Des friperies de la région sont ensevelies par des dons inutilisables. Ces dépôts indésirables causent de sérieux ennuis à plusieurs organismes de récupération de vêtements et d'objets.

Ils affirment recevoir des vêtements trop usés, des petits électroménagers endommagés ou des huiles usées qui sont inutilisables pour eux.

La semaine dernière, plus de 70 % des dons reçus dans les trois comptoirs du Groupe CODERR étaient non conformes.

On retrouve sur le côté des boîtes de dons des objets qui ne devraient pas s’y retrouver. C’est aussi durant les soirs et les fins de semaine qu’on en reçoit beaucoup. C’est comme si les gens en profitaient un peu, a indiqué l'écoconseillère pour le Groupe CODERR, Noémie Simard.

Il y a des gens qui nous apportent des dons de mauvaise qualité la nuit. Ils se doutent probablement que cela ne devrait pas se retrouver ici, a-t-elle poursuivi.

Noémie Simard est écoconseillère chez Groupe CODERR.

Photo : Radio-Canada / Alexis Desnoyers-Muckle

Ces dépôts non souhaités représentent un fardeau pour le personnel des organismes. Ils doivent non seulement trier ces matières, mais aussi les transporter vers des lieux appropriés, comme les écocentres ou les lieux d’enfouissement technique, ce qui représente des coûts.

Ce sont des sous qu’on ne peut pas affecter à notre mission d’insertion professionnelle et à nos missions que nous avons partout dans la communauté. C’est ce qui nous désole le plus. L’argent qu’on utilise pour aider des gens est finalement redirigé vers la gestion de matières que les gens auraient dû gérer différemment, a indiqué Noémie Simard.

Le Groupe CODERR invite les citoyens à mieux s’informer avant de faire un don et à respecter les dons acceptés.

Plusieurs autres organismes de la région ont par ailleurs confirmé à Radio-Canada qu'ils vivent la même situation, mais ils ont préféré ne pas s’exprimer publiquement.

Avec les informations d’Alexis Desnoyers-Muckle