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C’était un grand jour pour la Première Nation de Long Point, au Témiscamingue. La communauté vient de signer une entente historique avec la société Vior pour le projet aurifère Belleterre.
L'entente signée avec l'entreprise Vior prévoit que la communauté soit consultée dans les différentes phases du projet et qu'elle bénéficie d’avantages financiers, notamment des possibilités de formation et d’emplois. Pour l’occasion, une cérémonie a été organisée mardi dans la communauté de Winneway.

Une cérémonie de tambour traditionnel a lancé et clôturé l'événement.
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
Les possibilités d'emplois sont plus que les bienvenues pour Long Point, selon le directeur du développement durable, Leonard Polson.
[À] Winneway, on est semi-isolés. On est loin de tout. Les opportunités de travaux, c'est dur à avoir dans notre coin. Mais, avec des ententes de même, je pense qu’on va pouvoir avancer dans cette direction et faire travailler notre monde, se réjouit-il.
M. Polson estime aussi qu’il était grand temps que Winneway ait la possibilité de contribuer au développement sur ses terres traditionnelles non cédées.
Je suis tanné des miettes, admet-il. On veut vraiment contribuer. On n’est pas contre le développement, on veut contribuer au développement. Mais c’est sûr que c’est sur notre territoire, c’est sûr qu’on veut avoir des retombées économiques pour la communauté.

Leonard Polson, directeur du développement durable pour Long Point, veut que sa communauté prenne part au développement sur son territoire non cédé.
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
En plus des perspectives économiques, le chef Henry Rodgers entrevoit un effet positif sur le moral de la communauté. Ça ne va pas juste fournir des emplois, mais ça va également aider la communauté à se sentir bien mentalement, espère le chef, après des derniers mois difficiles.
Envoyer un message fort
L’entente doit servir d’exemple pour les autres industries et Premières Nations pour qu’elles intègrent les connaissances traditionnelles, selon Henry Rodgers. Ce n’est pas une faveur, c’est un droit, a-t-il dit dans son discours en parlant de la signature.
Le chef de Long Point estime d’ailleurs que le gouvernement du Québec a de la difficulté à appliquer la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones.

« Ce n’est pas une faveur, c’est un droit », a dit le chef Henry Rodgers dans son discours.
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
Comme Premières Nations, nous comprenons ce que le territoire offre et nous donne. C’est pourquoi il est important que nous ayons cela dans l’entente, fait valoir M. Rodgers.
Long Point sera notamment consulté sur tout ce qui concerne les activités de forage et les façons de réduire les impacts des travaux, tant sur le terrain que dans les discussions. Les lieux sacrés seront aussi respectés par l’entreprise.
Culture et valeurs
Si la culture prenait une place importante dans la cérémonie, c’est qu’elle est aussi bien intégrée dans cet accord signé avec la minière.
Je suis très fière aujourd’hui que l’entente qu’on a signée, il y a une grosse partie qui est culturelle là-dedans, qui reconnaît notre culture, ce qui n’est pas toujours le cas avec des ententes avec les mines, estime Diane Polson, membre du conseil de Long Point.

Un aîné de la communauté s'est présenté devant chaque personne présente dans le cadre d'une cérémonie de purification par la fumée.
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
Selon elle et le chef Rodgers, les valeurs chères à la Nation anishnabe ont été reconnues et respectées par la minière. Quand nous prenons une décision, nous devons regarder plus loin. Nous devons nous tourner vers les sept prochaines générations, souligne ce dernier.
Les discussions n’ont toutefois pas toujours été faciles, reconnaît Mme Polson. Au début, ç’a été difficile. Ç’a pris un peu de temps avant qu’on ait un bon dialogue et de se faire comprendre, d’où on vient, selon notre culture, rapporte-t-elle.

Diane Polson est satisfaite de l'entente avec Vior, qui respecte selon elle les trois principes importants de sa communauté : les aspects traditionnels, écologiques et les connaissances des Premières Nations.
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
Du côté de Vior, on affirme qu’un changement de cap au sein de l’entreprise dans les derniers mois a permis de progresser plus rapidement.
Où en est l’exploration?
Cette entente collaborative survient alors que les travaux d’exploration ont débuté l’an dernier dans l’Est témiscamien. Les derniers résultats montrent de hautes teneurs en or dans le secteur, mais que les épaisseurs ne sont toutefois pas au rendez-vous, explique le président de Vior, Mathieu Savard.
La deuxième phase de forage est entamée et devrait se poursuivre jusqu’au mois de mars.

Mathieu Savard, président et chef de la direction de Vior, parle de presque un an de discussions avec la communauté de Winneway.
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
On va continuer de forer, je dirais agressivement, dans le but de trouver un dépôt dans le district de Belleterre, poursuit-il.
Avant de pouvoir extraire une once d’or, il faut une moyenne de 15 ans, selon M. Savard. Il faut toutefois que les géologues trouvent le point d’ancrage avant tout développement.
Les explorations ont lieu près de l’ancienne mine de Belleterre, qui a fermé en 1959.