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L’engouement pour les restaurants étoilés de Québec ne s’essouffle pas, un mois jour pour jour après l’annonce des tables sélectionnées pour faire leur entrée dans le prestigieux Guide Michelin.
En moyenne, les adresses récompensées ont enregistré une hausse de plus de 400 % du nombre de réservations dans les semaines suivant leur entrée dans la bible gastronomique, comparativement à la même période l’an dernier, selon des données de la plateforme de réservation Libro.
On sent que ça fait une réelle différence, confirme Raphaël Vézina, chef copropriétaire du restaurant Laurie Raphaël, Raphaël Vézina. Il précise que les réservations pour la saison estivale s’envolent comme des petits pains chauds dans son restaurant.
L’engouement est également marqué à la Tanière3, qui a reçu non pas une, mais deux étoiles Michelin, une rare distinction qui récompense une cuisine d’exception.

Le restaurant Tanière3 est le seul au Québec à avoir reçu deux étoiles Michelin.
Photo : Radio-Canada / Marie-Ève Trudel
Dès les premières heures après l’annonce, les réservations ont explosé dans cet établissement de la rue Saint-Pierre, dans le Vieux-Québec. Le restaurant a d’ailleurs vu le quart de ses plages annuelles être réservées dans les deux semaines suivant son entrée dans le Guide Michelin. Il affiche complet jusqu’à la fin du mois d’août.
C’est assez fou. On a eu la chance d’avoir de beaux prix dans les dernières années, mais jamais rien n’a eu un impact aussi fort que ça, soutient le chef et copropriétaire de la Tanière3, François-Emmanuel Nicol.

François-Emmanuel Nicol, chef et copropriétaire de la Tanière3, a vu un impact direct de cette distinction sur le nombre de réservations à son restaurant.
Photo : Radio-Canada
Les deux restaurateurs soulignent que cette frénésie s’accompagne d’une meilleure prévisibilité de leur côté, puisqu’ils sont en mesure de confirmer à l’avance lorsque leur restaurant affiche complet. Un aspect facilitant au moment de gérer les finances de l’établissement, de passer des commandes auprès des producteurs et de planifier les horaires des employés.
Une pression qui était déjà forte
L’entrée dans le prestigieux Guide Michelin ajoute-t-elle une pression sur les épaules des restaurateurs récompensés? Pas plus qu’à l’habitude, révèlent-ils, eux qui faisaient déjà tout en leur pouvoir pour offrir une expérience gastronomique mémorable à leur clientèle.
Les gens ici arrivent vraiment avec des attentes, mais ces attentes, ils les avaient déjà depuis le jour 1. Les gens paient un bon montant pour venir manger ici, donc on veut toujours s’assurer de placer la barre haute.
Même son de cloche pour Raphaël Vézina, qui se donnait déjà très peu droit à l’erreur avant de recevoir cette distinction.
L’étoile, on ne travaille pas pour ça. On veut la garder, on veut s’améliorer, mais on veut le faire avant tout pour nos clients. On a toujours eu ce sentiment-là de vouloir se donner au maximum pour que les gens aient une expérience optimale, Guide Michelin ou pas, témoigne le chef du Laurie Raphaël.

Raphaël Vézina, chef copropriétaire du Laurie Raphaël, observe une hausse du nombre de réservations de la clientèle internationale, mais aussi d'anciens clients qui renouent avec le restaurant.
Photo : Radio-Canada
Des retombées touristiques attendues
L’entrée de plusieurs restaurants de Québec dans le Guide Michelin positionne la région comme une destination incontournable en termes de gastronomie, se réjouit la Chambre de commerce et d’industrie de Québec.
Son président, Frédérik Boisvert, indique que cet élément devrait être mis à l’avant-plan dans les prochaines campagnes publicitaires touristiques à l’international, notamment en Europe et aux États-Unis.
« Je pense que ça va accentuer la proportion du tourisme international à Québec. Vraiment, c’est un aspect distinctif, c’est une différenciation régionale très forte. On va se le dire, on n’est pas peu fiers d’avoir scoré plus fort que la métropole », lance-t-il.

Plusieurs restaurants de la ville de Québec se démarquent dans le Guide Michelin, une reconnaissance qui devrait engranger des retombées touristiques dans la région, selon le PDG de la Chambre de commerce et d'industrie de Québec, Frédérik Boisvert. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Les données préliminaires de Libro notent d’ailleurs déjà une hausse d’un peu plus de 150 % des réservations qui semblent venir de l’extérieur de la province, ce qui témoigne d’un intérêt grandissant de la clientèle hors Québec, souligne un porte-parole de la plateforme dans un courriel à Radio-Canada.
Ces reconnaissances auront également des retombées importantes pour le tourisme d’affaires dans la région, estime le PDG de la chambre de commerce, qui y voit un atout majeur pour attirer les gens vers notre capitale nationale.
Au-delà des restaurants nommés, c’est toute la scène culinaire québécoise qui bénéficie du rayonnement du Guide Michelin, mentionnent les restaurateurs rencontrés.
Dans une ville, ça prend des restaurants étoilés, ça prend des bistrots, ça prend des bars, ça prend de tout pour faire un écosystème qui fonctionne bien. Je souhaite vraiment que ça ne serve pas seulement aux neuf restaurants de la province qui ont une étoile, mais que ça serve à l’ensemble des restaurants, conclut Raphaël Vézina.
Avec les informations de William Gagnon, Marie-Ève Trudel, Jérémie Camirand et Flavie Villeneuve