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« Avoir une donnée qui va amener une action ». C’est avec cette volonté que l’Hôpital Saint-François d'Assise de Québec est parvenu à réaliser un tour de force : basculer du cancre des hôpitaux québécois pour le nombre de chirurgies annulées à un bilan d’aucune annulation par manque de lits en l’espace d’une quinzaine de mois.
L’implantation d’un centre de contrôle explique ce virage logistique. Surnommé Le Carrefour par le personnel, il centralise des données en temps réel sur les patients et les lits disponibles de l’établissement, a d'abord révélé Le Soleil, lundi.
Le Carrefour est une initiative née de notre volonté d’améliorer la coordination, la prise de décision et la fluidité des soins au sein du CHU de Québec – Université Laval dans l'objectif d'optimiser les soins offerts aux patients [...] Il permet une meilleure anticipation des problèmes, une réponse plus rapide aux besoins des patients et un soutien accru à nos équipes sur le terrain, indique le CHU de Québec – Université Laval dans un courriel acheminé à Radio-Canada.
D’après la Dre Isabelle Lévesque, directrice adjointe médicale et services professionnels, coordination médicale et fluidité au CHU, ce nouveau quartier général a grandement amélioré l’efficience de l’Hôpital Saint-François d'Assise.
La preuve : aucune chirurgie non urgente n'a été annulée pour des motifs de fluidité cet hiver, une période au cours de laquelle les virus comme l’influenza mettent particulièrement à l’épreuve la capacité des hôpitaux.
Auparavant, la solution facile ou prônée, c’était d’annuler une chirurgie non urgente, admet la Dre Lévesque dans une entrevue accordée à l’émission Première heure lundi. Il y avait des chirurgies qui étaient annulées jour après jour dans les périodes d’activité de pointe.
Situé au sous-sol de l’hôpital, Le Carrefour comprend huit téléviseurs transmettant de l’information continuellement mise à jour aux quelques employés qui y œuvrent jour et nuit au bénéfice de la fluidité des services.
Il s’agit d’un travail de prévisibilité qui débute dès la demande d’admission d’un patient, selon la Dre Lévesque.
On pense qu'il va être admis, donc on est capable d’aller cibler un lit pour ce patient-là à l'étage. Au moment où on reçoit la demande d'admission, on est déjà capable de l'amener à son lit.

L'Hôpital Saint-François d'Assise, à Québec (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Raymond Routhier
Une mise en œuvre réussie
Le succès de l’implantation du Carrefour n’est pas seulement de nature technologique pour la Dre Lévesque, mais aussi de nature humaine. Elle estime que le personnel de l’hôpital a compris l’utilité d’un tel outil de coordination et est ainsi plus enclin à assurer la mise à jour des données.
Celle qui est également gynécologue illustre ses propos à l'aide du cas d’un infirmier lorsqu’un patient vient de quitter l’hôpital.
Il voit que, s’il entre cette donnée-là, elle sera amenée directement au Carrefour, donc on sait qu'on est déjà capable d'envoyer les gens pour le ménage, pour nettoyer tout de suite cette chambre-là. Le patient qui attend à l'urgence, sa chambre est prête beaucoup plus rapidement, souligne la médecin.
La clientèle de l'hôpital n'est pas la seule à bénéficier du Carrefour. Les intervenants ont vu le nombre d’heures de travail supplémentaires qui leur sont imposées diminuer depuis le déploiement du quartier général, poursuit la Dre Lévesque.
Cela s’explique par une meilleure adéquation entre la main-d'œuvre et la disponibilité des lits.
Si on sait que, dans telle unité, on ne peut pas mettre un patient de plus parce que ça va impliquer des heures supplémentaires, mais qu'on aurait un endroit tout à fait adapté pour le patient sur un autre étage, on va être capable d'aller le placer là, explique-t-elle.
S’inspirer hors du secteur médical
Pour mener à terme la conception de son projet innovant, l’hôpital s’est tourné vers des modèles existants et ne s’est pas limité à ceux du domaine de la santé.
S’il s’est inspiré de l’Hôpital général juif de Montréal et de l’Hôpital Humber River de Toronto, il a également élargi ses démarches auprès du réseau de mobilité de la Ville de Québec, responsable de la fluidité de la circulation, et du Réseau de transport de la Capitale (RTC).
Nous étudions actuellement les modalités d’adaptation aux autres hôpitaux du CHU, en tenant compte des réalités propres à chacun. Bien que les travaux soient en cours, il est trop tôt à ce stade pour avancer un horizon de déploiement, indique le CHU.
D’après une entrevue réalisée à l’émission Première heure