Language

         

 Publicité par Adpathway

Deux maladies tropicales gagnent dangereusement du terrain en Europe : doit-on s’inquiéter ?

1 month_ago 14

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

Ces dernières années, les cartes de la santé mondiale sont en train de se redessiner. Deux maladies jusqu’ici majoritairement cantonnées aux zones tropicales – la dengue et le chikungunya – sont en train de gagner du terrain en Europe. Et d’après une nouvelle étude publiée dans The Lancet Planetary Health, ce n’est pas un simple épisode passager : ces maladies pourraient bien devenir endémiques sur le continent. En cause ? La progression du moustique tigre, leur principal vecteur, favorisée par le réchauffement climatique.

Une menace venue du sud, portée par le climat

La dengue et le chikungunya sont des maladies virales transmises par des moustiques du genre Aedes, en particulier Aedes albopictus, surnommé moustique tigre. Originaire d’Asie, il s’est implanté en Europe dans les années 2000, et ne cesse depuis de remonter vers le nord. Ce phénomène est directement lié à l’augmentation des températures, qui permet à ces insectes de survivre et de se reproduire dans des régions jusqu’ici inhospitalières.

L’étude analyse 35 ans de données issues de plusieurs pays européens, et met en lumière un tournant : depuis 2010, la fréquence et l’ampleur des épidémies ont nettement augmenté, en parallèle de l’évolution du climat. Les chercheurs observent une corrélation nette entre la hausse des températures et le nombre de cas déclarés.

Une hausse des cas inédite en Europe

En 2024, année déjà qualifiée de plus chaude jamais enregistrée, plus de 300 cas de dengue ont été détectés dans l’Union européenne. C’est plus que le total enregistré sur les quinze années précédentes réunies. Et contrairement aux années passées, où les cas étaient presque exclusivement importés de zones tropicales, plusieurs de ces infections sont désormais autochtones, c’est-à-dire contractées directement sur le territoire européen.

Des foyers ont été identifiés dans plusieurs pays : France, Espagne, Italie, Croatie… autant de régions qui deviennent des terrains favorables à la reproduction du moustique vecteur et à la diffusion des virus qu’il transporte.

Quant au chikungunya, il a lui aussi montré des signes inquiétants de résurgence. L’île de La Réunion, département français de l’océan Indien, a connu récemment une flambée épidémique meurtrière, illustrant la capacité du virus à réapparaître lorsque les conditions sont réunies.

Une bascule vers l’endémicité

Les auteurs de l’étude ne se contentent pas d’observer les tendances passées : ils proposent aussi des projections jusqu’à 2060. Et celles-ci sont préoccupantes. Si les émissions de gaz à effet de serre continuent sur leur trajectoire actuelle, le nombre d’épidémies en Europe pourrait être multiplié par cinq d’ici le milieu du siècle.

Ce scénario signifierait que la dengue et le chikungunya ne seraient plus des maladies saisonnières et localisées, mais des menaces sanitaires permanentes, touchant un nombre croissant de régions européennes.

dengue et le chikungunya moustiques

Crédit : iStock

Crédits : Pawich Sattalerd/istock

Des disparités dans la détection

L’étude pointe également un biais important : les cas sont davantage signalés dans les zones plus riches, où les capacités de diagnostic et de surveillance sont plus efficaces. Ce déséquilibre laisse penser que le nombre réel de cas est probablement sous-estimé, en particulier dans les territoires moins dotés en infrastructures de santé publique.

Notez également que le moustique tigre est capable de transmettre d’autres virus que la dengue ou le chikungunya. Il peut aussi véhiculer le virus Zika, connu pour ses effets graves sur les fœtus, et le virus du Nil occidental, qui peut provoquer des atteintes neurologiques. Ces virus n’ont pas été abordés dans cette étude, mais leur potentiel de diffusion en Europe suit une logique similaire.

Vers une nouvelle stratégie de santé publique

Face à cette évolution, les autorités sanitaires doivent repenser leur approche. Ce n’est plus une simple question de prévention locale ou de lutte contre un import ponctuel de virus : il s’agit désormais d’adapter les systèmes de surveillance, d’améliorer la détection rapide des cas, d’informer les populations sur les gestes de protection et, surtout, de prendre en compte les conséquences sanitaires du changement climatique à moyen et long terme.

Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway