Les ambulanciers de la Ville de Matane pourront désormais répondre plus rapidement aux urgences. Ils ont reçu un financement de 935 568 dollars du gouvernement du Québec pour mettre fin aux horaires de faction.

Ce montant s’inscrit dans un financement additionnel de 35,8 millions de dollars annoncé par Québec pour améliorer la couverture préhospitalière en région.

Les ambulanciers qui travaillent avec des horaires de faction doivent demeurer disponibles 24 heures sur 24 pendant 7 jours consécutifs sur une période de 14 jours. Ils sont donc habituellement en attente d’une urgence à leur domicile.

Ce changement d’horaire est bien accueilli par la Fédération du préhospitalier du Québec.

Le vice-président de ce syndicat qui représente les ambulanciers de la Ville de Matane, Jérémy Corneau-Landry, soutient que l’horaire de faction augmentait le temps de réponse aux urgences.

Comme les ambulanciers sont souvent chez eux au moment d’un appel, ils peuvent perdre de nombreuses minutes afin de se rendre à l'ambulance avant d'intervenir.

Ce qui est dur pour un paramédic, c’est de dire que j’aurais peut-être pu le sauver, mais compte tenu que j’ai un horaire de travail comme ça, ça m’a pris 10 minutes de plus à me rendre sur les lieux, mon patient est mort.

Selon lui, les horaires de faction nuisent également à l’attraction et à la rétention des ambulanciers.

Ça vient jouer sur la santé mentale de nos paramédics. Ça vient jouer sur [leur] famille, à cause que le paramédic [avec un horaire de faction] doit rester dans un rayon de cinq minutes de la caserne, souligne-t-il.

Des horaires de faction encore bien présents en Gaspésie

L'enveloppe financière de 35,8 millions de dollars n’inclut toutefois aucun financement en Gaspésie ou aux Îles-de-la-Madeleine.

M. Cormeau-Landry souligne que des horaires de faction sont encore en place, notamment à Sainte-Anne-des-Monts, à Mont-Louis et à Percé.

Il aurait aimé obtenir un engagement à plus long terme de la part de Québec afin de mettre fin aux horaires de faction dans la région.

Le 22 mai dernier, le vérificateur général avait déposé un rapport qui mettait en lumière l’absence des premiers répondants dans 70 % des municipalités du Québec.

François Legault avait ensuite déclaré qu'il faut continuer d’améliorer la couverture ambulancière.

Un texte d'Étienne Perreault