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L'intention annoncée par le président américain de doubler les tarifs douaniers sur l'aluminium canadien plonge à nouveau l’industrie et ses travailleurs dans l'incertitude.
Vendredi dernier, Donald Trump a exprimé son intention de faire passer de 25 à 50 % les tarifs imposés sur l’aluminium et l’acier à partir de mercredi prochain. Il avait déjà évoqué une telle menace en mars, avant de revenir sur sa décision.
Le Syndicat national des employés de l'aluminium d'Arvida (SNEAA) déplore cette nouvelle réalité avec laquelle les travailleurs doivent composer depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.
Le président du SNEAA, Donat Pearson, assure que les tarifs en vigueur à l’heure actuelle n’ont pas eu d’impact sur les emplois. Toutefois, l’évocation d’une nouvelle hausse des tarifs brouille les cartes.
On se demande tout le temps où ça va aller, jusqu'où ça va nous nuire dans le fonctionnement des usines, explique-t-il. C’est encore l’incertitude.

Donat Pearson est le président du Syndicat national des employés de l'aluminium d'Arvida.
Photo : Radio-Canada / Claude Bouchard
M. Pearson, qui a rencontré la direction de Rio Tinto lundi matin, estime que tous les acteurs de l’industrie sont plongés dans le même brouillard.
Ils sont exactement comme nous. Il y a plein de gens qui travaillent dans différentes sphères, ils essayent de se faire [une] tête, mais on vit dans l’incertitude, observe-t-il.
Un contrecoup des consommateurs américains?
Pour sa part, le représentant du Syndicat des Métallos dans la région, Alexandre Fréchette, estime que le plan du président américain ne tient pas la route.
Selon lui, les consommateurs américains feront pression sur l’administration américaine si la menace est mise à exécution. En effet, la hausse des tarifs entraînerait une nouvelle augmentation des biens transformés, estime le représentant syndical.
Tout ça va se terminer autour d'une table de négociations avec une entente qui sera signée on ne sait pas quand, on ne sait pas par qui, croit-il.
Entre-temps, on va vivre les soubresauts d’humeur de tout un chacun, mais à la fin de la journée, on va devoir avoir une entente qui va exempter le Canada de ces tarifs-là, ajoute-t-il.

Alexandre Fréchette est représentant du Syndicat des Métallos.
Photo : Radio-Canada / Claude Bouchard
Le premier ministre du Québec, François Legault, a promptement réagi aux menaces du président américain sur X, vendredi. Il estime que cette hausse tarifaire complètement injustifiée nuirait aux économies québécoise et américaine.
Nous suivons la situation de près et nos programmes d’aide continuent d’être disponibles pour les entreprises qui en ont besoin, écrit-il.
Rio Tinto, qui emploie 8000 personnes au Québec, dont 4300 au Saguenay–Lac-Saint-Jean, n’a pas souhaité commenter ce nouvel épisode de la guerre tarifaire.
De son côté, l’Association de l'aluminium du Canada dit souhaiter attendre un éventuel décret pour prendre position.