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Les vêtements et articles de seconde main du comptoir Jean XXIII à Ville-Marie ravissent non seulement la clientèle, mais aussi les organismes locaux.
L'an dernier, 76 850 $ ont été remis dans la communauté grâce à des tonnes de matériel qui évitent le chemin du dépotoir. Un tri responsable s’impose toutefois à la maison avant de donner des articles.
Les 30 bénévoles ont deux missions en tête : récupérer et redonner. Les gens nous donnent et nous on redonne aux organismes communautaires, dit avec fierté la présidente du Comptoir, Yvette Duquette.

Les bénévoles analysent les morceaux de vêtements qu'elles reçoivent.
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
Le nombre de bénévoles pour le tri est d’ailleurs en croissance depuis les dernières années et ce n’est pas un hasard puisque le volume de dons augmente. Au printemps, il n'est pas rare que l’entrepôt soit rempli.
Comment se fait-il que les gens achètent trop de vêtements? se questionne Mme Duquette. Moi, j'aime ça qu'on leur redonne aux objets et aux vêtements une deuxième vie, sinon une troisième vie, dit-elle.

Les sacs de dons reçus atteignent presque le plafond de l'entrepôt.
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
Un travail essentiel
En déballant les sacs et en faisant le tri, les bénévoles ont beaucoup de plaisir. La première des raisons c'était pour sortir de chez moi. Finalement, j'adore ça, dit Johanne, qui est bénévole depuis un an.
Je trouve que c’est une bonne cause. Ça aide la planète et ça aide les gens aussi en même temps, indique Diane, qui en est à sa quatrième année au comptoir Jean XXIII.
La majorité des bénévoles sont des femmes, mais on a le plaisir de travailler aussi avec trois hommes, souligne Yvette Duquette.

Les rires et les discussions animées sont maîtres dans la pièce où les bénévoles trient les vêtements.
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
Garder la motivation des troupes est essentiel selon elle. Il faut que les gens voient ce que ça donne de positif dans la société. Sans ça, les gens ne seraient pas intéressés à faire du bénévolat, estime celle qui cumule des décennies de bénévolat.
Faites le tri à la maison
Ce sont en moyenne de six à sept grosses poubelles que le camion à ordures doit vider chaque semaine, tant en linge qu’en objets qu’on ne peut pas mettre sur le plancher, précise Mme Duquette.

En moyenne, le Comptoir remplit de six à sept poubelles comme celles-ci d'articles rejetés au tri.
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
Ces déchets ont un prix : 7000 $ par an, plus précisément, pour se départir des poubelles et du recyclage. Des fermetures éclair brisées, des vêtements souillés ou déchirés devraient être un signal d’alarme.
Quand c'est brisé, jetez-les dans vos poubelles à vous. Ne vous dites pas : ''Je l'ai envoyé au comptoir, j'ai fait mon geste écologique.''
Ce n’est pas ce que vous avez fait. Vous avez donné de l’ouvrage à quelqu’un qui en a assez déjà, illustre la présidente.

Des articles de cuisine sont aussi en vente.
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
Tout un écosystème
Des ententes permettent de récupérer le matériel qui ne peut être vendu. Des vêtements tachés sont transformés en chiffons par une dame pour être vendus dans les garages, d’autres sont défaits pour la laine par des aînées et mise en vente au comptoir d’entraide.
Le bois et le fer sont ramassés par un bénévole et les livres en surplus sont remis au marché du livre organisé par l’Association des Projets Éducatifs du Témiscamingue.
On fait beaucoup de recyclage comme ça, mais ces gens-là sont tous bénévoles, rappelle Mme Duquette. Si on peut éviter que ça se retrouve au dépotoir, c’est tant mieux.

Dans le sous-sol du comptoir d'entraide, c'est une véritable caverne d'Ali Baba. Les articles hors saison attendent leur tour avant de voir la lumière du jour.
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
Des sacs de dons sont aussi remis à la Friperie du Nord à Notre-Dame-du-Nord pour offrir un emploi adapté aux employés des Ateliers Kami.
Les profits sont remis à des organismes comme Mission Tournesol, au Regroupement d’entraide sociale du Témiscamingue, aux travailleurs de milieu du Carrefour Jeunesse-Emploi et à plusieurs autres organismes qui en font la demande.

Les vêtements pour femmes et pour enfants arrivent en grande quantité, mais trouvent aussi rapidement preneurs.
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
Un besoin pour la communauté
Les nouveaux arrivants trouvent leur compte ici, se réjouit la présidente. Ça nous fait plaisir que les immigrants viennent beaucoup ici. Il y a des rideaux ici, il y a toutes sortes de choses qui peuvent meubler la maison, indique-t-elle.
Les vêtements à 50 cents pour enfants et les morceaux à 1 $ ou 2 $ attirent entre 30 et 50 personnes par jour. C’est vraiment pour des petites trouvailles qui durent dans le temps, avoir un petit morceau qu’on ne trouve pas ailleurs, dit Anaïs Flébus. Les prix, c'est imbattable. C'est le vrai thrifting.

Anaïs Flébus adore faire des trouvailles au comptoir Jean XXIII.
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
Les sacs à remplir pour 10 $ les mardis ou parfois pendant plusieurs jours sont populaires. Le nombre de ventes assez élevé et le bénévolat contribuent à maintenir les prix bas.