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Des solutions réclamées pour contrer les ruptures de services en obstétrique

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La Maison des familles Haute-Gaspésie, la Table de concertation féministe Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et le Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est-du-Québec unissent leurs voix pour demander au gouvernement caquiste de mettre rapidement en place des mesures concrètes pour pérenniser les services en obstétrique à l’hôpital de Sainte-Anne-des-Monts.

Dans un communiqué de presse conjoint, ces intervenants expriment une vive inquiétude face aux découvertures répétées des services en obstétrique à l’hôpital de Sainte-Anne-des-Monts en raison d’un manque de personnel infirmier.

Bien que ces interruptions soient qualifiées de temporaires, nous constatons qu’elles sont en voie de devenir la norme, déplorent les organismes.

Au total, les femmes de la Haute-Gaspésie ont été sans accès à une salle d’accouchement dans leur région durant 78 jours depuis le 1er janvier 2025, soit 55 % du temps.

En moins de cinq mois, on dénombre six périodes de rupture de services durant lesquelles les femmes enceintes étaient redirigées vers l’hôpital de Matane pour leur accouchement.

Ruptures du service d’obstétrique à Sainte-Anne-des-Monts depuis le 1er janvier 2025

  • 1er au 16 janvier
  • 23 janvier au 15 février
  • 22 février au 4 mars
  • 4 au 9 avril
  • 29 avril au 12 mai
  • 15 au 21 mai (initialement prévue jusqu'au 26 mai)

C’est une inquiétude constante pour les femmes enceintes de savoir si elles vont accoucher ici ou non et si elles doivent s’organiser pour faire garder leurs enfants si elles doivent aller à Matane, affirme la co-directrice de la Maison des familles Haute-Gaspésie, Véronique Ouellette.

Les familles en ont assez. Les femmes enceintes sont très très inquiètes.

Mme Ouellette est déçue de constater que les solutions proposées par le comité de travail en obstétrique mis en place par le CISSS de la Gaspésie pour éviter les ruptures de services ne portent pas encore fruit.

Bien que plusieurs membres du personnel infirmier avaient fait part de leur volonté d’être formée en obstétrique pour pallier le manque de main-d’œuvre de ce département, une seule a bel et bien suivi la formation jusqu’à maintenant, selon Mme Ouellette.

Je pense qu’il y a différents facteurs qui expliquent la situation, mais la formation dure de 7 à 10 jours et elle est donnée à Québec, c’est sûr que pour les infirmières qui ont des familles, ça ne fonctionne pas, croit-elle.

Améliorer les conditions de travail

De son côté, le Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est-du-Québec (SIIIEQ) estime que ces ruptures de services répétées sont le reflet direct des conditions de travail difficiles vécues par les infirmières et autres professionnelles de la santé.

La vice-présidente du SIIIEQ, Catherine Rioux, déplore que le personnel doive trop souvent faire face à des horaires surchargés et des heures supplémentaires obligatoires.

Il n’y a pas d'avantages à venir travailler en Haute-Gaspésie comparativement à des secteurs qui sont visés par des primes d’éloignement, croit-elle.

L’attraction et la rétention de main-d’œuvre sont très difficiles dans notre milieu.

M. Rioux croit des mesures permanentes, dont des incitatifs financiers, devraient être mises en place pour faciliter le recrutement d’infirmières en Haute-Gaspésie.

Une infirmière qui est face à son écran d'ordinateur a les yeux fermés et les mains sur son visage.

Selon le SIIIEQ, les mauvaises conditions de travail des infirmières expliquent les problèmes d'attraction et de rétention de main-d'œuvre. (Photo d'archives)

Photo : Getty Images / PeopleImages

Les femmes, premières victimes de la situation

De son côté, la Table de concertation féministe Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine martèle que l’accès à des soins obstétricaux de qualité et de proximité est un enjeu de justice sociale et de droits des femmes.

Selon la coordonnatrice, Nastassia Williams, ce sont particulièrement les femmes qui subissent les contrecoups des ratés du système de santé en matière obstétricale, dans un contexte de compressions budgétaires.

Nastassia Williams

La coordonnatrice de la Table de concertation féministe de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, Nastassia Williams (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

Selon Mme Williams, les ruptures de service amènent un stress aux femmes enceintes, mais peuvent aussi engendrer des interventions non désirées ou non médicalement nécessaires.

On peut penser à des femmes qui, pour éviter une découverture, vont choisir de faire déclencher leur accouchement, souligne-t-elle.

De devoir de déplacer sur de longues distances en travail, ça ne contribue au déroulement paisible d’un accouchement. On questionne la sécurité de ces pratiques-là.

Nastassia Williams croit également que les travailleuses du réseau de la santé qui portent à bout de bras le département d’obstétrique de Sainte-Anne-des-Monts sont aussi victimes de la situation.

On imagine bien à quel genre de situations elles sont confrontées, comme devoir renoncer à des moments avec leur propre famille, renoncer à leurs vacances pour maintenir le service ou être en épuisement professionnel, affirme la coordonnatrice de la Table.

De nouvelles infirmières embauchées selon le CISSS

Interpellé à la suite de la sortie médiatique des organismes, le CISSS de la Gaspésie dit comprendre les préoccupations du milieu et réitère sa volonté à maintenir le service d’obstétrique.

Par courriel, le CISSS de la Gaspésie indique avoir procédé à l’embauche d’une infirmière en obstétrique au cours des dernières semaines et qu’une deuxième se joindra à l’équipe en juillet. Une troisième a aussi manifesté son intérêt.

Le CISSS mentionne que le comité de travail en obstétrique s’est réuni trois fois depuis février et que les solutions proposées vont mettre un certain temps à se concrétiser.

L'établissement confirme qu’une seule infirmière a complété le processus de formation pour travailler dans le département d’obstétrique à ce jour, mais précise que d’autres pourraient le faire dans les prochaines semaines.

Nous sommes en démarche continue pour éviter les bris de service ou en diminuer la durée, indique la responsable des communications du CISSS de la Gaspésie, Cassandra Lévesque.

Ce travail se poursuit même quand la découverture ou la rupture est en cours, ce qui a d’ailleurs permis de rétablir le service d’obstétrique le 22 mai, plutôt que le 26 mai, comme cela était initialement prévu.

Mme Lévesque précise que les périodes de découverture ou de ruptures de service constituent un dernier recours.

Notre volonté première est d’assurer la sécurité des parturientes et de leurs enfants à naître, écrit-elle.

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