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Toujours en attente d’un projet de protection des berges, des citoyens de Matane-sur-Mer sont inquiets. La rencontre d’information organisée par la Ville ne les a pas rassurés.
Matane doit protéger ce secteur vulnérable aux aléas climatiques, qui compte un total de 200 résidences.
Lors de la rencontre d’information qui a eu lieu le 19 juin dernier, la Ville a expliqué les trois avenues possibles.
Le premier projet consiste à déménager les 70 résidences qui longent la rive. Les citoyens concernés recevraient une aide financière et de petits travaux d’enrochement seraient réalisés dans les secteurs les plus à risque de la côte.
Le deuxième projet prévoit un enrochement tout le long de la berge, d’une hauteur de 7,2 mètres.
Le troisième projet proposé est un enrochement de type riprap, qui consiste à installer de plus petites roches sur une plus grande surface.
Dans les deux [scénarios d’enrochement], on parle d’un empiétement assez important dans le milieu marin, et également, on va priver les citoyens de la vue qu’ils ont présentement sur la mer et, surtout, de l’accès à la plage, explique Jérôme Caron, directeur du service de génie environnemental de la Ville de Matane.

Jérôme Caron a récemment expliqué aux citoyens les différents projets de protection des berges.
Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes
De plus, une partie des terrains seraient occupés par l’enrochement.
Citoyens inquiets
Ça crée une insécurité [...]. On sera perdants si on est obligés de quitter. Alors c'est de l'insécurité, c'est de l'insécurité émotive, c'est de l'insécurité financière, c'est de l'insécurité de vie, déplore Marie-Sylvie Bénard, résidente de Matane-sur-Mer depuis 2018.

Marie-Sylvie Bénard est inquiète de devoir déménager.
Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes
Quelle que soit la décision, ce ne sera jamais comme c’est aujourd’hui. J’ai décidé que je venais ici pour finir ma vie. Je suis à la porte de la retraite. Je veux vivre ici.
Rénald St-Laurent a construit sa maison sur le bord du fleuve il y a près de 20 ans. L’attente d’une décision suscite de l'inquiétude. Le scénario de relogement l'inquiète particulièrement.
C’est très angoissant, on ne sait pas comment ça va virer, quelle décision ils vont prendre. On se ramasse où? Ce n’est pas comme changer de voiture, changer de maison, souligne-t-il.

Raynald St-Laurent a déjà dû rapprocher sa maison de la route à cause de l'érosion.
Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes
Il y a quelques années, une quinzaine de citoyens de Matane-sur-Mer avaient dû être relogés en raison de l’érosion des berges.
Il n’y a pas de solution parfaite et il n’y a pas de choix facile là-dedans. Nous, ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on a annoncé ça aux citoyens la semaine dernière, déplore Jérôme Caron.
Plus d’argent nécessaire
En 2023, Québec a annoncé une somme de 13,5 millions de dollars pour contrer l’érosion côtière à Matane-sur-Mer.
Ce financement est loin d’être suffisant pour réaliser un des trois projets retenus, qui coûterait entre 35,5 M$ et 57 M$, selon les évaluations préliminaires.
Des projets de recharge de plage et de brise-lames installés au large ont aussi été étudiés, mais ils n’ont pas été retenus en raison du coût associé à ce genre de mesure. Les recharges de plage coûteraient plus de 80 millions de dollars. Pour le projet de brise-lames, ce serait plus de 110 millions de dollars.
La Ville doit choisir le projet qui sera retenu dans les prochains mois.
Avec les informations de Jean-François Deschênes