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Entre magie et cubes Rubik, le Franco-Ontarien Mikael Taieb épate Canada’s Got Talent

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« Je veux vous montrer que les mathématiques sont accessibles à tous et peuvent être amusantes », s'est exclamé Mikael Taieb sur scène au Casino de Fallsview à Niagara Falls devant quelques milliers de spectateurs. Son audition pour la compétition Canada's Got Talent était pour la carrière du « mathémagicien » autoproclamé un moment historique.

Devant des vedettes canadiennes chevronnées, Howie Mandel, Shania Twain, Katherine Ryan et Kardinal Offishall, il a montré qu'il était capable, non seulement de résoudre des cubes Rubik en temps record, mais aussi d'en créer des œuvres d'art.

Malgré l'ovation du public, tous les juges n'étaient pas éblouis. Je pense que c'était lent, a dit l'acteur et comédien Howie Mandel. Un commentaire qui l'a fait huer par la foule peu après.

Au final, Mikael Taieb a reçu trois oui , lui ouvrant ainsi la voie aux demi-finales, puis aux finales. Même si sa prestation n'a finalement pas été diffusée hier soir, il a toujours l'impression d'être à l'apogée de sa carrière de plus de quarante ans.

Une passion dès l'âge de 9 ans

Un jeune Mikael Taieb est assis sur un divan.

Avant l'âge de neuf ans, Mikael Taieb avait une insécurité par rapport à ses compétences en milieu scolaire.

Photo : Radio-Canada / Soumis par Mikael Taieb

Mikael Taieb est née en France, à Paris. Avant l'âge de neuf ans, les temps étaient plutôt difficiles pour lui. Atteint de dyslexie, il avait du mal à écrire et à lire correctement.

Je faisais partie de ces enfants qui avaient des difficultés à l'école, des difficultés dans l'apprentissage. J'étais persuadé que j'étais nul et que j'allais être nul tout le long de ma vie, se souvient-il.

Il a fallu attendre l'avis d'un professeur de mathématiques avant que son état d'esprit change. Celui-ci lui a montré, pour la première fois, le cube Rubik et les méthodes requises pour le résoudre. Une compétence, qui, une fois acquise, lui a donné confiance en soi.

Il m'a démontré que nous avons tous un cerveau, que le cerveau est un muscle et comme tout muscle du corps, plus on travaille, plus il grossit et plus c'est facile par la suite de pouvoir résoudre d'autres problèmes, explique M. Taieb.

Passer du cube au théâtre

Pendant que Mikael Taieb découvrait le cube Rubik, une autre passion prenait racine.

J'avais ce rêve de devenir acteur, mais personne de ma famille n'était artiste. Je ne savais pas par où commencer. Je ne savais pas si je pouvais en vivre, raconte-t-il.

Mikael Taieb est habillé en personnage pour une pièce de théâtre française.

Pendant une vingtaine d'années, Mikael Taieb faisait des tournées en Europe en tant que comédien.

Photo : Radio-Canada / Soumis par Mikael Taieb

Là encore, un mentor est venu à sa rescousse.

Un autre professeur m'a montré que j'étais capable de faire des choses avec la langue française, avec l'écriture. Il m'a démontré qu'avec de la concentration, du travail sur soi-même, sur les émotions, sur la respiration, on pouvait se canaliser.

À l'âge de 16 ans, Mikael Taieb a mis les premiers au Canada. Le travail de son père a fait voyager sa famille à Montréal puis à Toronto. C'est à ce moment-là où son intérêt pour le théâtre s'est ancré. Il a postulé pour The Actors Studio à New York et pour le Cours Florent à Paris. Après avoir été accepté dans les deux écoles de théâtre, il a finalement choisi de retourner chez lui pour les études.

J'ai fait plus de 20 ans de carrière artistique, avec plus de 200 dates de tournées par an , détaille-t-il.

Même en se plongeant dans l'univers de Molière et de Rostand, il ne s'était pas défait de sa passion pour le cube Rubik. En effet, il participait dans des concours de cube national et international en parallèle.

Transformer le cube Rubik en spectacle

Mikael Taieb est assis dans une salle de classe avec une vingtaine d'élèves.

Pendant des années, Mikael Taieb fait des spectacles et organise des ateliers dans les écoles francophones et anglophones de la province.

Photo : Mikael Taieb / Soumis par Mikael Taieb

Au fil des années, il s'est retrouvé à nouveau sur le sol canadien. Cette fois, ces ambitions se sont métamorphosées. Il a voulu transmettre ses connaissances et inspirer la nouvelle génération, tout comme ses professeurs l'avaient inspiré.

Pendant des années, il a fait des spectacles et a organisé des ateliers dans les écoles francophones et anglophones de la province. Chaque prestation bien évidemment tournait autour des théories des cubes Rubik et l'art du pixel. Il s'est aussi produit dans des événements corporatifs et des mariages.

L'intérêt pour ses spectacles a défié toutes les attentes qu'on lui avait émises.

Quand j'ai commencé il y a à peu près 20 ans, tout le monde me disait que ça ne fonctionnerait pas, que c'était trop niche, que seulement des geeks seraient intéressés aux cubes Rubik , se souvient-il. En fait, ce que je remarque, c'est que partout où je vais, dans toutes les écoles, plus de la moitié des élèves ont des cubes entre les mains.

Mikael Taieb ajoute que la jeunesse semble s'identifier non seulement à sa passion, mais aussi à son histoire.

Il y a beaucoup de jeunes qui sont dans une dévalorisation. Ça me rappelle moi à leur âge. Donc, on a cette affinité parce que je sais par quoi ils passent émotionnellement et je veux être un accélérateur, leur donner des armes nécessaires pour pouvoir se construire plus rapidement que moi j'ai pu le faire.

Mikael Taieb.

4:40

Mikael Taieb.

Photo : Radio-Canada / La Billetterie

Un bâton dans ses roues

Pendant la pandémie, son essor a toutefois été freiné par un accident vasculaire cérébral.

Toute la partie gauche de mon visage était paralysée. Ma main ne pouvait plus fonctionner non plus. J'avais du mal à parler, confie M. Taieb.

Mikael Taieb créé une œuvre d'art du pixel avec des cubes Rubik à côté de son nouveau-né.

Pendant la pandémie, Mikael Taieb vendait des œuvres d'art du pixel créées avec des cubes Rubik.

Photo : Radio-Canada / Soumis par Mikael Taieb

Au même moment, sa femme venait d'avoir leur deuxième enfant.

Ma femme a dû gérer notre premier enfant qui avait, à cette époque, deux ans, un nouveau-né et un papa qui était handicapé. Cette période de deux ans était compliquée.

Pour la énième fois dans sa vie, le cube Rubik lui est revenu en renfort.

Le cube Rubik m'a beaucoup aidé pour la concentration, pour la dextérité, pour retravailler la mémoire, explique-t-il.

Pendant cette période, afin de joindre les deux bouts, Mikael Taieb s'est aussi mis à vendre des œuvres d'art du pixel qu'il avait fabriqué auparavant en ligne. L'engouement était tellement fort que lui et sa femme commandaient des boîtes à n'en plus finir de cubes pour suivre la demande des commandes.

L'objet à six faces carrées, douze arêtes et huit sommets est alors pour lui bien plus qu'un simple jouet.

Ça m'a sauvé à l'âge de 9 ans, mais ça m'a aussi sauvé il y a quelques années. Ça fait partie entièrement de ma vie, poursuit-il.

Le besoin de faire ses preuves

Mikael Taiebest assis et entourré de cubes Rubik.

Mikael Taieb tente actuellement de battre un record du monde pour la plus grande collection de cubes rotatifs.

Photo : Radio-Canada / Soumis par Mikael Taieb

Après avoir vécu deux années stressantes, Canada's Got Talent était pour Mikael Taiebbien plus qu'une simple compétition. C'était une façon de se prouver à lui-même qu'il n'avait pas tout perdu avec la maladie.

Est-ce que je suis encore capable de remonter sur scène? Est-ce que je suis en pleine capacité artistique? Voilà quelques questions qui le tourmentaient.

Mais plutôt que de baisser les bras, il s'est lancé à fond.

C'était un premier challenge. C'était aussi une manière de rendre fiers mes enfants, de leur montrer que peu importe les problèmes que l'on a dans la vie, en se battant, on peut faire des choses extraordinaires.

Alors que cette étape touche à sa fin, Mikael Taieb pense déjà à d'autres horizons. Il rêve maintenant de créer un établissement qui servirait à la fois de musée pour l'art du pixel et d'une école de Rubik.

Mon but, c'est de pouvoir donner et partager. C'est d'avoir un lieu où les jeunes vont pouvoir se retrouver, créer une communauté, et développer leurs petits cerveaux, illustre-t-il.

Son passage à Canada's Got Talent est pour lui preuve que son rêve est toujours possible et que ses efforts pourraient un jour porter fruit.

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