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Il serait particulièrement difficile d'envoyer une sonde à la surface de Mercure pour en rapporter des échantillons. Certes, celles en orbite, comme le fut Messenger et en 2026 BepiColombo, permettent d'en savoir un peu plus sur la composition de cette surface mais cela reste peu satisfaisant. Heureusement, on pense maintenant que la Nature a peut-être fait tout le travail pour nous avec deux météorites trouvées sur Terre et qui viennent peut-être d'un impact violent sur la surface de Mercure, comme ce fut le cas pour les météorites lunaires et martiennes.
Les météorites fascinent, aussi bien par leur beauté, quand on pense aux pallasites avec leur cristaux d'olivineolivine dans une matrice de fer, que par leur origine, tout à la fois l'espace interplanétaire et l'aube de la formation du Système solaire. Notre connaissance de ces roches est récente, même si l'humanité est confrontée à ces pierres tombées du ciel depuis des millénaires.
Cette provenance extraterrestre, c'est le physicienphysicien et mathématicienmathématicien Jean-Baptiste BiotJean-Baptiste Biot qui, pour la première fois, en a donné des preuves en 1803, suite à la chute de la météorite de L'Aigle dans l'Orne. Mais c'est vraiment au cours de la seconde moitié du XXe siècle que l'étude des météorites va faire des bonds, accompagnant les progrès de la cosmochimie et de la cosmogonie du Système solaire, et la révolution astronautiqueastronautique à l'origine des missions ApolloApollo et Voyager.
Un riche zoo de météorites
Plus de 40 000 météorites sont connues de nos jours et elles sont très diverses, bien que des grandes familles aient été définies. Les plus connues sont les chondriteschondrites, les achondritesachondrites et les sidéritessidérites qui, comme leur nom l'indique, contiennent beaucoup de fer.
Les chondrites, comme les célèbres Allende et Murchison, sont des objets très primitifs que l'on considère comme formés des matériaux de base des corps rocheux dont certains vont devenir des planètes.
Les achondrites sont pierreuses et on explique leurs caractéristiques en les considérant comme des fragments de corps suffisamment massifs pour s'être différenciés à l'instar de la Terre. Ils doivent donc provenir de corps célestes dont les tailles sont assez grandes - par exemple plusieurs centaines de kilomètres - pour que l'accrétionaccrétion et la quantité d'éléments radioactifs contenus initialement soient telles que la chaleurchaleur dégagée a conduit à une fusion partiellefusion partielle des roches et à leur modification. Ce qui a entraîné la formation d'un cœur de fer et de nickelnickel en profondeur et, en surface, des éruptions volcaniqueséruptions volcaniques de matièresmatières ignées.
On a ainsi retrouvé, depuis longtemps, des météorites dont la composition ressemble à celle des basaltesbasaltes connus sur Terre (mais avec des différences notables quand même). Elles proviennent donc de volcansvolcans surgis sur des petites planètespetites planètes, aujourd'hui disparues dans des collisions, et ayant laissé des vestiges dans la ceinture d'astéroïdesceinture d'astéroïdes qu'elles ont peuplée, provenant de différentes régions du Système solaire, très vraisemblablement à la suite de migrations planétaires.
Des origines étudiées avec la cosmochimie
Les météorites achondrites les plus fascinantes sont celles que, depuis quelques décennies, l'on a réussi à attribuer à rien de moins que la LuneLune et Mars !
Dans le cas de la Lune, cette attribution a été facilitée par le fait que l'on avait déjà ramené sur Terre pas loin de 382 kilogrammeskilogrammes de roches lunaires, dont la composition a été étudiée finement en laboratoire. Le rapprochement avec certaines météorites s'est donc fait sans gros problème.
Aussi bien dans le cas de Mars que de la Lune, on fait toujours intervenir des impacts de petits corps célestes suffisamment puissants pour éjecter dans l'espace des fragments de croûtecroûte de ces astresastres. L'attraction du SoleilSoleil ou de la Terre finissant par les amener à entrer en collision avec notre Planète bleue.
Une des clés de l'identification des météorites martiennes a reposé sur l'analyse de la composition de l'atmosphèreatmosphère ténue de Mars par les missions VikingViking dans les années 1970. Des bulles de gazgaz avec la même composition caractéristique ont ainsi été retrouvées dans les météorites attribuées aujourd'hui à la Planète rouge.
Quid des météorites de Mercure ?
On peut naturellement se poser la question de l'existence de météorites qui seraient venues de VénusVénus et même de MercureMercure, selon le même scénario que pour l'origine des météorites martiennes et lunaires. De fait, une publication datant d'environ 15 ans laisse bien penser que des météorites mercuriennes pourraient être trouvées sur Terre.
Mieux, quelques candidates avaient même été ensuite proposées comme la météorite Northwest Africa (NWA) 7325 voire même les aubrites, qui sont un groupe de météorites de type achondrite, nommées d'après une petite météorite tombée en 1836 à Aubres, près de Nyons en France.
Mais, dans les deux cas, ces hypothèses ont été remises en question, notamment après la meilleure connaissance de la composition de surface de Mercure fournie par la mission MessengerMessenger de la NasaNasa.
Un nouvel espoir est né il y a peu, comme l'explique, dans The Conversation, un article de Ben Rider-Stokes, chercheur postdoctoral en météorites achondrites à l'Open University (Royaume-Uni). Lui est ses collègues pensent avoir identifié deux nouvelles météorites, Ksar Ghilane 022 et Northwest Africa 15915, qui apparaissent comme prometteuses !
Dans l'article de The Conversation, Ben Rider-Stokes explique : « Les deux météorites contiennent de l'olivine et du pyroxènepyroxène, ainsi qu'une faible quantité de plagioclase albitique et d'oldhamite. Ces caractéristiques concordent avec les prédictions concernant la composition de la surface de Mercure. Ces caractéristiques communes font de ces échantillons des candidats convaincants pour la formation de matériaux mercuriens.
Cependant, des différences notables existent. Les deux météorites ne contiennent que des traces de plagioclase, contrairement à la surface de Mercure, qui en contient plus de 37 %. De plus, notre étude suggère que les échantillons ont environ 4 528 millions d'années. Ce chiffre est nettement supérieur à celui des plus anciennes unités de surface reconnues de Mercure, estimées (d'après le comptage des cratères) à environ 4 000 millions d'années.
Si ces météorites proviennent bien de Mercure, elles pourraient représenter des matériaux anciens qui ne sont plus préservés dans la géologiegéologie de surface actuelle de la planète. »
On en saura peut-être plus avec les données de la mission BepiColombo !
Le saviez-vous ?
On connaît plus de 350 météorites martiennes qui se répartissent pour l’essentiel entre trois grandes classes appelées du nom des villages à proximité desquels des Homo sapiens sapiens ont assisté à leur chute. Il y a ainsi eu celle observée près du village français de Chassigny en 1815, celle de Shergotty en Inde (1865) et enfin celle de Nakhla en Égypte (1911). La météorite Black Beauty est tout de même atypique au regard de ce classement.
Il s’agit souvent de roches ignées qui se sont donc formées à partir du refroidissement d’un magma, par exemple sous forme de lave à la surface de Mars, mais aussi dans son manteau. L’impact d’un petit corps céleste aurait à chaque fois été assez puissant pour éjecter dans l’espace des fragments de Mars portant ces roches que l'on désigne souvent collectivement sous le terme de SNC (pour Shergottite Nakhlite Chassignite).
Des bulles de l'atmosphère martienne
Dans certains cas, on a trouvé des bulles de gaz piégées dans ces fragments trouvés sur Terre dont la composition était proche de celle de l’atmosphère martienne connue depuis les missions Viking et qui ne peuvent être des bulles d'air de la Terre piégées par la météorite. C'est une des raisons qui font penser que l’on est bien en présence d’échantillons naturels de la Planète rouge sur notre Planète bleue.
Ainsi, le rapport D/H entre les isotopes bien connus de l'hydrogène, le deutérium D dont le noyau est composé d'un proton et d'un neutron alors que le noyau de l'isotope H ne contient pas de neutron, y est très différent de celui de l’atmosphère terrestre. Il est plus élevé car les atomes plus légers partent plus facilement dans l’espace que les plus lourds, de sorte qu’en perdant largement son atmosphère (et son eau) sous l’effet du vent solaire et à cause de sa faible gravité, la planète Mars s’est retrouvée avec un rapport D/H plus important.