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Plus de jours de classe par semaine, moins de zones de vacances… le rapport des 133 citoyens va bousculer certaines habitudes.

Godong / Getty Images
Une classe d’école primaire
L’avenir de ces propositions est bien incertain. Mais les 133 citoyens de 19 à 83 ans tirés au sort pour participer à la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant ont fini leurs travaux. Ils doivent adopter ce dimanche 23 novembre le rapport final qui résume leurs sept sessions de travail. Ils répondent ainsi à la question que leur avait posé en début d’année le Premier ministre : « Comment mieux structurer les différents temps de la vie quotidienne des enfants afin qu’ils soient plus favorables à leurs apprentissages, à leur développement et à leur santé ? »
Dans la vingtaine de propositions, deux vont particulièrement faire parler les parents, la communauté éducative et plus largement l’ensemble des Français : passer de quatre ou quatre et demi à cinq jours d’école pleins par semaine (dès l’élémentaire) et passer de trois à deux zones pour les vacances (qui seraient toujours aussi nombreuses).
L’idée centrale du rapport est de changer le constat qu’ils ont dressé et qui est résumé par Kenza Occansey, vice-président du Cese et organisateur de la convention : « Aujourd’hui, l’organisation des temps n’est pas construite pour les enfants, mais en fonction des contraintes professionnelles, des parents et des besoins économiques. » Les « rythmes scolaires sont inadaptés aux rythmes biologiques des enfants », constate ainsi leur rapport final.
Sept semaines de classes, deux de vacances
L’une des pistes explorées était le raccourcissement des vacances, option qui a la préférence d’Emmanuel Macron. « La France a des vacances plus longues que beaucoup de pays », avait-il déclaré en mai en lançant les travaux de la commission. Si un tiers des citoyens souhaitaient raccourcir les vacances, pour alléger les journées de classe, la majorité a opté pour le maintien des seize semaines actuelles (huit l’été et huit en petites vacances).
Mais pour rapprocher l’organisation du rythme préconisé par les chronobiologistes, à savoir une « alternance de sept semaines de cours, deux semaines de vacances », la convention recommande de regrouper les vacances de février et de Pâques sur deux zones. Tous les enfants auraient au moins une semaine en commun, ce qui pourrait faciliter la vie des familles séparées. Désavantage de cette organisation, elle réduit l’étalement des semaines touristiques et pourrait mettre certains territoires en difficulté.
Cinq jours au lieu de quatre
Pour alléger les journées de classe, c’est bien sur la semaine que la Convention veut jouer. Condenser les cours sur quatre jours « entraîne des journées trop denses, des irrégularités dans les heures de coucher et de lever qui ont des incidences majeures sur les capacités d’attention et la fatigue des enfants », soulignent les citoyens. D’où leur préconisation de passer à une semaine sur « cinq jours pleins obligatoires » dès l’école élémentaire, pour mieux étaler les apprentissages. Au nom du « bien être » des enfants, mais aussi en raison d’implications « positives » pour « la majorité des parents ».
Pour concevoir la journée de classe, ils se sont inspirés sur ce qu’une vingtaine d’adolescents sont venus leur dire lors de deux sessions de travail. L’idée est de consacrer les matinées aux cours théoriques et les après-midi aux enseignements plus pratiques. Puis, à partir de 15h30, place aux activités extrascolaires, artistiques, sportives. Et des devoirs allégés. Avec un changement d’horaires : au collège et lycée, les cours ne devraient pas commencer avant 9h et ne pas durer plus de 45 minutes chacun.
Le sujet est hautement sensible : la réforme de 2013-2014, qui avait relevé la semaine de quatre jours à quatre jours et demi, fut abandonnée dès 2017 dans la plupart des écoles. Aujourd’hui 90 % des communes fonctionnent sur quatre jours.
Le souvenir des deux premières Conventions
Les citoyens se sont plus concentrés sur les rythmes scolaires que sur le temps passé hors école, mais ont relevé que le temps libre est dévoré par les écrans (5 heures par jour entre 11 et 19 ans). Ils se prononcent pour l’interdiction des réseaux aux moins de 15 ans, comme pour celle des téléphones portables jusqu’au collège.
Une fois ce document adopté ce dimanche, il sera remis au gouvernement (qui a changé entre-temps) ainsi qu’aux parlementaires. À eux, et au président de la République de se saisir de ces propositions avec en souvenir ce qu’il est advenu des deux premières Conventions citoyennes : celle sur le climat (2019-20) dont les débouchés ont beaucoup déçu les participants et celle sur la fin de vie (2022-23) dont les deux lois qui en sont issues peinent à être adoptées au Parlement. Avant 2027, cela parait très très compliqué.


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