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La vérificatrice provinciale de la Saskatchewan, Tara Clemett, a publié son plus récent rapport mardi, soit le premier en 2025. Dans ce document, elle dénonce notamment des enseignants non qualifiés qui travaillent dans des écoles indépendantes dans la province.
En janvier 2025, 14 écoles religieuses indépendantes employaient des enseignants non qualifiés, ce qui leur est autorisé en raison de leur statut spécial d’établissement religieux. Huit d’entre eux n’avaient même pas fini leurs études au niveau secondaire.
Tara Clemett n’est toutefois pas en mesure d’étudier si cela a eu un effet sur les rendements scolaires des étudiants, car le ministère de l'Éducation n'a pas fourni assez d’informations.
Un autre enseignant avait également un casier judiciaire non déclaré.
La vérificatrice provinciale demande au ministère de l'Éducation de fournir plus d’informations sur les évaluations de travail des enseignants et des élèves qui fréquentent des écoles indépendantes et de faire plus de vérifications sur les employés de ces établissements.
Dans la province, 5400 élèves fréquentent les écoles indépendantes. Ces derniers doivent être encadrés par le ministère de l'Éducation et procéder à des vérifications des performances des enseignants et des étudiants.
Des risques de fraudes dans la majorité des divisions scolaires
Par ailleurs, la vérificatrice provinciale a découvert que 19 des 27 divisions scolaires de la Saskatchewan ont besoin de raffermir leurs contrôles financiers.
Parmi elles, Tara Clemett cible notamment le Conseil des écoles fransaskoises (CEF).
Selon elle, ce dernier n'a pas approuvé de manière appropriée les transferts électroniques de fonds et n'a pas revu et a approuvé les écritures comptables de manière indépendante. Ces deux manquements augmentent le risque de fraude financière dont pourrait être victime le CEF.
Tara Clemett recommande au CEF d’examiner et d'approuver les écritures comptables de manière indépendante et d’exiger que deux signataires indépendants soient désignés pour examiner et approuver les transferts électroniques de fonds.
Contacté par Radio-Canada, le CEF affirme que les deux recommandations de la vérificatrice ont rapidement été mises en œuvre par son équipe des finances.
Plus d’efforts nécessaires en éducation pour les Autochtones
La vérificatrice générale souligne aussi plusieurs disparités entre les rendements scolaires des élèves autochtones et les élèves non autochtones, et ce malgré les efforts faits pour réduire cette différence.
En 2023, 48 % des élèves autochtones ont obtenu leur diplôme trois ans après avoir commencé la 10e année, alors que ce taux est de 88 % chez les élèves non autochtones.
Deux ans plus tard, le rapport indique que seulement 28 % des élèves autochtones lisaient au niveau attendu en 3e année contre 57 % des élèves non autochtones au sein de la Division des écoles publiques de Saskatoon.

Dans son rapport, la vérificatrice affirme que 60 % de ses précédentes recommandations ont été respectées en deux à trois ans.
Photo : Radio-Canada / Antoine Pejot-Charrost
La province à la traîne en matière de violence conjugale
La Saskatchewan a l'un des taux les plus élevés de cas de violence entre partenaires intimes au Canada. Il n’est donc pas surprenant que le ministère de la Justice aide à financer des espaces de transition pour les personnes qui quittent le toit familial à cause de la violence interpersonnelle.
Or, l’analyse des taux de départ dans les maisons de transition financées par le ministère a révélé que 18 % des départs survenus entre avril 2023 et mars 2024 étaient dus à des problèmes de capacité.
La vérificatrice provinciale recommande également un financement équitable aux différents établissements de transition. Par exemple, les maisons de transition de Regina et de Swift Current ont toutes deux 14 lits, mais leurs niveaux de financement diffèrent de plus de 200 000 $ pour 2023-24.
Les campagnes de traitement de dépendance sont insuffisantes
La gestion de la crise des opioïdes a été l’un des sujets centraux de la dernière campagne électorale provinciale, l’automne dernier.
La vérificatrice provinciale reconnaît que le travail du gouvernement à ce sujet s’est amélioré, mais elle croit que la province pourrait être meilleure en plusieurs points.
Selon elle, l’Autorité de la santé de la Saskatchewan (SHA) devrait notamment rendre les mesures de traitement plus accessible. Elle devrait également implémenter des approches normalisées pour répondre à la crise de manière commune dans l’ensemble de la province.
Le NPD pas étonné
L’opposition néo-démocrate en Saskatchewan a rapidement réagi au rapport de la vérificatrice.
La porte-parole adjointe en matière d’éducation, Joan Pratchler, se dit choquée du manque de vérification de la part du ministère en ce qu'il s'agit de l’embauche de nouveaux enseignants dans les écoles indépendantes. Elle demande à la province de faire mieux en ce sens.
La porte-parole en matière de santé, Meara Conway, estime, quant à elle, que les manquements dans le combat de la crise des opioïdes sont symboliques de ce gouvernement.
Selon elle, le gouvernement de Scott Moe doit prendre une approche basée sur tous les aspects de la crise et qu'il ne faut pas qu'il s’entête à simplement financer plus de lits.