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Hôpital de Val-d’Or : des chirurgies annulées en raison de problèmes d’insalubrité

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Les chirurgies électives, qui ne sont pas considérées comme urgentes, sont annulées depuis plus d’une semaine au bloc opératoire de Val-d’Or. Deux refoulements d’égouts en deux semaines à l’Unité de retraitement des dispositifs médicaux (URDM) ont forcé ces annulations.

Le 29 mai dernier, l’Unité de retraitement des dispositifs médicaux (URDM) subit un important refoulement d'égouts. Celui-ci contenait notamment des matières fécales. Le 11 juin, un deuxième refoulement survient au même endroit.

Il a fallu ouvrir les murs et c’est là qu’on a vu qu’il y avait de la moisissure dans les murs, mentionne le directeur de la Direction des services professionnels, de l'enseignement universitaire et de la pertinence clinique, Dr François Aumond, en entrevue à Radio-Canada.

Un mur a du être ouvert à l’Unité de retraitement des dispositifs médicaux.

Un mur a dû être ouvert à l’Unité de retraitement des dispositifs médicaux.

Photo : Gracieuseté

L’URDM est l’endroit utilisé afin de stériliser tous les équipements utilisés lors des chirurgies à l’hôpital de Val-d’Or, une étape absolument essentielle pour éviter toute contamination.

Nous éprouvons des préoccupations quant à l'environnement de l'URDM. Des tests devront être faits et nous devrons d'ici leur conclusion restreindre l'activité de l'URDM, écrit le Dr François Aumond, le 12 juin dernier dans un courriel dont Radio-Canada a obtenu copie.

Le 16 juin, il précise dans un autre courriel avoir rencontré la direction régionale de santé publique et le centre d'expertise en retraitement des dispositifs médicaux de l'Institut national de santé publique du Québec.

Le directeur de la Direction des services professionnels, de l'enseignement universitaire et de la pertinence clinique, Dr François Aumond.

Le directeur de la Direction des services professionnels, de l'enseignement universitaire et de la pertinence clinique, Dr François Aumond.

Photo : Radio-Canada / Gracieuseté, CISSS-AT

Actuellement, nous n'avons aucune garantie d'un environnement sécuritaire pour les employés de l'URDM. Nous avons confiance que le risque pour les patients, dans un environnement potentiellement contaminé par les moisissures, est très faible avec les mesures en place, mais il nous faut un certain nombre d'informations pour le confirmer, écrit-il.

Dr Aumond dit ne pas avoir avisé la population, car il estime que la fermeture n’est pas suffisamment longue pour que cela soit nécessaire. Selon lui, les travaux seront terminés d’ici deux semaines et les chirurgies pourront reprendre.

Des problèmes depuis des années

Des problématiques à l’URDM et au bloc opératoire, qui sont adjacents, ont été soulevées régulièrement dans les dernières années à Val-d’Or.

Dans les rapports d’agréments de l’hôpital de la ville, on constate que les problématiques sont connues depuis plus de cinq ans.

L'agrément est un processus d'évaluation continue des organismes de santé et de services sociaux par rapport à des normes d'excellence pour déterminer ce qui fonctionne bien et ce qui doit être amélioré.

Le rapport d’agrément de 2024 arrive à la conclusion que 59,7 % des critères évalués ne sont pas conformes concernant le Service de retraitement des dispositifs médicaux.

Nous ne pouvons passer sous silence notre préoccupation pour les problématiques reliées aux conditions environnementales actuelles à l’URDM de l’hôpital de Val-d’Or. Nous recommandons que des actions soient prises dans les plus brefs délais à ce sujet afin de respecter les normes en vigueur et les meilleures pratiques. Il en va de la sécurité des usagers et du personnel qui y travaille, précise le rapport.

Les auteurs ajoutent qu’un rapport détaillé des observations, des manquements et des recommandations a été remis au CISSS-AT.

Un piège à mouche a été installé à l'entrée du bloc opératoire en raison de la présence d'insectes.

Un piège à mouches a été installé à l'entrée du bloc opératoire en raison de la présence d'insectes.

Photo : Gracieuseté

Tout a été mis en place et le plan d’action, qui est très exhaustif, il a été complété il y a plusieurs semaines à 99 %, mentionne pour sa part Dr Aumond, qui ajoute qu’aucun des manquements constatés n’était majeur.

En 2022, on peut y lire que le bloc opératoire de l’Hôpital de Val-d’Or mérite de l’attention, car plusieurs critères y sont non conformes et la situation avait déjà été soulignée lors d’une précédente visite d’Agrément Canada.

Tout comme en 2024, on souligne le croisement régulier du matériel souillé avec le matériel propre.

Des travaux sont en cours à l’URDM de l'Hôpital de Val-d'Or.

Des travaux sont en cours à l’URDM de l'Hôpital de Val-d'Or.

Photo : Gracieuseté

Le croisement du matériel souillé avec le matériel propre pose des problèmes de sécurité pour la clientèle et mérite d’être traité à court terme. Les espaces où est entreposé le matériel souillé représentent un enjeu de sécurité pour plusieurs installations, précise le rapport.

Il n’y a eu aucune évidence d’infection occasionnée par des instruments à Val-d’Or. Il n’y a rien qui est arrivé, mais s’il y a de petites non-conformités, c’est qu’il y a un petit risque et plus il y a de petits risques, plus on doit faire des correctifs, c’est ce qu’on a corrigé, assure pour sa part Dr Aumond.

Souhaitons qu’un jour au Québec, on ait les moyens d’avoir les infrastructures que les gens méritent en fonction des normes de pratique moderne.

Il ajoute que, selon lui, la grande majorité des blocs opératoires au Québec ne répondent pas aux normes.

C’est certain que nos blocs opératoires d’Amos et de Val-d’Or sont désuets, on le sait très bien. Il y a un projet sur la table à Amos. Il y a une volonté réelle à Val-d’Or qu’un jour, il va y avoir un bloc qui soit aux normes, d’ici là on travaille à améliorer ce qu’on peut améliorer, mentionne Dr Aumond.

Aucun membre du personnel travaillant au bloc opératoire de Val-d’Or, à qui nous avons parlé, n’a souhaité accorder d’entrevue à Radio-Canada. La direction du CISSS-AT les a mis en garde, à plusieurs reprises, de ne pas s’adresser aux médias pour faire état de la problématique, sous peine de subir des représailles.

Le ministre avisé

Lors de son dernier passage à Val-d’Or, plusieurs intervenants du milieu de la santé ont rencontré le ministre de la Santé, Christian Dubé, pour l’aviser de la problématique à l’URDM et au bloc opératoire.

On l’avise verbalement et par écrit de ce qui est vécu. Le document, que Radio-Canada a pu consulter, fait état de présence d’insectes et de vermines récurrentes, d’installations de trappes à souris et de trappes à insecte au sol.

Des trappes à souris sont installées en ce moment au bloc opératoire.

Des trappes à souris sont installées en ce moment au bloc opératoire.

Photo : Gracieuseté

C’est pas Maisonneuve-Rosemont, on s’entend. On n'est pas à ce niveau, mais il y a effectivement eu des insectes tant à Val-d’Or que dans certains autres blocs ailleurs au Québec. Là, il n’y en a pas, les exterminateurs sont venus l’année dernière, ils sont revenus cette année pour s’assurer que c’était conforme. Je sais qu’on a retrouvé des insectes récemment avec le contexte du refoulement d'égouts. Il n’y a rien qui est parfait effectivement quand on a de vieilles bâtisses comme ça, mentionne Dr Aumond.

Plusieurs trappes à souris sont visibles en raison de la présence constatée de vermines à certains moments au bloc opératoire.

Plusieurs trappes à souris sont visibles en raison de la présence constatée de vermines à certains moments au bloc opératoire.

Photo : Gracieuseté

Le document remis au ministre fait aussi état de chirurgies qui doivent régulièrement être annulées en raison du taux d’humidité et de la température qui est mal adaptée. On y précise que le taux d’humidité varie entre 30 et 70 % et que la température oscille entre 18 et 25 degrés Celsius alors que ces deux données doivent être stables dans un bloc opératoire.

On y précise que le système électrique serait inadéquat et qu’il y aurait eu plusieurs coupures de courant, dont cinq alors qu’un patient était sous anesthésie générale.

Nous, on connaît la vétusté de nos installations, on y pallie avec beaucoup de travail, beaucoup de volonté du côté des services techniques. Est-ce que oui, on devrait avoir des infrastructures neuves un peu partout au Québec? J’en suis convaincu, mais on n'a peut-être pas les moyens à ce moment-ci, mentionne Dr Aumond.

Le cabinet du ministre de la Santé Christian Dubé n’a pas répondu à notre demande d’entrevue.

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