Les data centers nécessaires à l'IA sont très énergivores : un outil comme ChatGPT nécessite une consommation électrique immense, et l'impact sur le climat l'est tout autant. Selon Hellowatt, plateforme de conseil en énergieénergie, « l'université de Californie a fait les calculs et estime que l'entraînement seul de l'IA pour GPT-3 a consommé 1 287 MWh qui ont émis 552 tonnes de CO₂, soit plus de 205 vols aller-retour entre Paris et New York ». L'énergie nécessaire pour entraîner GPT-3 a rejeté 502 tonnes d'émissionsémissions carbonecarbone, l'équivalent de la consommation moyenne d'un foyer américain pendant des centaines d'années, selon une étude de Stanford AI. 

Il y a cinq ans, tout le monde voulait y croire : le développement d'une technologie aussi révolutionnaire que celle de l'intelligence artificielleintelligence artificielle doit nécessairement s'appuyer sur les énergies propres. Le Texas, aux États-Unis, est l'un des hauts lieux de la constructionconstruction des data centersdata centers. Des dizaines de nouveaux projets de construction sont en cours, tandis que de nombreux autres data centers, déjà présents depuis des années, s'agrandissent : en ce qui concerne l'IA, la demande est explosive et les géants du numériquenumérique peinent à la satisfaire. La plupart avaient promis d'utiliser en priorité les énergies renouvelables, au moins en partie.

Les data centers abandonnent le renouvelable au profit du gaz

Cependant, le site Inside Climate News sonne désormais l'alerte : ces promesses sont en train de tomber à l'eau. Face à la demande, il faut aller vite, et les énergies renouvelables sont trop lentes et trop compliquées au goût des entreprises du numérique. Les fermes à éoliennes et à panneaux solaires nécessitent de l'espace, les autorisations sont parfois longues à obtenir, cela coûte cher à l'achat, et déclenche souvent des contestations de la part des habitants. De plus, l'énergie produite par ces énergies renouvelables est bien souvent intermittente, car dépendante des conditions météométéo.

Mais cette « ruée vers l'or » à laquelle s'apparente l'IA est extrêmement gourmande en énergie, et ne peut apparemment pas attendre : il est finalement plus simple, plus rapide, et moins coûteux de revenir aux énergies fossiles ! C'est exactement ce que font plusieurs data centers géants du Texas - qui avaient pourtant investi dans le renouvelable - et ce que projettent de faire beaucoup de futurs data centers, rapporte Inside Climate News. Cent nouvelles centrales à gazgaz seraient au projet rien qu'au Texas pour alimenter en énergie les data centers. 

Les fermiers qui ont misé sur le renouvelable seront désavantagés

Les États-Unis s'attendent d'ailleurs à une hausse de production de 20 % du gaz d'ici 2030, une énergie en grande partie boostée par le développement de l'IA. Les retombées ne seront pas néfastes que sur le climat, elles le seront aussi pour de nombreux fermiers qui ont accepté d'implanterimplanter sur leurs terres des éoliennes ou des panneaux photovoltaïques : l'économie du Texas, et notamment celle des zones rurales, a beaucoup misé sur les énergies renouvelables ces dernières années pour faire face au développement du numérique.

Un changement de direction aura des conséquences certaines sur tous ceux qui ont fait le choix de parier sur les énergies propres.