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Le jury qui doit rendre un verdict dans l’affaire de l’attaque au camion-bélier d’Amqui a été interpellé à deux reprises par des membres du public à Rimouski dans les derniers jours. Les incidents ont poussé le juge à faire des vérifications quant à une possible « contamination » du jury.
Certains jurés ont notamment remarqué jeudi soir, à la sortie d’un restaurant, un homme se lever de table pour s’approcher d’eux, et leur faire un signe à chacun. L’homme utilisait ses deux doigts pour pointer ses yeux puis chaque juré qui croisait son passage, signifiant je vous vois, je vous surveille, a-t-on rapporté en cour vendredi.
Également, la semaine dernière, une femme, assise près de la sortie d’un restaurant, sur l’heure du dîner, a lancé aux jurés : envoyez-le en-dedans pour 25 ans!
Les constables spéciaux qui accompagnent le jury dans tous ses déplacements auraient tenté en vain d’identifier la personne par la suite.
Lorsque cette situation a été portée à l’attention du juge Louis Dionne, il a pris le temps de convoquer les jurés individuellement pour entendre leur version des faits.

Steeve Gagnon fait face à trois chefs d'accusation de meurtre au premier degré et de deux chefs d'accusation pour tentative de meurtre en utilisant un véhicule à moteur. (Photo d'archives)
Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot
Il leur a aussi demandé si l’événement avait une incidence sur leur impartialité, et s’ils étaient encore en mesure de se baser sur les faits présentés par la Couronne et la défense, et non pas par les commentaires ou les jugements externes. Les jurés lui ont tous assuré qu’ils pouvaient encore exercer leur fonction dans ce procès.
Le juge Louis Dionne a mentionné hors jury que ce n’était que la deuxième fois en carrière qu’il devait faire des vérifications quant à une possible contamination de jury.
L’avocat de la défense, Me Hugo Caissy, a demandé au juge vendredi après-midi s’il était possible de limiter la présence des jurés en public jusqu’à la fin des délibérations.
Si ça arrive une troisième fois, je vais commencer à m’inquiéter.
Le juge a pour sa part rappelé que Rimouski n’était pas Montréal, et que douze personnes qui se promènent avec trois personnes armées peuvent facilement attirer l’attention, au centre-ville.

Le procès de Steeve Gagnon s'est ouvert le 15 mai dernier au palais de justice de Rimouski. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Jean-Luc Blanchet
Il a indiqué que les jurés devront être sensibilisés à l’importance de signaler une situation problématique aux constables dès qu’elle se présente, sans délai.
On ne va pas les mettre aux sandwichs aux cretons ou dans un shack, je ne sais où, a lancé le juge Dionne avec son humour habituel.
Les délibérations du jury se poursuivront dès 9 h samedi matin à huis clos, pour une deuxième journée.