Ils sont près de 200 paramédicaux syndiqués du Saguenay-Lac-Saint-Jean, affiliés à la CSN, à être en grève pour une durée indéterminée depuis dimanche matin.

Ils sont sans convention collective depuis le 31 mars 2023. Les enjeux au cœur de la négociation avec le gouvernement concernent la charge de travail, la reconnaissance professionnelle, les conditions salariales et l'abolition des horaires de faction.

Les négociations sont toutefois peu satisfaisantes selon le président du Syndicat des paramédics du Saguenay-Lac-Saint-Jean-Nord, Rémy-Pierre Boily.

Malheureusement, comme d'habitude, le gouvernement ne veut pas avancer. À la table de négociation, les offres sont ridicules. Le terrain est fatigué. On est rendu au point où on a besoin de visibilité. On a besoin de faire connaître nos demandes. On a besoin de faire connaître les problématiques, explique Rémy-Pierre Boily.

La dernière offre patronale inclut une diminution salariale de 4 $ de l’heure, ce qui trahit un manque de respect envers les syndiqués et la profession, selon le président du syndicat.

Je n’ai jamais entendu d'autres métiers, peu importe que les négociations soient publiques ou privées, où on commence avec une diminution, affirme-t-il.

C'est un immense manque de respect de la part du gouvernement.

Le président du Syndicat des paramédics du Saguenay-Lac-Saint-Jean-Nord, Rémy-Pierre Boily. (Archives)

Photo : Radio-Canada / Gabrielle Morissette

Ça fâche les paramédicaux sur le terrain et ça crée de la diminution de personnel parce qu’il y en a plusieurs qui retournent aux études à cause de ça, ajoute M. Boily.

Aucune conséquence sur la population

La grève ne touchera pas les services offerts à la population afin de maintenir les services essentiels. Les moyens de pression toucheront plutôt les tâches administratives.

C'est plus au niveau des informations qu'on transmet à nos employeurs et au CIUSSS par rapport aux patients et au temps d'intervention. Ce sera à eux d'aller chercher ça aux bons endroits, indique le président du syndicat.

Ils sont en tout quelque 3300 syndiqués à être en grève partout au Québec. Les moyens de pression touchent également l'Abitibi-Témiscamingue, la région métropolitaine de Montréal, les Laurentides, Lanaudière, la Montérégie, l'Estrie, la Mauricie, la grande région de Québec (incluant Charlevoix), la Côte-Nord et le Bas-Saint-Laurent.

Selon le syndicat, neuf jours de négociations sont prévus au mois de juillet.