La mairesse de Fortierville craint un changement de vocation pour l’urgence que la communauté essaie de sauver.

Depuis le 5 octobre, l’urgence est ouverte à temps partiel, soit du lundi au vendredi de 8 h à 20 h. À compter du 30 juin, les heures seront réduites davantage, soit de 8 h à 16 h. 

Le CIUSSS Mauricie-Centre-du-Québec explique avoir pris la décision de réduire les heures d’ouverture parce qu’il manque de médecins. 

Or, la mairesse, Julie Pressé, affirme que les deux médecins qui s’étaient montrés très intéressés à s’installer à Fortierville se sont fait dire que Santé Québec allait éventuellement fermer l’urgence de Fortierville. Inévitablement, on est tous humains, on n’applique pas sur un poste qu'on ne sait pas s’il va exister, explique-t-elle. Elle croit qu’il semble se tramer un changement de vocation pour l’urgence de Fortierville.

Le CIUSSS-MCQ reconnaît qu’il est en réflexion pour établir un nouveau modèle d’organisation des services à Fortierville dans le but de répondre aux besoins de la population de manière viable. 

L’agente d’information, Kellie Forand, admet que compte tenu de la précarité de la situation à Fortierville, il est du devoir du CIUSSS de présenter de façon transparente aux médecins intéressés le contexte actuel afin qu’ils puissent prendre une décision éclairée.

Elle indique qu’il est normal que la municipalité soit préoccupée, mais que le CIUSSS ne souhaite absolument pas nuire au recrutement de médecins.

La réflexion sur l’organisation des services est toutefois nécessaire selon Kellie Forand, puisque les besoins sont importants et qu’il est primordial de trouver une solution pérenne. Est-ce que cette solution passe par un maintien des services d’urgence? Le CIUSSS n’a pas terminé sa réflexion.

La mairesse est pourtant catégorique, les deux médecins souhaitent s’installer au village d’ici septembre pour travailler à l’urgence, mais encore faut-il que le CIUSSS ait une véritable motivation de la garder ouverte. 

Je leur demande de revenir sur leur plan, qu’ils sont en train de travailler, parce qu’ils nous ont toujours dit que le problème, c’était le recrutement, et là, on a la preuve que le recrutement va bien, insiste la mairesse.