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Des dizaines de personnes se sont réunies à Queen's Park à Toronto pour protester contre le retour des policiers dans les écoles, jeudi. Le projet de loi 33, déposé par le gouvernement Ford, impose aux conseils scolaires de collaborer « avec les services policiers locaux afin de leur donner accès aux lieux scolaires, de leur permettre de participer à des programmes scolaires et de mettre en œuvre des programmes d’agents ressources dans les écoles ».
Pas de projet de loi 33, gardons la police hors de nos écoles, honteux, sont parmi les slogans chantés jeudi midi devant Queen's Park par les manifestants.
Ces activistes s'opposent au projet de loi 33 qui pourrait octroyer au ministre de l'Éducation de l'Ontario un droit de regard dans les affaires internes des conseils scolaires de la province, si adopté à l'automne prochain. La présence des policiers en fait partie.
Or, selon ces activistes, les forces de l'ordre n'ont pas leur place dans les écoles de l'Ontario.
Selon les intervenants qui ont pris le micro devant les manifestants, jeudi, la meilleure solution est notamment d'accorder plus de financement aux écoles et à son personnel de soutien.
L'école doit être un lieu où les jeunes sont protégés, traités comme des enfants, où leurs difficultés sont soutenues par des conseillers spécialisés [équipés de] ressources; [ils ne doivent pas être] criminalisés.

L'activiste Robyn Maynard croit que la police n'a pas sa place dans les écoles primaires et secondaires.
Photo : Radio-Canada
En Ontario, la présence des policiers dans les écoles, y compris pour les programmes éducatifs, est à la discrétion des conseils scolaires. La majorité d'entre eux s'y opposent. Par exemple, Le Conseil scolaire public anglais de Toronto (TDSB) a mis fin à son programme d'agent des ressources scolaires en novembre 2017.
Inquiétudes et colère
La présidente de l'Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (AEFO), Gabrielle Lemieux, s'inquiète de la situation, a-t-elle indiqué en entrevue jeudi après-midi.
La présence policière peut occasionner la stigmatisation de certaines personnes issues des communautés autochtones et racialisées et de la communauté LGBTQ+, croit la présidente.
Il faut s'assurer qu'une initiative comme ça, qui, je l'espère se veut positive, [évite un tel] effet, ajoute-t-elle.
Notre grand soucis, c'est le fait que les communautés [concernées] ne semblent pas avoir été consultées avant l'imposition du projet de loi.
Est-ce que les parents ont été consultés, est-ce que les élèves ont été consultés, et le personnel?, se demande Mme Lemieux. Elle doute qu'imposer de tels programmes puisse connaître du succès sans avoir reçu l'approbation des parties concernées.
Extraordinairement important
Le projet de loi 33 se veut un moyen pour protéger les jeunes, soutient le gouvernement.
Je crois fermement qu'avoir des agents de police dans la classe est extraordinairement important, a déclaré le ministre de l'Éducation Paul Calandra le 29 mai à Queen's Park.

Le ministre de l'Éducation, Paul Calandra, a déposé le projet de loi 33 le 29 mai dernier. (Photo d'archives)
Photo : La Presse canadienne
Je pense que cela crée non seulement la sécurité dans une école, mais aussi le respect mutuel, avait alors expliqué le ministre.
Mme Lemieux, elle, espère discuter des préoccupations de la communauté émanant du projet de loi avec le ministre.