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L’essor rapide du télétravail depuis la pandémie de COVID-19 a entraîné une baisse importante des déplacements dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec entre 2017 et 2023, en particulier à l’heure de pointe du matin, révèlent les résultats de l’Enquête origine-destination 2023 – Région Québec-Lévis, qui ont été dévoilés vendredi.
Des premiers chiffres avaient été obtenus par les médias, jeudi. Ils montraient déjà une légère baisse du nombre de déplacements entre Québec et Lévis.
Les données recueillies auprès de 36 893 ménages démontrent que la RMR de Québec a enregistré une baisse de 6,8 % des déplacements quotidiens entre 2017 et 2023. En chiffres absolus, cela représente une baisse de 146 500 déplacements.
Près de la moitié de cette diminution, soit 72 200 déplacements en moins, est attribuable au télétravail. Le vieillissement de la population a également participé à cette évolution à la baisse, mais dans une moindre mesure, selon l'enquête.
L’écart est davantage notable lors de la période de pointe du matin, au cours de laquelle le nombre de déplacements a diminué de 8,5 % (- 43 900 déplacements).
Effets indéniables
Les auteurs de l’étude mentionnent que les effets du télétravail sur la mobilité sont indéniables. Ils notent qu’en 2016, à peine 5,6 % de la population en emploi de la RMR de Québec faisait du télétravail.
En août 2024, 28,6 % des travailleurs s’adonnaient au télétravail, que ce soit à temps plein ou en formule hybride.
L’impact de cette tendance se fait particulièrement sentir dans les zones de destinations où sont concentrés les secteurs particulièrement propices au télétravail, comme l’administration publique et les assurances.

Les nombres de déplacements sont passés de 65 200 à 50 400 sur la Colline parlementaire, entre 2017 et 2023. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Gabrielle Thibault-Delorme
Baisse d’achalandage
À titre d’exemple, la Colline parlementaire (-22,7 %) et le secteur Sainte-Foy, à l’est de l’autoroute Henri-IV (-14,8 %) ont attiré moins de déplacements en 2023 par rapport à 2017.
La baisse est encore plus prononcée dans la zone de destination Sainte-Foy Ouest / Édifice Marly / Collège des Compagnons, dont l’achalandage a diminué de 43,1 % au cours de la même période.
Même s’il a attiré à peine plus de déplacements quotidiens en 2023 par rapport à 2017 (+0,7 %), le secteur Lebourgneuf est devenu la première zone de destination de la RMR de Québec, devant la Colline parlementaire, le Plateau Centre de Sainte-Foy et la zone regroupant l’Université Laval, le Cégep Sainte-Foy, Les Halles Sainte-Foy et le Quartier QB.
La baisse des déplacements observée a touché tous les modes de transport, à l’exception du vélo, dont l’utilisation a progressé de 43,6 %. Le nombre de déplacements à vélo sur une période de 24 heures est passé de 25 700 en 2017 à 36 900 en 2023.
Malgré cette croissance, la part relative du vélo parmi les différents modes de transport reste modeste à 1,8 %.

La période couverte par l'étude (2017 à 2023) a notamment été marquée par l'arrivée, à Québec, du service de vélopartage àVélo et l'implantation des corridors VivaCité. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Hans Campbell
À l’échelle de la RMR de Québec, la part modale du transport en commun a légèrement diminué, passant de 7,8 % à 7,7 %. Dans l’agglomération de Québec, elle est demeurée pratiquement inchangée à 10 %, comparativement à 10,1 % en 2017.
En revanche, la part modale du transport en commun sur le territoire de la Ville de Lévis est passée de 4,8 % à 5,2 %.
L'auto domine toujours
L’automobile demeure le mode de transport dominant avec 1 572 100 déplacements quotidiens dans la RMR de Québec. Cela représente une baisse de 7,1 % par rapport à 2017.
Les déplacements en automobile ont diminué chez les citoyens habitant l’agglomération de Québec (-8,6 %), la Ville de Lévis (-7,5 %) et la couronne nord (-2,9%). En revanche, ils ont augmenté de 8,8 % chez les résidents de la couronne sud.
En dépit d’une augmentation du parc automobile, le taux de motorisation des ménages a diminué au cours de la période à l’étude, passant de 1,44 véhicule par ménage en 2017 à 1,37 en 2023.
Avec la collaboration de Marie-Ève Trudel