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L’Église catholique remet officiellement le Centre spirituel Anishinabe à un conseil d’administration autochtone, après 45 ans d’existence. Le site, fondé pour accueillir les catholiques autochtones en quête de retraite spirituelle, amorce une nouvelle ère dirigée par ceux et celles qu’il vise à servir. Une cérémonie a eu lieu ce vendredi pour officialiser le transfert.
L’évêque Carter, les Jésuites et les Autochtones ont convenu de construire ce centre spirituel , explique Rosella Kinoshameg, présidente du nouveau conseil d’administration du Centre spirituel Anishinabe.
Mme Kinoshameg fréquente les lieux depuis les années 1980, lorsque sa sœur l’y a amenée pour la première fois.
Ce qui l’a le plus marquée, dit-elle, c’est la vision de l’évêque Alexander Carter, un des fondateurs du centre.
C’était la première fois que j’entendais un évêque dire qu’il encourageait les Autochtones à redécouvrir leurs racines et à valoriser leur culture et la beauté de leurs cérémonies et traditions.
La direction spirituelle du centre restera soutenue par les Jésuites, mais la gouvernance sera dorénavant assumée par un conseil d’administration autochtone.
Cette transition concrétise la vision fondatrice du lieu, soit d’une Église guidée par les peuples autochtones eux-mêmes, tout en maintenant un lien spirituel avec le diocèse de Sault-Sainte-Marie, qui continue d’offrir un soutien pastoral et financier.

Rosella Kinoshameg, aînée odawa de Wikwemikong, est la première présidente du conseil autochtone du Centre spirituel Anishinabe.
Photo : Gracieusté de Health Sciences Sudbury
Ainsi, le centre restera un lieu catholique, mais l’approche spirituelle qu’on y enseigne est résolument biculturelle, selon Mme Kinoshameg.
Une spiritualité enracinée dans deux traditions
En tant qu’infirmière, elle dit avoir toujours intégré les enseignements anishinabeg à sa pratique : de la naissance à la mort, dit-elle, les deux spiritualités coexistent.
J’ai fréquenté un pensionnat. Je sais ce qu’on n’avait pas le droit de croire, mais mes parents nous ont appris notre mode de vie traditionnel , continue Mme Kinoshameg.
Depuis son implication au centre, elle constate que plusieurs catholiques autochtones ont toujours de la difficulté à accepter leurs propres traditions.
Plusieurs croient encore que [les enseignements traditionnels autochtones] sont mauvais. Alors, j’ai commencé à les leur enseigner comme moi je les avais appris.
Depuis quelques années, le centre fait davantage de travail de proximité dans la communauté.
Il offre notamment un accompagnement spirituel pour les funérailles en intégrant des coutumes anishinabeg aux rites, souvent pour de jeunes personnes décédées d'une surdose, explique Mme Kinoshameg.
Malgré ces circonstances difficiles, elle reste confiante quant aux perspectives d’avenir.
L’avenir est prometteur, et le programme va continuer avec de nouvelles améliorations. Ce sera bon pour notre peuple, conclut-elle.
Avec les informations de CBC.