sauvetage, poursuit-elle.
Opération séduction
Pour la région qui accueille le stage de médecine en zone isolée, il s'agit également d'une occasion de vanter ses atouts auprès des futurs médecins. Que ce soit en se déplaçant d'un lieu d'atelier à un autre, ou en prenant carrément part à certaines activités typiques de la région.

De gauche à droite : Raphaëlle Lauzon, Xavier Rodrigue et Maève Grant, tous étudiants de troisième année au préexternat en médecine à l'Université Laval.
Photo : Radio-Canada / Jean-Luc Blanchet
On a la chance d'aller faire du voilier samedi, puis dimanche on va aller faire de l'arbre en arbre parce qu'on est au Domaine Valga, explique Raphaëlle Lauzon, qui a joué le rôle de blessée lors de la simulation.
Un exercice que sa collègue Maève Grant qualifie de stressant. Parce qu'il y a toujours l'élément de surprise, donc on est un peu en format de garde.
On apprend beaucoup de choses en médecine, on les apprend théoriquement, mais sur une scène, qu'est-ce que tu fais avec? Pas beaucoup de choses si on ne l'apprend pas. Et je trouve que c'est vraiment un atout à notre formation.
Maève Grant avoue avoir été surprise devant l'engouement que représentent les études ou la pratique en région dans sa salle de classe. Aujourd'hui, on a des gens qui viennent de la ville et il y en a vraiment beaucoup qui disent "Je vais aller faire mon externat en région''.
J'ai toujours été un gars de plein air. Et de venir ici, ça m'a permis d'explorer encore plus la région, ajoute son collègue Xavier Rodrigue.

La Dre Véronique Clapperton a participé à l'élaboration du stage dans la région de Rimouski.
Photo : Radio-Canada / Jean-Luc Blanchet
Pour la Dre Véronique Clapperton, attirer de futurs médecins ici est l'un des principaux avantages d'organiser le stage dans la région. [Notre rôle], c'était principalement l'organisation, de choisir le lieu où est-ce qu'ils seront hébergés. Puis, c'est aussi [...] pour leur parler aussi de la médecine de famille, de notre région.
On essaie de leur montrer qu'on est là, qu'on est une équipe dynamique et qu'on aimerait bien peut-être les recruter plus tard, sourit-elle.