Il n’y a pas de loi sur les gilets de sauvetage, toutefois, la police et les experts en sécurité nautique affirment qu’il n’y a vraiment aucune excuse pour ne pas les porter.

En cette Semaine de sensibilisation à la sécurité nautique au Canada qui se tient du 17 au 23 mai, ils rappellent aux gens l’importance de porter un gilet de sauvetage lorsqu’ils sont sur l’eau.

« Statistique stupéfiante »

La Police provinciale de l’Ontario(PPO) indique qu’en 2024, 20 personnes sont mortes en faisant du bateau ou du pagayage.

Par ailleurs, au cours des 13 dernières années, 86 % des décès survenus sur l’eau impliquaient des personnes qui ne portaient pas de gilet de sauvetage.

Le sergent Dave Moffat, coordinateur maritime provincial de la PPO estime que c’est une statistique stupéfiante.

« C’est frustrant parce que c’est toujours la même histoire. Les gens continuent de penser que les gilets de sauvetage ne font pas partie de leur équipement », ajoute-t-il.

Aucune loi au Canada et en Ontario

Au Canada, y compris en Ontario, il n’existe actuellement aucune loi obligeant les gens à porter des gilets de sauvetage.

En 2023, le projet de loi 93, la loi de Joshua, a été présenté à la législature de l’Ontario. S’il est adopté, il obligera tous les enfants de l’Ontario âgés de 12 ans ou moins à porter un gilet de sauvetage ou un vêtement de flottaison individuel lorsqu’ils se trouvent sur un bateau de plaisance en mouvement.

Le projet de loi a été examiné en deuxième lecture en 2023 et a fait l’objet d’une troisième lecture, mais n’a pas progressé à Queen’s Park depuis lors.

M. Moffat qualifie le projet de loi d’excellente initiative pour les enfants, mais estime qu’il faudrait faire davantage pour que tout le monde porte un gilet de sauvetage.

À mon avis, il n’y a vraiment aucune excuse pour ne pas porter un gilet de sauvetage, car il peut vous sauver la vie, explique-t-il.

Le faire automatiquement

La Société de sauvetage de l’Ontario indique qu’une noyade sur cinq dans la province est due à des incidents liés à la navigation de plaisance.

Pendant ces incidents la majorité des victimes ne portaient pas de gilet de sauvetage.

Elle ajoute que 44 % de tous les décès survenus dans l’eau sont liés à des utilisateurs de canoës, de kayaks ou de planches à pagaie.

Nous montons dans notre véhicule, nous mettons notre ceinture de sécurité sans même y penser. C’est quelque chose que nous faisons automatiquement, déclare Lisa Hanson Ouellette, chercheuse principale à la Société de sauvetage de l’Ontario.

Le port du gilet de sauvetage devrait être exactement la même chose. Il devrait s’agir d’un automatisme, quel que soit l’âge, quel que soit le type d’embarcation, conclut-elle.

Avec les informations de Erika Chorostil