Des entrepreneurs et des travailleurs forestiers effectueront de la sensibilisation aux abords de certaines routes dans la région de même qu’en Mauricie ce matin. Ils souhaitent informer les utilisateurs de la forêt comme les villégiateurs, des contrecoups qu’ils peuvent vivre actuellement dans ce domaine.

Des travailleurs seront présents sur le chemin Domtar à Mistassini, sur le chemin des Passes-Dangereuses dans le secteur Saint-Ludger-de-Milot, dans la ZEC Onatchiway ainsi qu’à Girardville. Cette initiative a été créée par des employés de l’entreprise Remabec.

En entrevue à l’émission C’est jamais pareil, le propriétaire de l’entreprise Foremgi, Michael Lamontagne, a expliqué que plusieurs facteurs sont problématiques à l’heure actuelle. Lui et d’autres remettront d’ailleurs des dépliants explicatifs aux automobilistes.

[Les blocus] ce n'est pas la principale cause de l'arrêt des travaux. Le coût de la fibre en ce moment est beaucoup trop haut pour que les compagnies forestières puissent faire de l'argent avec le sillage. Il n’y a pas une compagnie forestière en ce moment qui fait de l'argent avec le sillage. Nous, principalement chez Remabec, c'est leur principale activité, ils ne sont pas diversifiés nécessairement dans d'autres produits, a-t-il expliqué, en ajoutant que le coût du carburant est aussi plus élevé ici qu’en Ontario.

L’entrepreneur dit comprendre les revendications des gardiens du territoire qui bloquent des chemins forestiers depuis quelques semaines mais il craint tout de même que le conflit ne dégénère.

Je n’ai rien contre ce qu’ils revendiquent. Ils ont leurs droits aussi.

Il faut aussi qu’ils comprennent que tout ce qu’il y a d’accès en forêt, ce sont les compagnies forestières qui leur ont donné accès. Oui ils ont leur territoire mais ils n’auront peut-être plus accès à leur territoire plus tard si les chemins continuent à dépérir.

L’état de la situation varie d’un endroit à l’autre selon lui.

Présentement, il y a encore des travaux forestiers qui se font du côté de Domtar. Eux, les opérations ne sont pas en arrêt. Il y a quand même un entretien qui se fait. Hydro-Québec est présent sur ce chemin là donc c’est quand même entretenu, mais en Mauricie, en ce moment sur la route 25, plusieurs artères où on voit que ce n’est vraiment pas beau, explique-t-il.

Ultimement, Michael Lamontagne espère sensibiliser l’ensemble de la population à leurs réalités.

Les artères qui ne sont pas utilisées en ce moment, plus ça va aller, plus elles vont dépérir et ça risque d’être problématique pour la sécurité de tout le monde, indique-t-il.

Selon lui, les effets du manque d’entretien sont marqués sur le chemin forestier situé entre les municipalités de Saint-Ludger-de-Milot et l’Ascension.

D’autres activités de sensibilisation doivent être organisées au cours des prochaines semaines dans le milieu urbain.