Language

         

 Publicité par Adpathway

Grève à la traverse : des salaires « complètement à côté du marché », selon la CSN

1 week_ago 10

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

Après ses investissements dans sa flotte de navires, la Société des traversiers du Québec (STQ) gagnerait à investir davantage dans ses ressources humaines, estiment les instances syndicales au premier jour de la grève aux traverses de Québec-Lévis et de Matane–Baie-Comeau–Godbout.

Le Syndicat national des traversiers du Québec-CSN regroupe 200 travailleurs non brevetés affectés aux deux services de traverse et à l’atelier mécanique de Québec. Ses membres ont récemment voté à 90 % en faveur de moyens de pression incluant une banque illimitée de jours de grève. Le débrayage qui a débuté vendredi matin doit s'étirer jusqu’au 13 juillet.

Trois ans sans augmentation salariale, c'est devenu presque invivable, selon le président du syndicat, Patrick Saint-Laurent. Il a rencontré les journalistes vendredi matin sur la ligne de piquetage, devant la gare fluviale de Québec.

Les quatre intervenants posent devant un groupe de syndiqués tenant des drapeaux.

Patrick Saint-Laurent, président du Syndicat national des traversiers du Québec–CSN (en gris), entouré de Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN (à droite), de François Enault, premier vice-président de la CSN, et de Pierre Émond, premier vice-président du Conseil central Québec–Chaudière-Appalaches.

Photo : Radio-Canada / Flavie Sauvageau

Les taux horaires de la Société des traversiers qui sont offerts aux travailleurs sont complètement à côté du marché maritime lourd, estime-t-il. Il cite en exemple le cas de certains postes de matelots, dont l'échelle salariale maximale est de 21,10 $ de l’heure.

La demande initiale à table de négociation, c'est de placer les salaires aux alentours de 32 $ de l'heure, réclame-t-il.

On veut régler le plus rapidement possible. L'objectif, ce n'est pas de faire la grève, mais bien d'avoir un règlement le plus vite possible.

Des syndiqués sont regroupés devant la gare fluviale de Québec. On voit des tentes et des fanions avec le logo de la CSN.

Les membres du Syndicat national des traversiers du Québec-CSN à leur premier jour de grève.

Photo : Radio-Canada / Flavie Sauvageau

Sans convention depuis plus d'un an

Les travailleurs du Syndicat national des traversiers du Québec-CSN sont sans convention collective depuis avril 2023. Le syndicat regroupe notamment du personnel affecté aux quais, des gardiens de navires, des aides-mécaniciens, des répartiteurs et des soudeurs.

Le syndicat a tenu vendredi à souligner le rôle essentiel des traversiers et de leurs employés. Ces gens-là, ce qu'ils font, c'est de créer un lien entre les deux rives, a rappelé François Enault, premier vice-président de la CSN.

Le gouvernement, lui, ce qu'il fait, c'est qu'il dépense [dans] des études pour construire un troisième lien. Qu’il prenne un peu de cet argent-là, puis qu’il le mette dans les conditions de travail de ces hommes, réclame-t-il.

Le syndicat estime également qu’après des annonces d’investissements dans certains débarcadères et dans sa flotte au cours des dernières années, la STQ doit maintenant investir dans ses ressources humaines. 

L'entrée de la gare fluviale de Québec, bardée d'autocollants « en grève ».

Ce sont 1,5 million de passagers, 300 000 véhicules et 100 000 bicyclettes qui utilisent la traverse en moyenne chaque année, selon le site web de la Ville de Québec.

Photo : Radio-Canada / Flavie Sauvageau

L'employeur surpris

Dans un communiqué publié mercredi, la STQ s’étonnait de voir que ses employés se prévalaient de leur droit de grève à ce stade-ci des négociations.

Il est surprenant qu’ils aient recours à ce moyen de pression à ce moment-ci, puisque les négociations se poursuivent selon un calendrier de rencontres déterminées, y lisait-on.

Or, le syndicat estime qu’après plus de deux ans sans convention collective, les travailleurs étaient rendus là. La grève arrive à ce temps-ci parce qu’on veut pouvoir faire nos moyens de pression à un moment où le gouvernement n'aura pas le choix de nous écouter, estime Patrick Saint-Laurent. 

Des autocollants « en grève » sont collés au dos d'une affiche de signalisation, devant la gare fluviale de Québec.

La grève à la traverse Québec-Lévis doit durer jusqu'au 13 juillet, dernier jour du Festival d'été de Québec.

Photo : Radio-Canada / Flavie Sauvageau

Jeudi, c’est le maire de Québec, Bruno Marchand, qui déclarait en entrevue être « tanné » que le Festival d’été de Québec soit « pris en otage » par des conflits de travail.

Comme groupe de travailleurs, nous, on a une responsabilité de s'assurer que nos conventions ne sont pas effritées de manière importante inutilement par des augmentations salariales qui ne suivent pas le marché, a répondu pour sa part Patrick Saint-Laurent.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway