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Des homards à la poubelle... dur début de saison pour Cusimer

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La nouvelle usine de transformation de homard Cusimer, de Saint-Maxime-du-Mont-Louis, a vécu des moments difficiles lors de son ouverture, avoue le directeur Dann Normand qui assure que les problèmes sont en grande partie derrière lui aujourd'hui.

Au milieu du mois de juin, des carcasses de homards ont été laissées dans des conteneurs trop longtemps et ont pourri sur place.

Du lixiviat s'est écoulé d'un camion, ce qui a forcé l'intervention d'Urgence environnement le 12 juin. L’organisme dit poursuivre les vérifications.

L'odeur s'est répandue dans la municipalité de 1000 habitants et les plaintes se sont multipliées, selon le maire suppléant, Stéphane Cleary.

L'élu souligne qu'un inspecteur a dû se rendre trois fois sur place dans les dernières semaines. Il précise que pour l'instant, il n'y a eu que des avertissements.

Même si l'usine est un excellent employeur ici, le maire assure que la Municipalité devra sévir si les problèmes d'odeur refont surface. À un moment donné, on n'aura pas le choix de se rendre aux amendes pour que des choses soient faites et que ça se règle rapidement, dit-il.

Le directeur de l'usine, Dann Normand, assure toutefois que tout est maintenant rentré dans l'ordre.

Le directeur avoue que les premières semaines de production ont été éprouvantes.

Ce printemps, lorsque la saison a commencé, il y a eu trop de homards pour la capacité de production de l'équipe.

Il y a bien eu des ajustements techniques comme assurer une meilleure chaîne de froid, essentielle pour la survie du crustacé, mais le principal problème, explique le directeur, c'était le manque de travailleurs.

J’ai sous-évalué le nombre de personnes [dont] on avait besoin à la base. Quand on a demandé de l’aide pour faire de la recherche d’emplois, ça n’a pas sonné aussi rapidement que je m’attendais.

Le nombre de travailleurs à la production est depuis passé de 22 à 38.

Le directeur discute avec une dame. Un bac de homards est à côté d'eux.

Le directeur de Cusimer, Dann Normand, discute avec une employée d'usine.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

Homards à la poubelle

Ces ratés au démarrage ont eu des conséquences : Cusimer a dû envoyer 22 tonnes de homards au lieu d’enfouissement technique (LET) de Matane.

Le LET n'a pu composter que la moitié des crustacés, précise le coordonnateur environnement et développement durable de la Ville de Matane, Éric Côté, au lieu d’enfouissement technique de Matane.

Recevoir une vingtaine de tonnes de carcasses de homard d'un coup, dit-il, ce n'est pas habituel et on ne veut pas nécessairement avoir ça parce qu'on risque de perdre la recette de compost puis de générer des odeurs nauséabondes qui pourraient nuire aux gens qui demeurent dans le voisinage.

Le reste des homards non compostés a été enfoui.

Éric Côté pose devant une plateforme de compostage.

Le coordonnateur à l'environnement et au développement durable à la Ville de Matane explique que les crustacés n'ont pas pu tous être compostés.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

Dann Normand estime que la moitié de ce qui a été envoyé au site de Matane était composée de résidus. L'autre moitié cependant était composée des homards morts avant d'avoir été valorisés.

Le directeur rappelle que l'usine était spécialisée dans la transformation de poisson. Avec la nouvelle usine, les habitudes de production ont changé.

Il assure que lui et son équipe ont appris de ces mésaventures. Cet épisode est derrière nous. Là, on avance, mais j’ai ben gros de la peine pour ces homards-là et je n'en suis pas fier, mais on regarde vers l’avant et on pousse!

Aujourd'hui, les carcasses sont entreposées dans des camions réfrigérés. L'usine en disposera ou les valorisera à la fin de la saison de pêche.

L'usine sur le bord de l'eau.

La superficie de l'usine Cusimer de Saint-Maxime-du-Mont-Louis a plus que doublé avec l'ajout d'une section pour transformer le homard.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

Trop vite

Une telle quantité de homards enfouis avant d'être valorisés, c'est trop aux yeux du directeur scientifique du Regroupement des pêcheurs professionnels sud de la Gaspésie (RPPSG), Jean Côté. C'est énorme!, juge-t-il.

Ce biologiste rappelle que la pêche et la transformation du homard dans cette partie de la Gaspésie sont des activités encore nouvelles.

La décision récente du ministère des Pêches et des Océans d'accorder des permis exploratoires pour la pêche au homard au nord de la Gaspésie a d'ailleurs été dénoncée par le RPPSG.

Pour le spécialiste, l'exploitation de la ressource va trop vite. On n'était pas nécessairement contre la pêche exploratoire, mais il faut quand même que toute l'industrie soit prête à accueillir, à capturer le homard, à le recevoir puis à le transformer.

Je trouve que c'est un gaspillage d'une ressource quelle que soit la quantité, mais celle-là elle est quand même importante, très importante.

Des travailleurs s'affairent sur une chaîne de transformation du homard.

Le nombre d'employés dans l'usine est passé de 22 à 38.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

Difficile pour les voisins

Alain Boucher vit à quelques pas de l'usine depuis plus de 30 ans

Il n’a jamais eu de problème avec les odeurs, mais il y a quelques semaines, elles étaient tout simplement insupportables. C’est abominable. C'est pas le fun à vivre. Tu te couches le soir et ça sent dans ta maison le poisson pourri.

Il précise que Dann Normand a pris la peine de venir le voir pour s'excuser des désagréments.

L'ancien homme d'affaires comprend les défis que doit relever son voisin avec sa nouvelle usine. Je te dirais que depuis une semaine, c'est parti. Il y a une odeur normale de poisson, ça va toujours sentir et Dann s’est excusé.

Alain Boucher est sur la berge et regarde l'horizon.

Alain Boucher, qui habite à quelques pas de l'usine Cusimer, raconte avoir été incommodé par les odeurs.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

Le directeur avoue que la situation a été ardue pour lui aussi. Ça fait 53 ans que j’habite à Mont-Louis, je suis un citoyen de Mont-Louis, l’entreprise ici est identifiée à ma famille. Je n'ai aucune fierté à vous dire ce que je vous dis là, présentement. Ce qu’on veut, c’est progresser. On apprend là-dedans.

Cusimer assure que c'est l'entreprise qui assumera les pertes financières, sans toutefois pouvoir dire à combien elles s'élèveront.

La nouvelle section de l'usine de Cusimer pour traiter le homard a été construite cet hiver au coût de 8 millions de dollars.

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