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Alors que la saison des feux de forêt s’amorce en Ontario, plusieurs incendies actifs dans le Nord-Ouest de la province préoccupent les autorités. Des experts affirment qu’il est temps de renforcer la formation des populations locales pour que les citoyens puissent protéger leur propriété avant qu’un incendie ne se déclare, afin de limiter la propagation du feu et d’éviter des pertes importantes.
En début de semaine, une douzaine de feux de forêt étaient actifs dans le Nord de l’Ontario, selon le ministère des Richesses naturelles et des Forêts.
La majorité d’entre eux étaient de faible intensité, notamment dans le Nord-Est, où ils s’étaient déclarés le long de corridors routiers comme les autoroutes 17, 69 et 144 selon Isabelle Chenard, agente d’information sur les incendies de forêt pour la région du Nord-Est.
Le plus préoccupant demeurait Kenora 14, un incendie situé à environ 70 kilomètres au nord-ouest de Kenora.
Confirmé la semaine dernière, il s’étendait alors sur environ 1300 hectares.
On s’y attaque avec sept hélicoptères, onze équipes au sol ainsi qu’une équipe de gestion des incidents de 21 personnes, précise-t-elle.
D'autres foyers d’ampleur variable avaient également été signalés près de Dryden, Chapleau et Sudbury.
Selon David Pearson, professeur émérite à l’Université Laurentienne, les effets de ces feux se font sentir bien au-delà de la zone touchée.
La fumée peut être sentie jusqu’à Thunder Bay à 500 kilomètres de là, affirme-t-il.
Jason Thistlethwaite, professeur à la faculté d’environnement de l’Université de Waterloo, estime que la stratégie canadienne de lutte contre les incendies est généralement solide en raison de la collaboration entre les provinces.
Ce qui met vraiment le système sous pression, c’est lorsqu’il y a plusieurs incendies graves à différents endroits simultanément, observe-t-il.
Il affirme que les communautés locales devraient jouer un plus grand rôle dans la prévention.
Il faut en faire davantage pour permettre aux communautés locales d’agir avant que les incendies ne deviennent un problème.
Il ajoute que des gestes concrets, comme dégager les broussailles autour des habitations ou remplacer certaines essences d’arbres, pourraient réduire les risques.
Selon M. Thistlethwaite, des programmes comme Intelli-feu offrent déjà des lignes directrices, mais ce qui manque vraiment, ce sont les ressources pour que les communautés puissent faire ce travail, estime-t-il.
Or, ajoute M. Thistlethwaite, il peut arriver que des citoyens comme des agriculteurs, parfois bien équipés pour intervenir, se voient interdire d’agir par les municipalités ou les services d’intervention.
C’est difficile de dire à quelqu’un de ne pas protéger sa ferme, même s’il a l’équipement pour intervenir, dit-il. Mais on craint que les gens ne mettent d'autres personnes en danger. Ces personnes ne sont pas des professionnels qualifiés, précise-t-il.
Il suggère de mieux former et outiller les citoyens au niveau local, même dans la phase d’intervention, afin qu’ils puissent contribuer efficacement à la réponse.
Cela inclurait, selon lui, l’identification claire des ressources disponibles : réserves d’eau, carburant ou équipement pouvant être rapidement mobilisés.
M. Pearson partage ces préoccupations et insiste sur la nécessité pour les collectivités nordiques, y compris les Premières Nations, de réfléchir sérieusement à leur capacité d’adaptation face aux feux de forêt.
Il faut accorder plus d’attention à ce que devrait être le plan d’adaptation d’une communauté, affirme-t-il.
Il cite notamment l’exemple de Pikangikum, une communauté qui a été évacuée à deux reprises ces dernières années, sans que des mesures structurelles suffisantes aient, selon lui, été mises en place.
Il évoque aussi les changements rapides observés dans le climat nord-ontarien, notamment la hausse des températures et l’augmentation du risque de foudre sèche – des éclairs à courant continu qui deviennent plus fréquents et peuvent déclencher des incendies même en l’absence de pluie.
Bien que les conditions actuelles ne suscitent pas encore d’alerte généralisée, M. Pearson estime que les signaux sont suffisamment clairs pour justifier une meilleure préparation.
D'après les informations de CBC.