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De nouveaux services de formation professionnelle sont déployés dans les Premières Nations de l’Abitibi-Témiscamingue. De nouvelles installations inaugurées mercredi permettront d’offrir les premiers diplômes d’études professionnelles (DEP) en cuisine d’établissement et en charpenterie-menuiserie à Pikogan.
Ces deux nouveaux ateliers de formation ont été construits au coût de 2,5 M$, un investissement assumé par le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni. D’autres partenaires ont permis d’équiper ces lieux d’apprentissage.
Ce sont des lieux pensés pour les membres de notre communauté avec des équipements modernes et des formations de qualité qui tiennent compte des réalités et des aspirations de nos membres, a déclaré la cheffe Chantal Kistabish.

Chantal Kistabish, cheffe du Conseil de la Première Nation Abitibiwinni, est heureuse d'offrir des formations ancrées dans les réalités culturelles de ses membres à Pikogan.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Selon elle, il devenait important d’offrir des programmes de formation professionnelle directement dans la communauté et d’éliminer ainsi une barrière à leur éducation. Il leur sera dorénavant plus facile d’apprendre un métier pour bâtir leur avenir.
Ce sont souvent des gens qui ont déjà des familles et c'est difficile pour eux de partir à l'extérieur, même si c'est en région. Faire une formation chez eux, puis de pouvoir rentrer à la maison tous les soirs, c'est merveilleux, estime Chantal Kistabish.
Agrandir l’offre
Pour Martin Adam, du Centre régional d’éducation des adultes Kitci Amik, il s’agit d’une reconnaissance importante qui lui permet d’agrandir son offre de services dans les communautés autochtones qu’il dessert.
On est très fier aujourd'hui d'être en mesure de faire ce pas en avant au niveau de la formation professionnelle. Ça fait plusieurs années qu'on travaille là-dessus. On avait déjà la formation professionnelle depuis mars 2024, mais c’était relié aux attestations d’études professionnelles. Maintenant, on annonce le début des diplômes d’études professionnelles, les DEP, explique-t-il.

Martin Adam, directeur du CRÉA Kitci Amik, est heureux que le ministère de l'Éducation reconnaisse enfin son établissement pour offrir des programmes de formation professionnelle.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
En plus des deux formations qui débutent à Pikogan, des cuisiniers d’établissement et des opérateurs de machinerie lourde en voirie forestière seront aussi formés à Lac-Simon, ainsi que des charpentiers-menuisiers à Winneway, au Témiscamingue.
Les inscriptions à Winneway sont complétées pour la formation qui commence dans deux semaines. Ici, à Pikogan, il reste quelques places en charpenterie-menuiserie. C’est la même chose en cuisine. Ça répond très bien jusqu’à maintenant, c’est même assez surprenant, estime Martin Adam.
Dans dix communautés
Le déploiement de la formation professionnelle se fait aussi ailleurs dans d’autres communautés autochtones au Québec, maintenant que le Conseil scolaire des Premières Nations en éducation des adultes est officiellement reconnu pour offrir ces programmes.
On a commencé avec l’AEP en charpenterie-menuiserie avec l'offensive des métiers de la construction du gouvernement du Québec au cours des 18 derniers mois. Et maintenant, on embarque dans les DEP. On va déployer des DEP dans 10 communautés d'ici la fin août, précise le directeur général Tanu Lusignan.

Tanu Lusignan a salué le fait que ces formations seront offertes directement dans les communautés, par les communautés.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Selon lui, il ne faut pas négliger ce bassin potentiel d’apprenants dans les communautés autochtones. Ils pourront aider le Québec sur le plan économique.
C’est gagnant-gagnant. On travaille beaucoup avec l’industrie du secteur. Comme ici, en Abitibi, on a beaucoup de mines. Vous avez besoin d'opérateurs de machinerie lourde, que ce soit en voirie forestière ou directement dans les chantiers miniers. Il manque de main-d’œuvre. On est fiers de débuter ces programmes qui pourront profiter à tous, souligne M. Lusignan.

John Mowatt, de Nikan Construction. voit d'un très bon oeil ces formations auprès des membres des Premières Nations.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
C’est aussi l’impression de John Mowatt, président-directeur de Nikan Construction, une entreprise de Pikogan du domaine minier.
Ça ouvre une porte, une grande porte. C'est vraiment une belle initiative du Conseil de former des gens des Premières Nations. Je pense que ça va donner un bon un bon coup de pouce. Ils vont avoir des formations au niveau des machineries lourdes. C'est sûr qu'on va aller chercher du monde là-dedans, c'est sûr et certain, assure-t-il.