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Le service de sécurité incendie de Gaspé est maintenant plus équipé pour intervenir en cas d’urgence sur la glace et en eau froide.

La Ville a investi environ 100 000 $ dans la formation de ses pompiers en sauvetage nautique et dans l’achat d’un nouveau bateau qui leur permettra d’intervenir à longueur d’année.

Le nouveau bateau de sauvetage pèse seulement 350 lb, ce qui permet aux pompiers de le pousser sur la glace au besoin.

Photo : Facebook / Service de Sécurité Incendie de la Ville de Gaspé

Avec [ce bateau], on peut aller sur la glace. C’est une embarcation qu'on peut pousser à pied et quand on arrive sur l’eau, on peut décoller avec le moteur, souligne Marco Dubé, officier responsable de l’équipe de sauvetage nautique du service de sécurité incendie de Gaspé.

Outre l’achat du bateau, les investissements ont aussi permis de mettre sur pied une équipe de sauvetage nautique qui pourra intervenir sur la glace. On est maintenant 12 membres formés [...]. On est capables de faire pratiquement tous les sauvetages sur glace et en eau vive, ajoute M. Dubé.

Des besoins bien réels

La Ville de Gaspé a pris la décision d’investir dans la sécurité nautique suivant une demande de l'équipe en place. Les pompiers ont vu un besoin. Côté formation et côté équipement, peut-être qu’il y avait un manquement à ce niveau-là et la Ville a décidé d’intervenir adéquatement, indique Marc Grenier, directeur du service de sécurité incendie de Gaspé.

Cet hiver, une expédition de motoneige aurait pu tourner au drame. Le véhicule s'était enfoncé dans la baie de Gaspé. Un adolescent et son père sont demeurés coincés sur la glace. Les deux ont souffert d’hypothermie.

Le service de sécurité incendie de Gaspé a été en mesure de les secourir, mais estime que leur formation et le nouveau bateau auraient pu les aider à intervenir plus rapidement.

Le poids d'une motoneige a fait céder la glace de la baie de Gaspé le 20 février dernier. (Photo d'archives)

Photo : gracieuseté de Dave Samson

Avec le printemps déjà bien entamé, le directeur du service d’incendie appelle aussi à la prudence.

C’est la fin du dégel, les rivières sont un peu plus hautes que la normale, donc plus de courant, plus de débit, plus de risques.

M. Grenier demande surtout aux touristes d'être prudents sur les cours d’eau qui leur sont, pour la plupart, inconnus. Ils ne connaissent pas les rivières et on a quand même quelques rapides qui peuvent être dangereux. Et dans la baie, avec les courants, ça devient plus problématique [...]. Souvent l’équipement que le monde loue, il n’a pas la formation  nécessaire pour s’en servir, ajoute M. Grenier.

Le service de sécurité incendie organisera par ailleurs une pratique de sauvetage dans la baie de Gaspé samedi.

Un texte d'Étienne Perreault