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Des hommages émouvants entendus à l’enquête du coroner sur 7 cas de surdose en prison

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L'enquête du coroner sur la mort de sept détenus de la prison de Milton a débuté, lundi, à Toronto, pour faire la lumière sur les circonstances entourant leur mort. Les décès sont survenus entre 2017 et 2019 alors que les sept hommes étaient sous surveillance au complexe Maplehurst. Il ne s'agit pas de la première enquête du genre.

Wesley Da Silva, Cory Hemstead, Shawn Irvine, Derek Johne, Curtis McGowan, Peter Ormond et Rattanbir Sidhu avaient en commun une dépendance aux drogues et ils sont morts d'une surdose de fentanyl ou de carfentanil.

Selon l'exposé des faits, cinq d'entre eux ont été découverts inanimés dans leur cellule par des gardiens au cours de leur ronde. Curtis McGowan a été trouvé par un codétenu et Rattanbir Sidhu est mort après avoir partagé de la drogue avec d'autres prisonniers.

L'avocat du ministère public, Jay Dhar, explique que le fentanyl et ses dérivés sont des drogues qui créent une très forte dépendance et qu'une infime dose peut être mortelle.

La crise des opioïdes a fait son apparition dans le système correctionnel de l'Ontario et bien que les choses aient changé depuis leur mort, l'enquête doit permettre de comprendre ce qui s'est passé à l'époque, explique d'entrée de jeu Me Dhar.

Une clôture de prison avec des barbelés et une caméra de surveillance.

Le Complexe correctionnel Maplehurst de Milton compte plus de 1000 prisonniers.

Photo : (Evan Mitsui/CBC)

Avant d'appeler son premier témoin, Me Dhar a lu des déclarations des familles de cinq victimes. La belle-mère de Shawn Irvine, Charmaine Walker, a préféré lire elle-même sa déclaration à la cour.

Les Sidhu ne sont pas représentés dans ces audiences et ne voyez pas dans leur décision un manque d'amour ou d'attention de leur part; la famille est incapable émotionnellement d'y assister, précise Me Dhar.

L'avocat souligne que le détenu qui aurait donné du fentanyl à Rattanbir Sidhu est aujourd'hui accusé d'homicide involontaire, mais qu'on n'en saura pas plus.

Déclarations de mères éplorées

Charmaine Walker explique, avec un trémolo dans la voix, que son beau-fils Shawn Irvine était affectueux, drôle et espiègle.

Sa bravoure et son sens de l'aventure lui attiraient parfois des problèmes, admet-elle, mais c'était une bonne personne.

Elle explique que Shawn souffrait toutefois de traumatismes qu'elle n'a pas identifiés, mais qu'elle a tout fait pour le soutenir lorsqu'il allait en cure de désintoxication ou au tribunal.

J'aurais aimé qu'il survive pour qu'il se rende compte qu'il y a de l'espoir, mais il est trop tard, déclare-t-elle.

Mme Walker compare la mort de Shawn à un gâchis. Je souffre de lui avoir survécu et je devrais porter dans mon cœur sa mémoire jusqu'à la mort, conclut-elle.

Le corridor d'une prison avec à gauche un gros plan sur les barreaux d'une cellule.

Cinq des sept victimes ont été retrouvées inanimées dans leur cellule respective par des agents correctionnels au cours de leur ronde.

Photo : Radio-Canada

La mère de Wesley, Lise Da Silva, cite pour sa part l'amour de son fils pour les filles et les animaux. Il est mort sans être entouré des siens et je ne l'ai vu que deux semaines après sa mort à ses funérailles, dit-elle.

Elle affirme qu'elle est en colère parce qu'il aurait dû être en sécurité en détention. Il s'y trouvait pour payer sa dette, mais il y est mort à la place, conclut-elle.

Sherry Hemstead affirme que son fils Cory était généreux, curieux de nature et autodidacte. Il était atteint d'un trouble de déficit de l'attention, explique-t-elle.

Elle affirme qu'elle conserve de beaux souvenirs à son sujet.

Il avait donné sa chemise à un autre détenu pour qu'il puisse bien paraître devant le juge à son audience, se rappelle-t-elle.

À Noël, il achetait des carrés aux Rice Krispies et les donnait aux codétenus de son couloir, ajoute-t-elle.

La façade d'un tribunal.

L'entrée de la cour du Coroner de Toronto; les audiences se tiennent sur une plateforme numérique.

Photo : Radio-Canada / Jean-Philippe Nadeau

Cathy Johne parle de son fils Derek en des termes aussi attendrissants. Le jour où la police m'a appris sa mort fut le plus terrible de ma vie, déclare-t-elle.

Elle se dit par ailleurs très surprise d'apprendre sa mort, parce que Derek aurait dû être en sécurité à Maplehurst.

Il pensait qu'il sortirait bientôt de prison, mais il est mort, j'espère que cette enquête permettra d'expliquer ce qui s'est passé, conclut-elle.

Une première expertise médicale

Le premier témoin à témoigner dans ces audiences est la Dre Leonora Regenstrief qui se spécialise dans les dépendances aux drogues.

La Dre Regenstrief explique que le fentanyl appartient à la famille des opioïdes qui sont des antidouleurs. Les opioïdes sont des dérivés des papavéracées, la plante du pavot qui donne l'opium et l'héroïne, dit-elle.

Elle souligne que l'euphorie et la détente sont les effets recherchés parmi ceux qui consomment le fentanyl de façon récréative, mais que cet antidouleur comporte des effets secondaires négatifs.

Une photo de la Dre Leonora Regenstrief.

La Dre Leonora Regenstrief se spécialise dans les dépendances aux drogues.

Photo : LinkedIn

Elle cite par exemple la constipation, la sédation, le ralentissement du pouls et des fonctions respiratoires, qui mène à l'arrêt cardiaque.

Les symptômes associés au sevrage comme la douleur, l'irritabilité et l'insomnie sont encore plus déplaisants, ajoute-t-elle.

La Dre Regenstrief confirme que le fentanyl est bien plus puissant que l'héroïne et le carfentanil, mille fois plus puissant que la morphine.

Elle précise que le fentanyl se fume, se renifle ou s'injecte, mais il peut aussi se prendre de façon orale.

Une pilule de Fentanyl coupée en deux.

Le fentanyl est à l'origine de la crise des opioïdes en Ontario, en prison comme dans la communauté, selon l'avocat du ministère public, Jay Dhar.

Photo : Radio-Canada

La médecin souligne que la méthadone est également un opioïde, mais qui a un effet antagoniste, qui annule les effets du fentanyl.

C'est une drogue de substitution utilisée en thérapie pour que le patient reprenne le contrôle de sa vie sans sevrage ni envies, dit-elle. L'effet est immédiat et permet de rétablir les fonctions respiratoires, dit-elle.

La Dre Regenstrief ajoute qu'il n'existe encore aucune cure à la dépendance aux opioïdes et que les traitements de méthadone doivent être accompagnés par des services de rétablissement (comme le counseling) pour espérer atteindre l'abstinence.

On ne peut cesser du jour au lendemain de consommer du fentanyl, conclut-elle.

Le jury devra déterminer si les décès sont des accidents, des homicides, des suicides ou des morts naturelles ou si la cause est indéterminée et proposer des recommandations pour prévenir pareilles tragédies.

L'enquête doit durer trois semaines.

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