NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Des entrepreneurs forestiers craignent les conséquences qui pourraient découler des blocus forestiers organisés par des manifestants autochtones. Les travaux forestiers sont perturbés depuis plusieurs jours dans le nord du Lac-Saint-Jean et en Haute-Mauricie.
Des gardiens de territoire et des chefs héréditaires manifestent depuis près de deux semaines contre le projet de loi 97 qui permettra de réviser le régime forestier.
Bien que le transport du bois ne soit pas encore amorcé, le propriétaire de l’entreprise Gestion Trans-For, Éric Fortin, craint de possibles retards. Il explique qu’il s’écoule normalement six semaines entre la coupe des arbres et leur transport.
À toutes les semaines qu’on retarde la coupe et qu’on retarde un certain inventaire en forêt, ça recule le transport d’une semaine. ça va devenir compliqué de transporter dans quelques semaines quand on sera décollé pour de bon, explique-t-il.
On espère que ça va bouger le plus rapidement possible pour éliminer les impacts le plus possible.
Il confirme que l’inquiétude et la grogne se font sentir dans le secteur forestier.
On ne sait pas trop où on s’en va. En 2023, on a été touché par une crise autochtone, il y a eu les feux et présentement il y a toujours les tarifs qui nous planent au-dessus de la tête, confie-t-il.
Arrive une chose qu’on ne contrôle pas, on se sent pris en otage un peu. C’est inquiétant pour tout le monde. On ne sait pas ou on s’en va, on ne sait pas quand ça peut finir.
Le gestionnaire, qui emploie une vingtaine de personnes, explique que ses employés ont la consigne de demeurer calme, de ne pas intervenir et de rebrousser chemin si nécessaire.
Tout le monde comprend pour quelle raison ils le font. Nous, on ne règlera rien, les forestiers ne règleront rien. C’est avec le gouvernement qu’ils vont pouvoir peut-être s’entendre. Rendu là, c’est plus haut que nous. On ne peut pas faire grand-chose, mentionne-t-il.
Éric Fortin craint une montée du racisme.
Depuis les 20-30 dernières années, le racisme avait pratiquement disparu. On a des communautés qui travaillent avec nous en forêt, ça va bien. On est en train de défaire ça dans l'espace de quelques semaines. On va retomber à zéro avec des commentaires racistes qu’on entend et qu’on voit de plus en plus, se désole-t-il.
L’entrepreneur forestier modère les propos qui dénoncent les coupes à blanc. M. Fortin est d’avis qu’une certaine incompréhension règne par rapport à la foresterie. Il ajoute que le milieu est régi par des lois, qui sont peu connues du grand public.
C’est pas nécessairement parce qu’on a un certain territoire de buché que c’est nécessaire une coupe à blanc. Présentement, il y a beaucoup de désinformation. Il y a beaucoup de vidéos qui circulent que ce n’est nécessairement pas des coupes forestières normales, c’est souvent des secteurs brûlés ou des secteurs où il y avait la Tordeuse des bourgeons de l'épinette.
Ce n’est pas vrai que la forêt ne repousse pas, elle est de mieux en mieux cultivée.
Éric Fortin est d’avis que le projet de loi 97 a été mal présenté.
Aussitôt que tu mets un flou quelque part, il y a place à l'interprétation, c’est ce qui est en train de se passer. À mon avis, je pense que ça s’est fait un peu trop rapidement, sans trop de transparence. Par contre, je me doute bien qu’il y a du travail qui est fait pour essayer de contrer ça. Par contre, le mal est fait, conclut-il.