Language

         

 Publicité par Adpathway

Grève au RTC : déplacements difficiles pour les plus démunis

1 month_ago 12

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

L'interruption de service au Réseau de transport de la Capitale (RTC) en raison de la grève a des conséquences directes pour les plus démunis qui n'ont pas accès à d'autres solutions que le transport en commun pour se déplacer.

D'ordinaire les jeudis matins, une longue file d'attente s'étire jusqu'à l'extérieur des locaux de l'organisme d'aide alimentaire La Bouchée généreuse. À cette heure-ci, d'habitude, on a facilement déjà 450 billets de donnés, affirme Marie-Pierre Gravel, directrice générale adjointe de l'organisme. En ce moment, ce matin, il y a environ 150-160 personnes qui se sont présentées.

Aucun autobus du RTC n'est en service jeudi et vendredi en raison du débrayage des quelques 363 syndiqués 363 membres du Syndicat des salarié(e)s d’entretien du RTC.

En entrevue à l'émission Première heure, Mme Gravel craint que la grève soit la raison de cet écart marqué par rapport aux semaines précédentes. Honnêtement, on ne pensait pas que ça allait être aussi dramatique, d'avoir autant de familles démunies qui ne pourraient pas se présenter à l'organisme. À la dernière grève, les gens avaient plus eu le temps de se préparer, il y avait eu des solutions trouvées. Ça avait quand même bien été. Cette semaine, je ne sais pas si les gens ont été pris au dépourvu ou qu'est-ce qui s'est passé, mais le constat est assez troublant.

Une file d'attente.

Les locaux de distribution de la Bouchée Généreuse, d'ordinaire bondés, ont été moins remplis jeudi matin, en contexte de grève au RTC.

Photo : Radio-Canada / Colin Côté-Paulette

La Bouchée généreuse distribue en général 1600 paniers de denrées alimentaires chaque semaine. La directrice générale estime que cette semaine, ce sera un maximum 600 paniers.

Des plans B coûteux

Des familles ont dû se trouver d'autres solutions pour ce premier matin de grève.

Amaro Diabaté, par exemple, à l'habitude d'accompagner ses filles en autobus jusqu'à l'école. Il se rend ensuite à son travail comme cuisinier dans un restaurant du centre-ville.

Jeudi matin, il a fait le trajet avec un chauffeur d'Uber pour 38 $, pour l'aller seulement. Il estime que cette journée de grève lui coûtera 150 $. Peut-être qu'ils abusent un peu de la grève, croit-il.

Sur le trottoir, un père accompagne ses feux fillettes. Il présente l'écran de son téléphone à la caméra.

Amaro Diabaté a pris les services d'un chauffeur Uber en ce premier matin de grève des employés d'entretien du RTC pour amener ses filles à l'école.

Photo : Radio-Canada / Marie-Eve Trudel

Les grévistes aussi vulnérables

En piquetage jeudi devant le siège social du RTC, les employés d'entretien avaient le moral gonflé à bloc. Pancartes et drapeaux en main, ils revendiquent leur droit de grève et jettent le blâme sur le RTC pour les problèmes de déplacements.

C'est pas la faute du syndicat d'entretien si on est là aujourd'hui, martèle le président du Syndicat des salarié(e)s d’entretien du RTC Nicolas Louazel, c'est la faute de cet employeur-là. L'employeur a menotté les chauffeurs, je trouve ça dégueulasse.

Une manifestation dehors

Les syndiqués ont manifesté jeudi matin devant le siège social du RTC au 720 rue des Rocailles à Québec.

Photo : Radio-Canada / Guillaume Croteau-Langevin

Selon le syndicat, les véhicules du RTC auraient pu être en service à 100 % ce jeudi. Nicolas Louazel affirme que les cadres pouvaient offrir au moins le service minimal puisque les employés étaient au travail jusqu'à minuit, mercredi soir.

Hier, il y avait trois cadres qui étaient là à remplacer un employé à rentrer les véhicules. Ils sont capables parce que, avant d'être cadres, il y en a là-dedans qui étaient des mécaniciens, des carrossiers, des employés de service. C'est pas vrai qu'ils ont besoin de former 1000 employés de cadres. Ils ont l'expertise, ils ont l'expérience pour débloquer. Aujourd'hui, ils auraient pu donner le service à 100 %, conclut le représentant syndical.

Quand on parle de bien-être pour la population, explique M. Louazel, entouré de dizaines d'employés, l'employeur a un double discours, je crois qu'il aurait pu desservir les écoles, avec les heures de pointe et des véhicules limités.

Des syndiqués en grève brandissent des drapeaux.

La convention collective des quelque 350 employés d’entretien du RTC est échue depuis le 27 septembre 2024.

Photo : Radio-Canada / Guillaume Croteau-Langevin

La direction du RTC avait annoncé qu’en cas de grève, les autobus ne seraient pas autorisés à circuler sans une inspection quotidienne, une tâche qui est habituellement effectuée par les employés d'entretien.

Boulet optimiste

Le ministre du Travail, Jean Boulet, disait ce matin avoir confiance que dans un délai raisonnable, on va trouver un terrain d'entente.

Jean Boulet en mêlée de presse.

Le ministre du Travail, Jean Boulet. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

Aux usagers du RTC, il explique qu'il respecte le droit de grève qui s'exerce aujourd'hui et demain. Ceci dit, je ne connais pas tous les enjeux, mais je souhaite que les parties puissent débloquer à la table des négociations et faire une entente de principe le plus rapidement possible pour le bénéfice de la population.

La prochaine rencontre de négociation aura lieu mardi prochain. La reprise normale du service d'autobus est prévue samedi.

Avec les informations de Colin Côté-Paulette et de Marie-Eve Trudel

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway