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Jim Primeau a vécu l’horreur le 4 juin dernier. L'homme de 57 ans, originaire de Prince Albert, a été transporté d’urgence à l’hôpital après avoir reçu une balle dans la gorge. Désormais paralysé, il doute de pouvoir retrouver une vie autonome.

L’incident s’est produit à peine une heure après que Jim Primeau eut mis une locataire à la porte.

En mars 2025, il aurait accueilli une femme dans le besoin, qui cherchait un logement pour pouvoir récupérer la garde de ses enfants, alors placés sous la protection de l’enfance.

Selon les sœurs de la victime, la locataire n’a pas pu payer le premier mois de loyer. Jim Primeau aurait accepté qu’elle ne règle que la moitié du montant.

Or, par la suite, elle aurait refusé de payer les loyers des trois mois suivants. Le 4 juin, le propriétaire aurait donc pris la décision de l’expulser.

La locataire aurait refusé de quitter les lieux. Ce n’est que lorsque la police s’est présentée qu’elle a accepté de partir, peut-on lire dans la cagnotte en ligne créée par la famille de la victime.

Nous lui avions dit que nous mettrions ses affaires dans le jardin et qu’elle avait jusqu’à 16 heures pour les ramasser. Mais elle n’est jamais venue.

Vers 18 h, ce dernier aurait reçu un appel de la locataire, le menaçant de mort. Peu de temps après, un homme serait entré dans le jardin et aurait tiré sur lui.

Cela a changé nos vies à tous : celle de Jimmy, de façon radicale, mais aussi les nôtres, nous, ses quatre sœurs, qui serons désormais ses aides-soignantes à vie, ajoute Peggy Epp.

Jim Primeau a été blessé à la moelle épinière et placé dans un coma artificiel pendant quatre jours, comme le précise sa famille.

Grâce à la cagnotte en ligne, fixée à un objectif de 60 000 $, ses proches espèrent couvrir les frais médicaux liés à son nouveau mode de vie.

Peggy Epp, la sœur de la victime, veut comprendre ce qui est arrivé à son frère le 4 juin 2025.

Photo : Radio-Canada

La crainte de représailles depuis la modification de la loi

Selon sa famille, Jim Primeau aurait tenté de respecter la procédure légale d’expulsion. Peu avant l’éviction, le Bureau du médiateur des loyers aurait été informé de signalements faisant état de consommation de drogue, de menaces de violence, d’activités liées à un gang et d’une porte barricadée.

Mais ces éléments n’étaient pas jugés suffisants pour justifier une expulsion immédiate, peut-on lire sur le site web de la campagne en ligne.

Le directeur général de Rental Housing Saskatchewan, Landon Field, affirme que la Loi sur les tendances résidentielles est en révision.

Photo : Radio-Canada

Le directeur général de Rental Housing Saskatchewan, Landon Field, s’inquiète également de la vulnérabilité des propriétaires en cas d’évictions de locataires, en particulier lorsque ceux-ci sont impliqués dans des gangs ou consomment des substances.

Il affirme que la Loi sur la location à usage d’habitation (The Residential Tenancies Act) de 2006 est en cours de révision et que des propositions de modification seront soumises dans les prochaines semaines.

En Saskatchewan, la dernière modification des lois sur la location immobilière remonte à 10 ans.

Avec les informations de Campbell Stevenson