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Freiner les décès en VTT au Nunavik avec le port du casque

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Une coroner souhaite que Québec se penche sur l'application de la loi sur les véhicules hors route au Nunavik, après le décès d'Ezekiel Putulik au village de Kangiqsujuaq, en octobre dernier, dans un accident de véhicule tout-terrain (VTT) alors qu’il ne portait pas de casque et qu’il avait consommé de l’alcool.

Les accidents du genre sont fréquents dans la région, puisque le VTT est le moyen de transport le plus populaire dans les communautés inuit du Nord-du-Québec.

Ils sont utilisés autant pour des raisons économiques que pour leur utilité pour la chasse et la pêche, au cœur du mode de vie nordique.

Malheureusement, les accidents de véhicules tout-terrain sont parfois dévastateurs, notamment parce que le port du casque n'est pas répandu dans la région.

Selon la santé publique régionale, la proportion d'accidents liés à des véhicules motorisés, soit les motoneiges, les voitures, les motocyclettes et les véhicules tout-terrain, est environ 20 fois supérieure au reste de la province.

Enseigne de façade de la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik, à Kuujjuaq, au Québec.

La santé publique explique ces données aussi par le fait que les véhicules tout-terrain, sans habitacle, sont beaucoup plus dangereux que les voitures. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Eilis Quinn

De 2020 à 2024, il y a eu 983 accidents de véhicules motorisés au Nunavik, dont 19 mortels. Près de 400 accidents ont aussi causé des blessures durant cette période, pour une population totale d'environ 14 000 personnes.

La plupart des accidents de VTT surviennent alors que les conducteurs ne portent pas de casque.

Bien que l’alcool au volant soit réprimé, les policiers tolèrent l'absence de casque au Nunavik. Il y a là une question d’habitude dans la population, souligne la santé publique régionale.

Une femme et un enfant circulent en quad dans la rue à Kuujjuaq.

Les véhicules tout-terrain sont très populaires au Nunavik. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Félix Lebel

Pour changer les mœurs, il faut qu’il y ait une loi et elle doit être appliquée. Il doit y avoir un coût plus immédiat que le risque en lui-même, explique la médecin en santé publique à la Régie régionale de santé et des services sociaux du Nunavik, Margareth May-Raymond.

L'application unilatérale d'une loi dans les communautés nordiques ne serait toutefois pas suffisante, croit le Service de police du Nunavik. Le manque d'accessibilités des casques est aussi un facteur à considérer.

Autrefois, les gens ne portent pas de casque. Donc, cela serait difficile du jour au lendemain d’appliquer la loi sur les véhicules hors route, parce que les équipements ne sont pas disponibles dans les magasins et que c’est très cher, explique le chef adjoint des opérations au Service de police du Nunavik, Shaun Longstreet.

Portrait du policier.

Shaun Longstreet est chef adjoint des opérations au Service de police du Nunavik.

Photo : Radio-Canada / Félix Lebel

Ce dernier se dit préoccupé par les nombreux accidents de VTT et les blessures qui en découlent.

Pour appliquer la loi sur les véhicules routiers, il faudrait aussi qu’il y ait une volonté de la part des institutions régionales, ce qui n’est pas le cas actuellement, selon lui, un point de vue que partage la santé publique régionale.

On est prêts, on est motivés, mais on ne peut pas le faire tout seuls. Ça prend tout le monde qui se met ensemble et qui décide que c’est important, ajoute la Dre May-Raymond.

Changer les moeurs, cela prend aussi un certain temps, rappelle la médecin.

Si on pense aux ceintures de sécurité, ça a pris du temps après l’application de la loi, pour que les mœurs changent et que les gens commencent à les porter, explique-t-elle.

Une photo du village de Salluit.

Les VTT sont utilisés autant en hiver qu'en été. (Photo d'archives du village de Salluit)

Photo : Fournie par François Léger-Savard

L'imposition du port du casque pourrait toutefois avoir des répercussion positive sur la survie des personnes qui subissent des accidents.

La santé publique donne l'exemple de la ville d’Iqaluit, au Nunavut, où le règlement est appliqué de manière stricte et où le port du casque est obligatoire.

Depuis l’obligation du port du casque, les traumatismes à la tête auraient diminué de 60 % à Iqaluit, selon la santé publique régionale.

Trouver un moyen

Dans son rapport, la coroner Amélie Lavigne reconnaît que l’application du code de sécurité routière est difficile au Nunavik, notamment en raison de l’absence de structure permettant d’abord l’application des différentes règles du code de la sécurité routière sur ces territoires.

Elle interpelle ainsi le ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec, qui s’était engagé en 2021, à amorcer des réflexions sur son rôle dans la création de comités de sécurité dans les communautés autochtones.

Il était aussi question, à cette époque, de faire des campagnes de sensibilisation qui tiennent compte des particularités de ces communautés.

Toutefois, rien n’a été fait depuis. Le Ministère explique ces retards par des changements organisationnels.

Malheureusement, d’autres personnes sont décédées depuis dans des circonstances qui, on le sait, auraient pu être évitées, souligne la coroner dans son rapport.

Cette dernière recommande donc que le ministère des Transports et de la Mobilité durable mette en œuvre la rédaction d’ententes avec les diverses nations autochtones du Québec, pour appliquer la loi sur les véhicules hors route dans les plus brefs délais.

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