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Les fraisières du Bas-Saint-Laurent doivent faire preuve de patience. Alors qu’à pareille date en 2024 les récoltes avaient déjà commencé, elles sont attendues au début du mois de juillet cette année.
On est au stade fruits verts, quelques fruits blancs. Donc on est 7 à 10 jours environ avant les toutes premières fraises, explique le propriétaire de la ferme pistoloise Pommes de terre Bérubé, Luc Bérubé. Selon lui, cette situation s’explique principalement par un temps plus froid que l’année dernière.

Les premières fraises devraient arriver au début du mois de juillet.
Photo : Radio-Canada / Félix Ledoux
Manon Lizotte, qui est copropriétaire de la ferme Les p’tits fruits champêtres, à Saint-Joseph-de-Lepage, est dans la même situation.
L’an passé, ça a été très tôt. Le 25 juin j’avais ouvert mon kiosque à la clientèle. Et j’ai pas arrêté, ça a été 35 jours sans arrêt, pas une journée de pluie, explique-t-elle.
Ça avait été exceptionnel, l’an passé. Cette année, j’ai des doutes.
D’après la présidente régionale de l’UPA Bas-Saint-Laurent, Nathalie Lemieux, cette situation est représentative de toute la région.
Pour l’ensemble des productions, si on se compare aux deux, trois dernières années, c’est sûr qu’on a pris un petit peu de retard dans les cultures, explique-t-elle.
Selon M. Bérubé, qui est également agronome de formation, ce calendrier constitue en réalité un retour à la normale pour la production de fraises au Bas-Saint-Laurent.

Le printemps moins hâtif que l'an dernier fait attendre les fraises.
Photo : Radio-Canada / Félix Ledoux
C’est une saison qui est retardée par rapport au dernier printemps, qui était plus hâtif, mais si on regarde la moyenne habituelle, on va être pas mal dans les débuts moyens de récoltes qu’on va faire, explique-t-il.
On est dans une saison normale, mais qui est anormale par rapport aux trois, quatre dernières années.
Une main-d’œuvre parfois difficile à obtenir
Un des défis des fraisières du Bas-Saint-Laurent demeure l’accès à la main-d’œuvre, surtout pour les plus petites productions qui n’engagent pas de travailleurs étrangers et qui reposent sur la main-d’œuvre locale, d'après Nathalie Lemieux.
On fait un appel à tous, on a besoin de gens, soit des gens en début de retraite, soit des gens qui ont du temps à donner malgré qu’ils aient un autre métier, explique-t-elle.
Selon Mme Lemieux, l’accès à la main-d'œuvre est devenu plus difficile depuis l’entrée en vigueur en 2023 d’une loi qui limite l’emploi des moins de 14 ans.
Cette loi prévoit une exception pour les entreprises agricoles en permettant aux 12 à 14 ans d’y travailler à condition qu'elles aient moins de 10 salariés.
Mme Lemieux estime que cette exception aide peu les agriculteurs puisque la période des récoltes demande plusieurs employés pendant une courte période.
On a besoin de main-d'œuvre aussitôt que les fruits arrivent à maturité. Ils doivent se récolter dans un certain délai, très court, donc c’est sur que ça prend une main-d'œuvre plus élevée souvent, explique-t-elle.