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L’hôtel de ville de Duparquet, en Abitibi-Ouest a été renommé Édifice Gilbert-Rivard, en l’honneur de celui qui a porté le titre de maire entre 1998 et 2021 et précédemment comme conseil municipal à partir de 1992. Des fonctions municipales qui auront totalisé 29 ans de service public.
Sur la rue Principale, devant ce qui a été sa deuxième maison, un chapiteau donnait des airs de fête au village le 20 juin dernier, pour un hommage posthume à l’ancien maire. Pour l’occasion, d’anciens échevins, élus et personnalités, ainsi que plusieurs membres de la famille Rivard et des citoyens s’étaient réunis pour assister au dévoilement d’une plaque et de la nouvelle désignation de l’hôtel de ville.
Affectueusement appelé Monsieur Molson, Gilbert Rivard était partout et aimait profondément les gens, comme l’a souligné son fils Sylvain Rivard.

Le Chapiteau dressé devant l'hôtel de ville pour rendre hommage à l'ancien maire Gilbert Rivard,
Photo : Radio-Canada / Lise Millette
Il n’a jamais eu de projets personnels, il aimait les gens. Ça lui permettait d’être avec tout le monde, de jaser. Sa job de maire lui a permis de combler ce besoin. Sa carrière comme représentant d’une compagnie de bières bien connue l’a rendu populaire et ça l’a suivi longtemps, mentionne-t-il.
C’est dans ces premières fonctions que la députée d’Abitibi-Ouest Suzanne Blais l’avait d’abord connu.
Dans les années 1970, aux Régates de Taschereau, dit-elle. Je travaillais dans le restaurant Rendez-vous du Papillon et monsieur Rivard venait souvent nous rencontrer. C’était un homme toujours souriant et s’il y a avait une problématique, il disait : “C’est pas grave ma fille, on va s’arranger” et tout le monde l’appelait affectueusement Gilbert “Molson” Rivard.

La députée d'Abitibi-Ouest Suzanne Blais. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon (Photo d'archives)
À titre de représentant de l’entreprise, Gilbert Rivard devait parcourir tout le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue pour toutes sortes d’événements sociaux, communautaires ou culturels. L’ancien député François Gendron le croisait régulièrement.
Il était partout, partout, partout : Festival du bûcheron, bal des foins à Ste-Rose-de-Poularies, les régates. Et puis, Duparquet, il l’avait tatouée sur le cœur et quand il prenait une cause, il l’apportait. Il était dans mon bureau au moins quatre ou cinq fois par année pour des subventions. Il savait qu’il y avait des budgets normés et des budgets hors norme, le "p’tit gravy", lui, il savait ça, se souvient François Gendron.
Il ajoute qu’il était soudé avec ses gens, drôle et pas compliqué.

François Gendron, ancien député d'Abitibi-Ouest. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cotnoir
Il était un des meilleurs, ce que j’appelle un activiste intelligent, qui aimait son monde et qui s’impliquait. Une présence continue et une chaleur humaine, ajoute-t-il.
Plus discret, son frère Laurent Rivard reconnaît que son M. Gilbert était de tous les rassemblements
Il était impliqué dans tout et il avait beaucoup de relations publiques, tout le contraire de moi, lance-t-il en riant.

Laurent Rivard et son épouse Nicole St-Amant (Laurent Rivard est le frère de Gilbert Rivard).
Photo : Radio-Canada / Lise Millette
Pour la conjointe de Laurent Rivard, Nicole St-Amant, Gilbert était un phénomène. Il avait le tour de trouver des choses intéressantes à faire pour la société, non seulement à Duparquet, mais ailleurs dans la région, à La Sarre aussi avec le club de curling. C’était un entrepreneur en fin de compte.
La nature et la proximité du lac Duparquet ont aussi teinté son quotidien.
Mon père était heureux comme un doré dans le lac Duparquet. Lui, il comblait deux choses, la vie près de la nature et gérer une petite ville à envergure humaine, a témoigné son fils Sylvain Rivard.

Le maire de Duparquet, Denis Blais, devant la foule réunie sous le chapiteau à Duparquet.
Photo : Radio-Canada / Lise Millette
Une plaque portant l’inscription Édifice Laurent-Rivard a été installée sur la devanture de l’hôtel de ville et une plaque commémorative a aussi été apposée à l'intérieur. L’actuel maire Denis Blais a insisté sur l’importance de souligner la durée de l’implication de son prédécesseur.
On rend hommage à un personnage qui a travaillé pendant 29 ans. C’est très significatif pour la population, ses amis, sa famille, explique le maire.
Gilbert Rivard avait dû quitter ses fonctions de maire pour des raisons de santé en 2021. Il est mort en mai 2022, à l’âge de 80 ans.