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DÉCRYPTAGE - Une cinquantaine de dirigeants doit arriver dimanche pour un dîner de gala qui se tiendra la veille de l’ouverture de la conférence de l’ONU.
Créer des images fortes pour marquer les esprits : c’est en bateau qu’Emmanuel Macron doit arriver à Nice dimanche dans le cadre de la 3e conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc 3), qui ouvrira officiellement le lendemain et se tiendra jusqu’au 13 juin. Il arrivera de Monaco en traversant une partie de la baie des Anges et devrait être accompagné notamment par le président du Brésil, Lula da Silva, en visite officielle en France depuis le 5 juin, et leur homologue du Costa Rica, Rodrigo Chaves Robles, avec lequel Emmanuel Macron va coprésider le sommet onusien.
Ensemble, ils auront clôturé le Forum sur l’économie et la finance bleue, organisé dans la principauté et qui constitue l’un des trois événements spéciaux prévus en marge de ce sommet onusien. Parmi eux, le « One Ocean Science Congress », coorganisé par le CNRS et l’Ifremer, a, de son côté, livré 10 recommandations pour protéger l’océan, le climat et la biodiversité marine. Les scientifiques ont notamment demandé d’interdire l’exploitation minière des grands fonds marins et d’engager un partage équitable des ressources génétiques qui seront prélevées dans l’océan. Enfin, le troisième événement spécial est un sommet consacré au lancement d’une coalition pour les « villes littorales, régions côtières et États insulaires », présidé par le maire de Nice, Christian Estrosi, et qui se tient le samedi 8 juin à l’occasion de la journée mondiale de l’océan.
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«On attend 56 chefs d’État et de gouvernement»
Quant aux chefs d’État, ils devraient arriver dimanche après-midi lors d’une grande parade sur la mer, baptisée « Ocean Wonders » (« les merveilles de l’océan »), aux côtés d’une cinquantaine de bateaux d’exploration et d’embarcations remarquables. Un « dôme antidrones » sera mis en place par les services de sécurité à cette occasion.
Les discussions entre chefs d’État devraient démarrer dès dimanche soir, à l’invitation de la France, lors d’un dîner de gala. « On attend 56 chefs d’État et de gouvernement », confie-t-on à l’Élysée, dont le président Lula. À l’issue de son séjour dans l’Hexagone, il y aura une sorte de passage de relais entre Emmanuel Macron et son homologue brésilien, qui accueillera la prochaine COP30 (30e conférence des Nations unies sur le climat) à Belém, en novembre. Dix ans après les accords de Paris sur le climat, le président français espère que ce sommet pour la protection de l’océan aura un impact comparable à celui de la COP21, en France, qui avait décidé de limiter le réchauffement de la planète au-dessous de 2 °C et de viser 1,5 °C.
« Nous attendons plus de 86 chefs d’État, de gouvernement et de présidents d’organisations internationales » pendant ce sommet océan, a évalué récemment Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur pour les pôles et les enjeux maritimes. Depuis deux ans, ce diplomate travaille sans relâche à faire de cette réunion onusienne un succès. Le pari sera donc réussi en termes de représentations politiques de haut niveau. Ursula von der Leyen, patronne de la Commission européenne, est notamment attendue. En revanche, le dîner de gala, à Nice, n’a pas séduit les présidents américain et russe, alors que Barack Obama et Vladimir Poutine étaient venus à Paris pour la COP21. Cette année, « Washington n’a pas répondu et Moscou sera représenté par un ambassadeur », explique-t-on à l’Élysée. Parmi les « poids » lourds mondiaux, le vice-président chinois devrait être présent.
Surtout, la France espère avancer sur la ratification du traité de protection de la haute mer, qui couvre un peu plus de la moitié de la surface de la terre et 64 % des océans, mais reste actuellement une zone de non-droit. Approuvé à l’unanimité au siège des Nations unies, à New York, en juin 2022, après plus de quinze années de négociations, ce traité a été signé par 115 pays, dont les États-Unis. Mais il n’a été ratifié que par 28 pays au lieu des soixante nécessaires pour entrer en vigueur.