Jacques Serais 09h35 . le 1 décembre 2025 - Mis à jour le 01/12/2025 à 09:39 . 1 min

 la cacophonie au sein du gouvernement sur la question de l'interdiction du port du voile pour les mineures

Deux visions radicalement différentes : la cacophonie au sein du gouvernement sur la question de l'interdiction du port du voile pour les mineures AFP / © AFP

La possible interdiction du voile pour les fillettes et les jeunes filles divise au sein du gouvernement. Deux lignes s'y affrontent : d'un côté celle d'Aurore Bergé, qui appelle à interdire le port du voile pour les jeunes mineures et de l'autre, celle de Laurent Nuñez, qui met en garde contre des mesures "qui peuvent être stigmatisantes".

Faut-il interdire le port du voile pour les fillettes et les jeunes filles de moins de 16 dans l’espace public ? C’est ce que souhaite la droite sénatoriale qui a présenté dans un rapport choc la semaine dernière, dix-sept recommandations pour combattre le "projet séparatiste de long terme" porté par l’idéologie islamiste.

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Mais au cœur du gouvernement, deux visions s'affrontent. D'un côté, Aurore Bergé, ministre de l'Égalité entre les Femmes et les Hommes, qui appelle à le faire, et de l'autre, le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez : "Attention aux mesures qui peuvent être stigmatisantes", estime-t-il lors d'une interview ce week-end.

Pas de "en même temps"

Exit donc le "en même temps" sur ce sujet, puisque deux avis s'affrontent. La ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les Femmes et les Hommes ne tergiverse pas. 

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"Sur le voilement des petites filles, ça fait plusieurs années que je le propose donc ce serait bien que, maintenant, on le fasse. Encore une fois il y a des propositions de loi et je n’ai même aucun doute sur le fait qu’il y a une majorité à l’Assemblée et au Sénat pour les voter", assure-t-elle, estimant que ces propositions "ne se font pas dans une logique d’offense de je ne sais qui ou de stigmatisation. Ça se fait pour notamment pour protéger nos enfants", insiste-t-elle. 

"Nos compatriotes musulmans peuvent se sentir blessés par ce type de propositions"

Une mesure de protection qui n’est absolument pas du goût de celui censé incarner la sécurité, le ministre de l’Intérieur. "Toute mesure qui serait décidée de manière générale, premièrement, ne me semble pas forcément très efficace. Il faut plutôt essayer de s’attaquer à ces structures, à ces individus qui disent à ces jeunes filles, qu’elles doivent avoir le droit d’aller voilées à l’école et que sinon, il faut refuser d’aller à l’école. Ce sont ces gens-là qu’il faut atteindre. Et deuxièmement, je pense qu’elle est très stigmatisante vis-à-vis de nos compatriotes musulmans qui peuvent se sentir blessés par ce type de propositions", confie-t-il.

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Une position qui souligne que l'autorité et la fermeté semblent avoir désertées la place Beauvau.

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