Language

         

 Publicité par Adpathway

Gesgapegiag devient le plateau de tournage de Bon cop, bad cop

1 month_ago 5

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

Depuis le 2 juin, la communauté mi’gmaw vibre au rythme du tournage de la série télé de Bon cop, bad cop. Gesgapegiag sera au cœur de l’intrigue de la plus importante série télévisuelle francophone diffusée sur Crave.

C’est en pêchant le saumon le long de la rivière Cascapédia que le comédien et scénariste Patrick Huard a fait part à son ami mi'gmaw Quentin Condo, de Gesgapegiag, de son idée d’intégrer un policier autochtone aux aventures du célèbre duo d’enquêteurs David Bouchard (Patrick Huard) et Martin Ward (Colm Feore) dans un projet d'écriture.

C’était il y a 10-11 ans, mais à ce moment-là, je ne me sentais pas prêt à écrire là-dessus et avec le temps et à force d’en parler avec Quentin, on a trouvé les twists, raconte Patrick Huard. Quentin a fait mon éducation sur les enjeux autochtones.

Patrick Huard, qui cumule les rôles d’acteur, de scénariste, de réalisateur et de coproducteur de la série, raconte que le scénario s’amorce avec la disparition du chef de Gesgapegiag.

Le jeune chef de police de Gesgapegiag va consulter sa communauté et demander de l’aide des policiers de l’extérieur pour faire la lumière sur cette disparition, explique-t-il.

Malheureusement, il va tomber sur nous autres! Et plus ça avance, plus on comprend que cet événement est relié à quelque chose de beaucoup plus gros et on parle ici de pipeline. Il va y avoir du politique un peu cette fois-ci, ajoute Patrick Huard.

Patrick Huard devant des équipements de tournage à Gesgapegiag.

Patrick Huard porte de multiples chapeaux sur le plateau de tournage. Il est à la fois comédien, réalisateur, producteur, scénariste et directeur artistique.

Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

On parle beaucoup des enjeux autochtones, des relations entre les Autochtones et les non-Autochtones et on parle des juridictions avec Québec et Ottawa, souligne Quentin Condo, qui a participé à l’écriture de la série en plus d’être consultant et entremetteur avec les autorités de Gesgapegiag.

Une grosse production… en région

Pas moins de 123 personnes gravitent autour du plateau de tournage à Gesgapegiag, sans compter les figurants.

Au total, plus de 1000 nuitées ont dû être réservées dans des établissements entre Carleton-sur-Mer et New Richmond pour loger l’équipe technique et les acteurs durant le tournage.

Une dizaine de jours de tournage sont prévus d’ici le 11 juin dans différents lieux de Gesgapegiag, dont l’église et le centre Galgosiet transformé en poste de police pour l’occasion.

Sur les six épisodes de la série, quatre contiendront des séquences tournées à Gesgapegiag. L’équipe filmera aussi à Wendake, à Montréal, à Ottawa et dans les Laurentides.

Un décor de bureau de policier.

Les bureaux administratifs du centre Galgoasiet ont été transformés en poste de police pour les besoins du tournage.

Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Les producteurs de la série refusent de dévoiler précisément le budget de la production, qui s’élève néanmoins à plusieurs millions de dollars, mais ils affirment qu’il s’agit de la série télé francophone diffusée sur Crave ayant le plus gros budget à ce jour.

Un costumier aménagé dans une salle avec des femmes assises à des tables.

Le costumier a été installé dans la grande salle du centre Galgoasiet.

Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Pour les coproducteurs de la série, Patrick Huard et Anik Jean, il était primordial de filmer à Gesgapegiag, même si cette décision engendre des coûts de production très importants.

Il y a 123 personnes sur le plateau à nourrir, à loger et à transporter jusqu’ici. Juste ça, c’est énorme, lance Anik Jean. Mais je tenais, comme Patrick, à tourner en Gaspésie. C’est la prémisse de départ de tourner avec la communauté autochtone de Gesgapegiag.

On aurait pu faire semblant que Gesgapegiag est à Saint-Basile-le-Grand, mais pour moi, c’était hors de question, renchérit Patrick Huard.

Je voulais que les gens de la communauté le vivent, je voulais qu’on laisse des sous dans la communauté et que les gens travaillent sur le show. Parce que ça enrichit tout le monde d’un point de vue humain, mais ça enrichit le projet d’un point de vue artistique aussi.

Je trouve ça important qu’on fasse des séries et des films qui se passent en dehors de 50 km de la station Berri. La vie, ce n’est pas que Montréal.

Anik Jean, qui agit aussi comme réalisatrice et compositrice de la musique de la série, affirme que l'accueil réservé à l'équipe de tournage est incomparable.

C’est tellement l’fun, tourner en région, et il y a beaucoup d’avantages, affirme la femme originaire de Bonaventure. Les gens sont tellement aidants. C’est facile de bloquer une rue, de louer des maisons. Tout le monde veut nous aider, c’est fou! La communauté de Gesgapegiag nous a ouvert grand les bras.

Des roulottes et des camions devant le centre Galgoasiet.

Certaines entreprises de la Baie-des-Chaleurs profitent des retombées économiques du tournage de Bon cop, bad cop, notamment en matière de location d'équipements et de lieux d'hébergement.

Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Plusieurs entreprises de la Baie-des-Chaleurs profitent également des retombées économiques liées au tournage de la série télévisée.

Ça nous a pris des roulottes. On a fait affaire avec Roulottes Baie-des-Chaleurs, on n’a pas descendu l’équipement de Montréal. On a aussi pris les nacelles ici, rapporte aussi le directeur de production, Daniel Ross.

Ce dernier, originaire de Sainte-Anne-des-Monts, est un habitué des plateaux de tournage américains, ayant notamment travaillé sur les mégaproductions X-Men et Transformers.

Daniel Ross précise que l’aide du nouveau Bureau du cinéma et de la télévision de la Gaspésie a été une arme secrète pour établir des contacts sur le terrain et arriver à loger toute l’équipe.

Les comédiens Colm Feore et Patrick Huard durant le tournage de Bon cop, bad cop 2.

La série de six épisodes d'une heure permettra d'explorer plus en profondeur les personnages ayant fait le succès des deux films de Bon cop, bad cop. (Photo d'archives)

Des Mi'gmaq de Gesgapegiag à l’écran

Au total, près d’une centaine de membres de la communauté de Gesgapegiag se retrouveront devant les caméras.

Une vingtaine de Mi’gmaq ont même des premiers, seconds ou troisièmes rôles, alors qu’environ 80 participent au tournage à titre de figurants.

Il y a des gens de la communauté qui ont des rôles, des gens qui n’ont pas d’expérience qui sont devant les caméras, avec l’aide de Patrick Huard et d’Anik Jean, se réjouit Quentin Condo, qui fera lui aussi une apparition.

Les gens sont excités de ça, c’est rare qu’on a accès à ça en Gaspésie, encore plus dans les communautés autochtones.

Quentin Condo devant un tipi à Gesgapegiag.

Le Mi'gmaw Quentin Condo a participé à la scénarisation de la série Bon cop, bad cop, en plus d'avoir agi comme consultant sur les enjeux autochtones et d'agent de liaison avec les membres de la communauté de Gesgapegiag.

Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Quentin Condo, aussi connu comme rappeur sous le pseudonyme QO52, indique que sa communauté a accueilli le projet à bras ouverts et qu’il n’a pas été difficile de convaincre les autorités de Gesgapegiag.

J’ai envoyé une lettre au chef Larocque et au conseil pour expliquer le projet et ça a pris juste deux jours avant que j’aie une réponse. Ils ont dit : "Vas-y, go do it!", raconte-t-il.

La série télévisuelle Bon cop, bad Cop sera diffusée sur la plateforme Crave en 2026.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway