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Par Emma Ferrand
Le 7 juillet 2025 à 12h02
En raison du changement climatique, les eaux se sont réchauffées et leurs débits accentués, mettant à mal la reproduction des poissons. Un plan prévoit de faire pousser davantage de végétation pour faire baisser le thermomètre.
Passer la publicité Passer la publicitéDes arbres pour sauver les poissons. C’est sur cet espoir que misent les Écossais. Dans le nord du Royaume-Uni, au sein du fleuve de la Dee et de ses affluents, là où le roi Charles III a appris la pêche à la mouche, les saumons souffrent du changement climatique. Comme le raconte le quotidien britannique The Guardian, la hausse des températures des affluents conduit à «déclin massif» de la population de saumon, selon Edwin Third, directeur des opérations fluviales du Dee District Salmon Fishery Board et du River Dee Trust, interrogé par nos confrères.
Une situation inquiétante pour le spécialiste, qui indique que certains cours d’eau enregistrent jusqu’à 27,5°C alors que les saumons ne supportent pas une température supérieure à 23°C. «Nous avons plus de 300 km de cours d’eau classés comme vulnérables au réchauffement de la température de l’eau», ajoute Edwin Third. De plus, la hausse du débit de l’eau en raison des crues hivernales propulse parfois les œufs des jeunes saumoneaux en dehors de l’eau.
Un projet à 5,8 millions d’euros
Pour lutter contre ce phénomène et sauver les poissons, des associations de protection de la biodiversité, des pêcheurs du comté d’Aberdeenshire et les universités de Stirling ainsi que des Highlands et des îles écossaises ont réfléchi à un plan visant à planter un million de nouveaux arbres d’ici 2035.
Chiffré à 5 millions de livres (soit environ 5,8 millions d’euros), ce projet a pour objectif de faire pousser des sorbiers, des trembles, des pins sylvestres, des bouleaux, des saules ou encore des aubépines indigènes le long de l’eau pour profiter de leurs ombres et ainsi faire chuter la température, mais aussi lutter contre les catastrophes naturelles. «Sans forêts, les inondations et les sécheresses peuvent s’aggraver, et la température des rivières peut augmenter», précise le journal britannique.
Une idée scientifiquement limitée
Si sur le papier l’idée «Save the Spring (sauver le printemps, NDLR)» est alléchante, elle pourrait être limitée. En mai 2024, un article publié dans la revue scientifique Wiley pointait du doigt le caractère insuffisant de ce dispositif. «Les objectifs de ces projets sont souvent très incertains, et aucune preuve scientifique convaincante ne permet d’affirmer qu’ils sont susceptibles de réussir à enrayer le déclin du saumon», écrivent les scientifiques à l’origine de ces travaux de recherche.
À l’heure actuelle, 150.000 nouveaux arbres ont déjà été plantés le long de la Muick, l’un des affluents de la Dee. Pour Edwin Third, il reste urgent d’agir dès à présent pour réduire les conséquences «face à ce qui nous attend dans 10, 20 ou 50 ans», explique-t-il. Avant de conclure : «Le saumon aura une chance de survivre.»