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La Saskatchewan fait face à l’une des pires saisons de feux de forêt, avec entre autres, un incendie qui s’étend sur 300 000 hectares. Des experts indiquent que ce phénomène est causé par le changement climatique.

C’est un exemple classique du changement climatique, dit Colin Laroque, expert en science du sol et professeur à l’Université de la Saskatchewan.

L’expert indique que la climatologie se base sur des études de régimes météorologiques qui ont lieu sur une période de 30 ans.

Si vous avez entre 20 et 30 ans, vous êtes en train de faire face à quelque chose que vous n’avez jamais vu auparavant, dit Colin Laroque.

C’est notre nouvelle réalité.

Colin Laroque reconnaît toutefois que ceux qui ont l’âge de son grand-père ou de son père seraient quand même surpris de voir que les feux de forêt sévissent aussi tôt.

Traditionnellement, nous voyons ces feux en juin, en juillet et à la fin de l’été, quand tout est sec, dit-il.

La Saskatchewan fait face à une période relativement sèche et de moins en moins d’endroits sont recouverts de neige pendant une longue période, selon Colin Laroque.

Il explique qu’avant, les stocks neigeux prenaient du temps à fond et coulaient peu à peu dans le sol, alors que les températures grimpaient. Cela avait un impact sur l’humidité du sol.

Durant ces dernières années, on a des périodes où les températures baissent et deux jours après, on a des températures de 22 degrés Celsius, affirme Colin Laroque.

Il ajoute que cette évaporation rapide de la neige crée une « sécheresse immédiate », comme celle qui a eu lieu dans la province en 2024.

Lori Daniels est professeure et chercheuse au département des sciences forestières et de conservation à l’Université de la Colombie-Britannique. Elle affirme que les feux de forêt en Saskatchewan font partie d’un phénomène mondial.

Ces changements s’amplifient, plus on est loin de l’équateur, dit-elle. Dans le nord du Canada et dans les régions du nord de nos provinces et territoires … nous faisons face à des températures qui sont trois fois plus élevées que la moyenne enregistrée au niveau global.

Lori Daniels affirme qu’elle ne sait pas jusqu’à quand la province aura à composer avec ces incendies.

Nous avons besoin de la pluie pour arroser nos écosystèmes, pour atténuer ces feux et rendre nos écosystèmes plus résistants aux incendies pour le reste de l’été, dit-elle. Mais si nous n’avons pas de pluie, certains de ces feux pourraient persister pendant très longtemps.

L’experte affirme cependant que tout n’est pas perdu, car la plupart des écosystèmes canadiens se sont adaptés aux grands feux de forêt.

Avec les informations d’Aliyah Marko-Omene