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Les candidats aux prochaines élections municipales au Québec pourront établir leur résidence dans la ville où ils se présentent à quelques semaines du scrutin. Cette modification à la Loi provinciale vise à favoriser la participation au processus démocratique, mais pourrait aussi augmenter le nombre de candidatures en provenance de la périphérie de plusieurs municipalités.
C’est une nouvelle dynamique qui est introduite avec la modification législative, constate le professeur en communication et gouvernance à l’École nationale d’administration publique (ENAP), Philippe Dubois.
Sans tambour ni trompette, la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités a été modifiée par le gouvernement Legault l’an dernier.
Un candidat ne doit plus faire la preuve qu’il réside sur le territoire de la municipalité où il souhaite se présenter au moins 12 mois avant le 1er septembre de l’année d’une élection régulière.
Le simple fait de résider dans la municipalité au moment du dépôt de la déclaration de candidature suffit.

La ville de Québec vue du Quai Paquet, à Lévis.
Photo : Radio-Canada / Eric Careau
Ça va être intéressant à surveiller parce que c’était beaucoup plus compliqué sous l’ancienne Loi, constate Philippe Dubois. Avoir des gens de l’extérieur, on a peu connu ou pas connu ça sur la scène municipale.
Un palier de proximité
Si les candidats dits parachutés sont relativement fréquents aux paliers provincial et fédéral, les contraintes liées à la notion de résidence limitaient jusqu'ici leur présence sur la scène municipale.
La notion de proximité au municipal est capitale. On vote littéralement pour des voisins, des gens que l’on peut croiser dans la rue et reconnaître à l’épicerie.
L'assouplissement de la Loi provinciale vise notamment à contrer la pénurie de candidats dans plusieurs régions du Québec à l'approche des élections du 2 novembre prochain.
Le professeur à l’École nationale d’administration publique (ENAP), Philippe Dubois, prévient que la modification pourrait aussi influencer la teneur des débats à venir en facilitant les candidatures provenant de l'extérieur des villes.
L'exemple de Québec
Dans la Capitale-Nationale, le projet de tramway est particulièrement impopulaire dans les municipalités limitrophes de Québec qui ne profiteront pas directement du futur réseau structurant.
C’est ainsi qu’un résident de Lévis, sur la Rive-Sud, a récemment déclaré sa candidature à la mairie de Québec afin de bloquer le chantier.

Stéphane Lachance est devenu chef du parti Respect Citoyens en mars dernier.
Photo : Radio-Canada
L’homme d’affaires Stéphane Lachance a pris la tête du parti Respect Citoyens en mars dernier.
Il affirme louer un appartement et des bureaux dans la capitale depuis plusieurs mois, ce qui ferait de lui un résident de Québec.
Son cœur est sur quelle rive du Saint-Laurent?, questionne Philippe Dubois. Il pourrait se faire reprocher par ses adversaires de ne pas connaître le milieu ou du moins de ne pas y contribuer en y habitant à temps plein.
Stéphane Lachance rappelle qu’il est né à Québec et qu’il se rend régulièrement dans la capitale pour les besoins de son entreprise.
Il appuie la relance du projet de troisième lien autoroutier par le gouvernement Legault et place la fluidité des déplacements sur le réseau routier en haut de ses priorités.