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Le Centre d’archives de la Grande Zone argileuse, situé à Hearst, a reçu un prix important lors de la rencontre annuelle de l’Association des archives de l’Ontario (AAO). Il a été nommé co-gagnant du Prix institutionnel 2025, qui reconnaît l’innovation, le travail avec la communauté et la qualité du travail en archives.
C’est un énorme coup de chapeau à tout le travail accompli depuis les dernières années, surtout en dehors de nos murs, pour faire rayonner l’histoire du Nord, a souligné Joël Lauzon, archiviste adjoint au Centre.
Pour l’équipe du centre, partager ce prix avec les Archives de la Ville d’Ottawa valide leur propre approche.
L’AAO est une association anglophone, alors qu’elle reconnaisse notre travail francophone dans une région éloignée, c’est significatif. Ils ont pris le temps de regarder notre site, nos projets. Ils ont vu notre passion et notre vision.
Joël Lauzon estime que l’organisation a reconnu non seulement le rôle important que le Centre a joué dans les célébrations du 100e anniversaire de la ville de Hearst, mais aussi sa capacité à innover pour faire découvrir les archives aux jeunes de la région.

Parmi les documents, on trouve des archives du journal The Daily Press portant sur la grève la plus meurtrière de l’histoire du pays, survenue à Reesor Siding.
Photo : Radio-Canada / Jimmy Chabot
Archives et jeux d'évasion
On essaie vraiment de faire rayonner les archives autrement, pas seulement pour les chercheurs, mais aussi pour les gens de tous les jours qui veulent découvrir ou simplement se divertir. C’est pourquoi on organise des jeux d’évasion dans les écoles et la communauté. Et c’est ça aussi, les archives , admet Joël Lauzon
Un jeu d’évasion a été conçu pour le centenaire de Hearst, un autre en partenariat avec l’écomusée à l’Halloween, et un troisième pour les écoles par l’entremise de Destination Réussite.
On apporte des caisses remplies de copies d’archives – parfois même des originaux – et les jeunes doivent résoudre des énigmes pour ouvrir les coffres et accéder à l’histoire, décrit Joël Lauzon.
C’est une façon d’amener les archives dans la vie quotidienne, de rendre ça vivant et accessible, ajoute-t-il.
Accéder aux archives au-delà de Hearst
Depuis sa fondation, le Centre d’archives s’est donné pour mission de représenter toute la Grande Zone argileuse — un vaste territoire du Nord de l’Ontario — et pas seulement la ville de Hearst.
En 2024, cette initiative a pris forme avec le thé des pionniers, où des aînés de différentes communautés partageaient leurs souvenirs du village. À la fin de l’évènement, M. Lauzon a présenté le Centre d’archives de la Grande Zone argileuse et expliqué son importance pour préserver et raconter l’histoire.
On ne peut pas demander aux gens de nous confier leurs archives si on ne va pas les rencontrer là où ils sont, explique Joël Lauzon.

Une diapositive présentant la ville de Cochrane.
Photo : Radio-Canada / Jimmy Chabot
On est allé à Greenstone, Timmins, Cochrane, Moonbeam, Kapuskasing, Iroquois Falls… On a rencontré des gens qui se demandaient encore ce qu’est un centre d’archives.
Cette approche humaine a porté fruit selon M. Lauzon. Il ajoute que des citoyens, des familles, des organismes et même des artistes ont ouvert leurs portes pour confier des documents d’une grande valeur patrimoniale.
Le don d’un pionnier : l’exemple des Vaillancourt
Parmi les donateurs notables figure Laurent Vaillancourt, un artiste visuel de Hearst.
Je crois aux archives. Et j’ai 50 ans de carrière à documenter. J’ai trouvé important de déposer ça ici, dans ma communauté, affirme M. Vaillancourt.
Son don contient des documents sur son œuvre artistique, ses interventions dans l’aménagement paysager, ainsi que son engagement social — dont la mobilisation pour sauver la gare de Hearst.

Laurent Vaillancourt a offert le scrapbook de son projet 100 bornes.
Photo : Radio-Canada / Jimmy Chabot
Il a également déposé les archives familiales liées à ses parents, Raoul et Alice Vaillancourt, pionniers de la région.
Je suis célibataire, pas d’enfants, et je suis le bébé de la famille. Qui va s’occuper de mes ''cochonneries'' le jour où je pars?
Laurent est impressionné par le soin apporté aux archives. Tous les documents sont conservés dans des boîtes à pH neutre, ce qui permet une meilleure conservation.
Cette distinction renforce la crédibilité du Centre de la Grande Zone Argileuse lorsqu’il sollicite des organismes et des particuliers pour accueillir leurs archives.
Ça nous donne un vrai coup de pouce. Quand on contacte une famille ou un organisme pour leur proposer de conserver leurs archives, on peut leur prouver que nous sommes reconnus à l’échelle provinciale pour notre sérieux et notre professionnalisme, conclut Joël Lauzon.