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Il y a 150 millions d’années, ce dinosaure a tenté de voler… et on vient d’en retrouver la preuve

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Pendant plus d’un siècle, l’Archaeopteryx a été une énigme pour les paléontologues. À la fois dinosaure et oiseau, il incarne un chaînon manquant fascinant dans l’histoire de l’évolution. Mais jusqu’à récemment, les fossiles retrouvés étaient incomplets, écrasés, ou simplement trop dégradés pour livrer tous leurs secrets. Un nouveau spécimen, presque intact, découvert et étudié au Field Museum de Chicago, pourrait bien changer la donne.

Et ce n’est pas qu’un fossile de plus. Il s’agit du 14e Archaeopteryx jamais découvert, et selon les chercheurs, le mieux préservé au monde, notamment grâce à des tissus mous fluorescents qui révèlent des détails invisibles sur les autres spécimens. Des informations qui pourraient bouleverser notre compréhension de l’origine du vol chez les dinosaures… et par extension, chez les oiseaux modernes.

L’Archaeopteryx, ce drôle de dinosaure à plumes

Découvert pour la première fois en 1861 en Allemagne, l’Archaeopteryx a longtemps été le seul fossile connu faisant le lien entre les dinosaures et les oiseaux. Vivant au Jurassique supérieur, il y a environ 150 millions d’années, il avait la taille d’un pigeon, des dents, des griffes aux ailes, une longue queue osseuse… et des plumes.

Ce mélange d’attributs en faisait une créature difficile à classer : oiseau primitif ou dinosaure volant ? S’il est aujourd’hui largement accepté que les oiseaux descendent des dinosaures, les modalités de cette transition – en particulier la question du vol – restent très débattues.

Et c’est là que le nouveau spécimen entre en scène.

Un fossile fluorescent, des révélations lumineuses

Le spécimen récemment étudié au Field Museum est surnommé “l’Archaeopteryx de Chicago”. Ce qui le distingue des 13 autres ? Son état de conservation exceptionnel, notamment grâce à une technique d’imagerie sous lumière ultraviolette.

« Les tissus mous de la plupart des fossiles de Solnhofen ne sont pas visibles à l’œil nu, mais ils deviennent fluorescents sous la lumière UV », explique la paléontologue Jingmai O’Connor, qui a dirigé l’étude. L’os lui-même, presque de la même couleur que la roche qui l’entoure, devient alors parfaitement visible.

Grâce à ce procédé, les chercheurs ont pu identifier des plumes tertiaires, un type de plumes crucial pour le vol mais jamais observé sur les précédents spécimens.

Archaeopteryx

Crédit : iStock

Une illustration de ce à quoi aurait pu ressembler l’Archaeopteryx. Crédits : Archéoptéryx/Istock

Des plumes qui changent tout

Les plumes tertiaires remplissent un rôle essentiel : elles comblent l’espace entre le corps et les plumes primaires et secondaires de l’aile, évitant ainsi les turbulences qui feraient perdre de la portance à l’animal. Chez les oiseaux modernes dotés de longs humérus, comme les pélicans, elles sont indispensables.

Le fait de les retrouver sur l’Archaeopteryx suggère qu’il utilisait bien ses ailes pour voler, et pas seulement pour planer ou sauter d’arbre en arbre, comme le pensaient certains chercheurs.

Cette observation valide une hypothèse vieille de 40 ans, qui supposait la présence de telles plumes chez ce dinosaure, sans jamais avoir pu la prouver jusqu’à aujourd’hui.

Une évolution du vol plus complexe que prévu

Ce n’est pas tout. En comparant ce fossile à d’autres dinosaures à plumes non volants comme Anchiornis ou Caudipteryx, les chercheurs ont remarqué que ces derniers ne possédaient pas de plumes tertiaires. Cela renforce une idée de plus en plus acceptée en paléontologie : le vol n’aurait pas évolué une seule fois chez les dinosaures, mais plusieurs fois, indépendamment.

En d’autres termes, différents groupes de dinosaures auraient tenté de voler, chacun à leur manière, avec plus ou moins de succès. L’Archaeopteryx, lui, semble avoir été l’un des rares à vraiment y parvenir.

D’autres secrets encore enfouis

Au-delà de ses plumes, le fossile de Chicago livre d’autres détails précieux. Les chercheurs ont observé des caractéristiques au niveau de son crâne qui pourraient être liées à la kinésie crânienne – cette capacité qu’ont certains oiseaux à bouger leur bec indépendamment de leur boîte crânienne. Ils ont également identifié des détails dans la structure de ses pattes, suggérant qu’il passait beaucoup de temps au sol, mais qu’il pouvait aussi grimper aux arbres.

Autant de données précieuses pour reconstituer non seulement comment cet animal volait, mais aussi comment il vivait.

Un pigeon préhistorique aux ailes révolutionnaires

Grâce à des techniques d’imagerie avancées et à une préparation minutieuse, ce petit fossile de la taille d’un pigeon devient aujourd’hui l’un des témoignages les plus riches jamais découverts sur l’origine du vol chez les dinosaures.

Et s’il reste encore beaucoup à apprendre, une chose est sûre : ce 14e Archaeopteryx pourrait bien réécrire une page entière de l’évolution, et rappeler qu’en science, les plus grandes révolutions tiennent parfois dans les plumes d’un oiseau fossilisé.

Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Nature.

Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.

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