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Employé de chemin de fer à espion présumé : la famille d’un homme en quête de vérité

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Robbi Kane a dû attendre la quarantaine pour découvrir qu’elle était de descendance japonaise et que son nom de famille était un dérivé de Nakane. Cette découverte l’a poussée à en apprendre plus sur Naka Nakane, son grand-père paternel. Ce Japonais s'était installé en Saskatchewan, et ses actions radicales avaient poussé sa famille à cacher ses origines.

Robbi Kane se souvient encore du moment où elle a visité l’école secondaire qu’a fréquentée son père, Philip Kane, dans l'État de Washington. C'est à ce moment qu'elle a découvert un carnet de finissant avec son vrai nom : Philip Nakane.

Elle a par la suite décidé de découvrir la vérité.

Du Japon aux Prairies

Naka Nakane est né à Kitsuki, au Japon, dans les années 1870, dans une famille d'anciens samouraïs, avant d'immigrer au Canada vers 1903. Il s'est installé à Moose Jaw pour travailler pour le Chemin de fer Canadien Pacifique et y a finalement épousé une Anglaise. Ils ont eu cinq enfants, dont le père de Robbi Kane, Philip, né en 1916.

Après quelques années, Naka Nakane est rapidement devenu propriétaire de son propre restaurant et hôtel.

Une photo d'une rue de Moose Jaw en 1928.

Naka Nakane est passé du poste de responsable de la cantine au Chemin de fer Canadien Pacifique à celui de propriétaire de son propre restaurant, le Carlton Cafe sur River Street. (Photo datant de 1928)

Photo : Fournie par Shane Fraser

La vie n'a pas toujours été facile pour l’entrepreneur, car la Saskatchewan et le Canada avaient plusieurs lois sur le travail qui visaient directement les personnes d’origine asiatique à l'époque.

Selon Linda Yip, une généalogiste qui a étudié les lois anti-Asiatiques sur le travail, plusieurs Asiatiques ont quitté la Saskatchewan et le Canada durant cette période.

C’est ce que Naka Nakane a décidé de faire, mais pas avant d’avoir réussi à faire exempter les employeurs japonais de la loi sur le travail des femmes blanches en Saskatchewan qui empêchait les Asiatiques d'embaucher des femmes blanches. Il s’est ensuite installé avec sa famille à Tacoma, dans l'État de Washington, en 1921.

Après cinq ans de travail fructueux, Naka Nakane a complètement disparu, abandonnant ses cinq enfants et sa femme en plus d’une dette importante.

Le père de Robbi Kane n’a plus jamais vu son père, et c’est à ce moment toute sa famille et lui ont décidé de cacher leur origine japonaise. Il a par la suite interdit à sa fille, Robbi, de le questionner à ce sujet.

Il y avait un pacte entre les enfants de ne jamais rien dire à personne, explique Robbi Kane. Personne ne l'a su.

La découverte de la vérité

Robbi Kane a décidé de faire des recherches pour en savoir davantage sur son grand-père disparu. Elle y est parvenue grâce à d’autres chercheurs.

Après avoir disparu pendant plusieurs années, Naka Nakane est réapparu à Detroit, dans le Michigan, soit à plus de 3000 kilomètres de Tacoma où se trouvait sa famille. Il se présentait comme un major de l'armée japonaise à la retraite nommé Satokata Takahashi.

À cette époque, il militait pour l'émancipation des personnes de couleur en s'inspirant de ce qu'il décrivait comme étant la nation colorée la plus forte, le Japon.

Naka Nakane a profité de la montée en puissance du Japon à l’époque pour promettre aux personnes de couleur, notamment aux Afro-Américains de Détroit, que, s'ils s'alliaient au Japon, ils s'élèveraient au-dessus de l'oppression blanche.

Près de 10 000 partisans se sont joints à sa cause avant qu’il ne soit extradé au Japon en 1934. Naka Nakane est par la suite revenu au Canada pour continuer sa mission.

Un article de journal.

Naka Nakane est identifié comme le major américain Satohata Takahashi (à gauche) dans un article de journal qui explique comment l'agent japonais présumé encourageait les Afro-Américains aux États-Unis à se soulever contre le gouvernement.

Photo : Fournie par Shane Fraser

En 1939, le Japonais est entré illégalement aux États-Unis et il a rapidement été condamné à trois ans de prison. Pendant ces années d’emprisonnement, le Japon attaquait Pearl Harbor, et les Américains d’origine japonaise ont fait face à un sentiment d'hostilité.

Alors qu'il devait être libéré en février 1942, Naka Nakane a été intercepté par le FBI et a été détenu en tant qu'étranger ennemi.

Il a ensuite été interné avec 140 000 autres personnes d'origine japonaise vivant en Amérique du Nord et n'a été libéré qu'un an après la fin de la guerre et sept ans après sa condamnation initiale.

Naka Nakane a toujours nié être un espion japonais, mais ses années mystérieuses après Tacoma et avant Detroit, ses voyages fréquents, sa richesse exorbitante et ses contacts gouvernementaux, en plus de ses connexions au sein d’un groupe ultranationaliste japonais d’espionnage, ont fait douter les autorités.

Le gouvernement américain l’a donc fiché comme espion japonais hors de tout doute.

Pendant toutes ces années, la femme de Naka Nakane s’est occupée à elle seule de ses enfants, déménageant en Californie et changeant son nom pour celui de Kane pour permettre à la famille de vivre une vie normale.

L'hôtel et le restaurant que dirigeait Naka Nakane n'existent plus à Moose Jaw, mais sa femme et lui ont laissé une partie de l'histoire de leur famille dans cette province, puisqu'ils y ont enterré un enfant.

La tombe anonyme d'Eric Masuni Nakane est tout ce qu’il reste de l’histoire de cette famille d’origine japonaise singulière de son époque.

Avec les informations de Shane Fraser

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