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Une femme allemande de 48 ans souffrant d’un cancer des poumons a pu être sauvée grâce à une greffe de poumon. En quoi consiste cette opération ? Pourquoi est-elle encore rarement pratiquée ? Comment vit-on après une telle chirurgie ?
Cornelia Tischmacher revient de loin. Il y a 8 ans, à la naissance de ses jumeaux, cette Allemande qui ne fume pas, fait du sport et mène une carrière d'historienne de l'art et de galeriste, apprend qu'elle souffre d'un cancer du poumon de stade 3. Elle a 40 ans.
En juin 2018, elle subit une première opération chirurgicale et une chimiothérapie destinées à supprimer la tumeur. Mais après 16 mois, elle récidive, et cette fois, le pronostic est moins bon : aucune guérison n'est envisageable. Des soins palliatifspalliatifs, basés sur une chimiothérapie et une immunothérapieimmunothérapie, lui sont proposés pour ralentir l'évolution du cancercancer. Mais progressivement, sa capacité respiratoire se dégrade, elle a de plus en plus de mal à parler, et en juin 2024, elle ne peut plus respirer sans oxygène.
Une technique de pointe qui a déjà sauvé 65 personnes
Ses médecins lui parlent alors du centre hospitalier américain Northwestern Medicine situé à Chicago. Les médecins y mènent un programme de transplantation pulmonaire appelé « DREAM », pour « Double lung transplant Registry Aimed for lung-limited Malignancies » (Registre de double transplantationtransplantation pulmonaire destiné aux tumeurs malignes limitées aux poumonspoumons) destiné aux patients atteints d'un cancer du poumoncancer du poumon en phase terminale.
Le service a mis au point une nouvelle technique de double transplantation pulmonaire pour les patients atteints d'un cancer avancé limité aux poumons. Il s'agit de retirer les deux poumons et de les remplacer par ceux d'un donneur sans laisser une seule cellule cancéreuse échapper dans la cage thoraciquecage thoracique ou dans la circulation sanguine. Ceci implique de nettoyer les voies respiratoires et la cavité thoraciquecavité thoracique, avant d'implanterimplanter les nouveaux poumons
En mars 2023, les médecins du Northwestern Medicine avaient annoncé qu'ils avaient sauvé deux personnes considérées comme des « cas désespérés » : un homme de 54 ans et une femme de 64 ans. Tous deux étaient atteints d'un cancer du poumon de stade IV. Chez eux, la double greffegreffe pulmonaire n'a engendré ni complication ni récidive.
En tout, depuis trois ans, 70 personnes ont pu bénéficier du programme DREAM, et seulement 5 ont eu une récidive.
Cornelia Tischmacher, 48 ans, mère de jumeaux, originaire de Berlin, en Allemagne, s'est rendue à Chicago, dans l'Illinois, pour une double transplantation pulmonaire vitale afin de traiter un cancer du poumon en phase terminale. © Northwestern Medicine
Une opération rendue possible par des progrès techniques remarquables
« On reçoit beaucoup d'appels de patients de tous les pays, car nous sommes actuellement le seul programme au monde qui propose une transplantation de poumons à des patients souffrant de cancer réfractaire aux traitements et qui soit limité aux poumons », explique le Docteur Ankit Bharat, directeur du Northwestern Medicine Canning Thoracic Institute. La nouveauté de l'approche.
Jusqu'à présent, la transplantation pulmonaire pour des patients atteints de cancer était extrêmement rare. Deux principales raisons à ça. D'abord, le traitement antirejet indispensable à la réussite de la greffe affaiblissait le système immunitairesystème immunitaire... et donc augmentait le taux de récidive ; or, les progrès réalisés ces dix dernières années permettent désormais des taux de survie très satisfaisants. Ensuite, il y a aujourd'hui un accès à davantage de poumons « sains », ce qui améliore le taux de réussite de l'opération et la survie.
Une bonne santé générale et une forte envie de vivre
« La transplantation était la seule option pour non seulement traiter l'insuffisance pulmonaireinsuffisance pulmonaire causée par le cancer, mais aussi éliminer potentiellement toute la tumeur et lui donner une chance de contrôler durablement la maladie à long terme », explique le Docteur Ankit Bharat.
Parce que Cornelia Tischmacher est jeune, qu'elle avait une forte envie de voir ses jumeaux grandir et que son cancer n'a pas métastasé, elle a appris en juin 2024 qu'elle allait pouvoir bénéficier de ce traitement de pointe. Transportée aux États-Unis, celle-ci a été opérée le lendemain de Noël. Une vidéo d'elle, mise en ligne il y a deux jours, montre qu'elle n'a désormais plus besoin d'assistance respiratoire et qu'elle est désormais complètement guérie, même si un suivi très rapproché restera nécessaire pour de longs mois. Quoi qu'il en soit, près de cinq mois après la transplantation, son état de santé continue de s'améliorer et elle ne présente aucun signe de cancer.